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La seconde république

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Par   •  16 Avril 2022  •  Cours  •  1 548 Mots (7 Pages)  •  217 Vues

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LA FRANCE DANS L’EUROPE DES NATIONALITES : POLITIQUE ET SOCIETE (1848-1871)

LA FRANCE ET LA CONSTRUCTION DE NOUVEAUX ETATS PAR LA GUERRE ET LA DIPLOMATIE

Quel rôle joue la France dans la construction des Etats-nations de 1848 à 1871 ?

1) La politique de la France en faveur des nationalités de 1848 à 1861

A. La Seconde République : une République pacifiste

En mars 1848, Alphonse de Lamartine, ministre des Affaires étrangères, annonce que la République aspire à la paix contrairement à celle de 1792. Certes, la République rejette les décisions prises lors du congrès de Vienne en 1815 mais elle ne cherchera pas à abattre les monarchies en Europe. La France refuse ainsi d’intervenir en faveur des nations européennes qui souhaitent obtenir leur indépendance et construire des Etats-nations au nom du principe des nationalités (voir livre doc 4 p 131 et vocabulaire p 130).

Concernant ce principe, Louis Napoléon Bonaparte a varié. Dans sa jeunesse, il s’est montré favorable au mouvement des nationalités et partisan de l’unité italienne. Mais en 1848, candidat à l’élection présidentielle, il affiche une position pacifiste (voir livre doc 1 p 86). Une fois élu, soutenu par le parti de l’Ordre, il soutient la papauté. En juin 1849, il fait intervenir l’armée française contre la République romaine gouvernée par Mazzini et défendue par Garibaldi afin de rétablir le pape Pie IX (voir livre doc 1 et vocabulaire p 130).

B. La politique étrangère de la France au début du Second Empire

Lors du rétablissement de l’Empire, Napoléon III maintient sa position pacifiste afin de rassurer les puissances européennes.

Mais cette ligne politique est abandonnée lors de la guerre de Crimée (1853-1856). Opposé à l’ordre de Vienne qui isole la France et méconnait le principe des nationalités, soucieux de gloire militaire et de partenariat diplomatique, Napoléon III engage la France en 1854 avec le Royaume-Uni et le royaume de Piémont-Sardaigne aux côtés de l’Empire ottoman contre la Russie (voir livre doc p 74-75). A l’issue de la guerre en 1856, au congrès de Paris, il restaure l’influence de la France en Europe et met au menu des discussions le principe des nationalités (voir livre doc 2 p 131). Cavour, président du Conseil du royaume de Piémont-Sardaigne, parvient alors à faire de l’unité italienne une question européenne (voir livre biographie p 130). Grâce à son action, le royaume de Piémont-Sardaigne de Victor-Emmanuel (Maison de Savoie), refuge des militants du Risorgimento, va devenir le pivot de l’unité italienne (voir livre vocabulaire p 56).

L’attentat du révolutionnaire italien Orsini en janvier 1858 amène Napoléon III à soutenir le processus d’unification de l’Italie et à rallier la cause de la Maison de Savoie. A la suite de l’entrevue secrète de Plombières avec Cavour en juillet 1858, il scelle une alliance politique et militaire avec le royaume de Piémont-Sardaigne dans le but de libérer l’Italie de la présence autrichienne. En contrepartie de son aide, Cavour promet à Napoléon III Nice et la Savoie.

C. La guerre d’Italie de 1859

La France et le royaume de Piémont-Sardaigne parviennent à vaincre l’Autriche lors des batailles de Magenta et de Solferino (voir livre doc 1 p 126, doc 3 p 131, carte p 142, doc p 145 et doc p 146). Le traité de Zurich permet au Piémont de récupérer la Lombardie, mais la Vénétie demeure autrichienne. Après plébiscites, les duchés de Toscane, de Parme et de Modène sont également rattachés au royaume de Piémont-Sardaigne (voir livre doc 4 p 135). Le 24 mars 1860, le traité de Turin prévoit le rattachement de Nice et de la Savoie à la France (voir livre docs p 132-133).

A partir de mai 1860, Garibaldi mène l’expédition des Mille au Sud de l’Italie (Mezzogiorno). A la tête d’une armée de volontaires, les Chemises rouges, il s’empare du royaume des Deux-Siciles (Sicile et Naples) et d’une grande partie des Etats pontificaux (voir livre vocabulaire p 130 et doc 4 p 135). La Sicile et Naples votent leur rattachement au Piémont. Garibaldi, fervent républicain, se rallie à Victor-Emmanuel, roi de Piémont-Sardaigne, car l’unité passe avant la nature du régime.

Le parlement italien, réuni à Turin, déclare Rome capitale et le 17 mars 1861 proclame Victor-Emmanuel II, roi d’Italie.

2) Les revers de la politique des nationalités de 1861 à 1871

A. Les « déboires extérieurs » de la France

De 1861 à 1871, la question romaine complique les relations diplomatiques entre la France, l’Italie et la papauté (voir livre vocabulaire p 134 et doc 3 p 135). Sous la pression des cléricaux et des ultramontains, Napoléon III apporte son soutien au pape Pie IX et s’engage à défendre les Etats pontificaux (voir livre vocabulaire p 134).

En 1863, lors de l’insurrection de la Pologne sous domination russe, la tentative de médiation de Napoléon III échoue. En 1866, la Roumanie proche de la France passe sous l’influence de la Prusse.

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