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L’échec des monarchies constitutionnelles (1814-1848)

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Par   •  13 Avril 2022  •  Cours  •  1 144 Mots (5 Pages)  •  383 Vues

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L’échec des monarchies constitutionnelles (1814-1848)

Louis XVIII (1814-1824), le roi podagre (id-est souffrant de la goutte) ; frère cadet de Louis XVI, il devient roi à 58 ans. C’est le dernier monarque français qui mourut roi de France. Souverain réaliste, il gouverne sagement et tient compte des acquis de la Révolution et de l’Empire.

Charles X (1824-1830), dernier frère de Louis XVI, roi à 66 ans. Chef des Ultras royalistes pendant le règne de Louis XVIII, il tente un retour à l’absolutisme. Il est chassé du trône le 29 juillet 1830 durant les « Trois Glorieuses ».

Louis Philippe Ier, roi des Français (1830-1848), fils de Philippe Egalité, duc d’Orléans qui a voté la mort de son cousin Louis XVI, il profite des Trois Glorieuses, présenté à l’hôtel de ville par La Fayette. Il gouverne la France pendant 17 ans et 7 mois, en « roi bourgeois » et lance la France dans la voie de la révolution industrielle. Sa fin de règne est difficile et il est chassé par la révolution populaire de février 1848.

La Restauration, chronologie 1814-1830

  • 4 mai 1814 : Louis XVIII octroie la Charte de 1814.
  • 18 septembre 1814 début du Congrès de Vienne
  • 1er mars 1815 : Napoléon débarque à Golfe Juan (entre Cannes et Antibes), pour reconquérir son trône. Le 15 mars il est à Paris et Louis XVIII s’enfuit en Belgique. C’est la période des Cent-Jours qui s’achève avec la défaite de Waterloo (18 juin 1815) contre les Anglais et les Prussiens. Le 22 juin 1815 Napoléon abdique en faveur de son fils, « Napoléon II » qui ne sera pas reconnu par les alliés. L’empereur se rend alors aux Anglais (8 juillet 1815), qui l’emmène en exil à Sainte Hélène, petite île perdue dans l’Atlantique Sud.
  • Juin-septembre 1815 : « Terreur blanche » exercée par les bandes royalistes contre les partisans de la Révolution ou de l’Empire.
  • 8 juillet 1815, seconde Restauration.
  • 14-22 août : élection de la « Chambre introuvable », dominée par les ultra-royalistes. Cette élection sera suivie par des élections annuelles toutes gagnées par les libéraux jusqu’en 1820.
  • 24 septembre1815, le duc de Richelieu, émigré modéré, devient premier ministre.
  • 20 novembre 1815, la France est ramenée à ses frontières de 1790.
  • 13 février 1820 : assassinat du duc de Berry, fils du comte d’Artois, et neveu du roi, héritier de la dynastie par un bonapartiste. La duchesse de Berry est alors enceinte de « l’enfant du miracle », futur comte de Chambord.
  • 5 mai 1821 : à Sainte-Hélène, décès de Napoléon d’un cancer à l’estomac. La nouvelle en France passe totalement inaperçue.
  • Avril 1823 : Expédition d’Espagne : les troupes françaises restaurent le roi Ferdinand VII, souverain absolu.
  • 16 septembre 1824, mort de Louis XVIII et début du règne de Charles X.
  • 29 mai 1825, Charles X est sacré roi de France et renoue avec la tradition du sacre de Reims.
  • 6 août 1829 : Charles X charge un ultra, le prince de Polignac, de former le gouvernement.
  • 18 mars 1830 : adresse des 221 députés libéraux, constatant le désaccord du Parlement avec le gouvernement.
  • 16 mai 1830 : Charles X dissout la chambre. Les élections de juin-juillet consacrent une majorité libérale.
  • 14 juin 1830 : Débarquement en Afrique du Nord décidé par Charles X afin de détourner les Français des problèmes intérieurs. Cette conquête marque le début de la colonisation française en Algérie.
  • 5 juillet 1830 prise d’Alger par le général de Bourmont.
  • 26 juillet 1830 : publication de quatre Ordonnances de Saint-Cloud par Charles X, restreignant les libertés individuelles et de la presse et dissolvant la Chambre.
  •  27-28-29 juillet 1830 : révolution à Paris dite des « Trois Glorieuses ».
  • Le 2 août 1830 Charles X abdique, puis son fils, le dauphin « Louis XIX », abdique à son tour en faveur de son neveu, le duc de Bordeaux (« Henri V »), non reconnu par les chambres. C’est le temps de l’hésitation de 1830 : Bourbon ? Bonaparte? République ? Sous l’impulsion d’Adolphe Thiers et de La Fayette, c’est finalement Louis-Philippe, duc d’Orléans et lieutenant général du royaume depuis le 31 juillet qui est proclamé « Roi des Français »  le 9 août 1830.

La terreur blanche de 1815

  • Après la chute de Napoléon, 60 départements français étaient envahis et occupés par les troupes prussiennes, autrichiennes et russes.
  • À Marseille, les 25 -26 juin 1815, une semaine après Waterloo, une partie de la population massacra les officiers bonapartistes et les Mamelouks (soldats d'origine égyptienne) qui avaient été ramenés par Bonaparte en 1799 à l'issue de l'expédition d'Égypte, il y eut plus de 200 morts. À Avignon, le 2 août, le maréchal Brune qui un mois après la chute de l'Empire avait maintenu le drapeau tricolore à Toulon est assassiné par les royalistes, son corps mutilé est jeté dans le Rhône. À Toulouse, le général Ramel qui commandait les troupes royales mais qui avait voulu réprimer les actions violentes des « Verdets » (royalistes qui comme signe de ralliement portaient à leurs chapeaux ou à la boutonnière la cocarde verte, emblème du comte d'Artois, le frère et héritier du roi Louis XVIII) est également assassiné le 15 août. À Nîmes les patrons protestants sont attaqués par leurs ouvriers catholiques ; il y eut plus de 80 morts ; la situation est telle que les troupes d'occupation autrichiennes doivent intervenir contre les émeutiers royalistes.
  • Dès que la chambre « introuvable » se réunit, elle impose le départ des ministres de Napoléon qui avaient pourtant négocié le retour de la monarchie. Joseph Fouché, pour se faire pardonner son action terroriste en 1793-1794, et son action très efficace à la tête du ministère de la police pendant une grande partie de l'Empire, avait dressé une liste de ses anciens amis afin qu'ils soient éliminés. Il doit cependant s'exiler car il a voté la mort de Louis XVI en janvier 1793. Il en est de même pour Lazare Carnot, Cambacérès, le peintre Louis David tous des régicides...
  • Seize généraux qui en 1814 avaient prêté le serment de fidélité au roi Louis XVIII mais qui s'étaient ralliés à Napoléon au printemps 1815 pendant les Cent-Jours, sont jugés par des tribunaux de guerre et condamnés à mort. Le général La Bédoyère, le premier officier supérieur à s'être rallié à Napoléon pendant les Cent-Jours, est exécuté le 15 août. Le maréchal Ney (condamné par la Cour des pairs où siègent d'anciens militaires et fonctionnaires de l'Empire) est fusillé le 7 décembre. Le maréchal Soult parvient à se cacher dans le Massif Central. La Valette, ancien directeur général de la Poste est sauvé par sa femme qui parvient à le faire évader de sa prison en prenant sa place.
  • C’est dans ce contexte de vengeance des anciens émigrés, que se passe l’action du roman d’Alexandre Dumas, « le comte de Monte-Cristo ».

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