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Fiche 1848 - 1914

Fiche de lecture : Fiche 1848 - 1914. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  17 Janvier 2022  •  Fiche de lecture  •  13 304 Mots (54 Pages)  •  371 Vues

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FICHE LECTURE

Chapitre 4 – La Seconde République (1848-1851) : une démocratisation inachevée

  1. Les promesses d’une République sociale et démocratique : « l’illusion lyrique » des premiers mois (février – mai 1848)

  1. Quelle république ?
  • 24 février : changement de régime après 2 jours de révolutions
  • Passage de la Monarchie de Juillet à une République
  • Pression populaire à Paris, disparition d’un régime de façon brutale –> confusion
  • Duchesse d’Orléans et toute la famille : contraints de quitter le pays après que la foule ait envahi la Chambre des députés –> elle ne veut pas se faire enlever leur révolution
  • 25 février : proclamation solennelle à l’Hôtel de Paris.
  • Gouvernement provisoire mis en place : 11 membres divisés entre modérés et + radicaux (socialistes)
    Présidence : Dupont de l’Eure
    Poste ministériels = modérés (Lamartine) => majorité
    Le reste = socialiste (Louis Blanc)

=>Légitimité du gouvernement provisoire remise en cause : il n’y a pas eu de votes.

  • En province : révolution parisienne mais des heurts dans les régions.
    réponse à la crise économique et sociale : Lyon = casse les machines et prennent la mairie d’assaut
    Pas de violences physiques

  1. Mesures d’urgences du gouvernement provisoire
  • Réformes :
    🡪 rétablissement de liberté politique –> renoue avec la tradition révolutionnaire => montre la volonté de démocratiser le pays + républicaniser l’Etat.
  • Quelques mesures et leurs dates :
  • 25 février : drapeau tricolore
  • 27 février : devise « liberté, égalité, fraternité »
  • 5 mars : suffrage universel masculin : pour 9 millions de français âgés de 21 ans et + de 6 mois de résidence dans le même lieu.
  • 6 mars : liberté de la presse et d’expression rétablie
  • Crise économique : milieu des années 1840 (une des causes de la chute de la Monarchie de Juillet)
  • Bourse fermée + krach boursier => faillite banques + dette nationale élevée à 960 millions de francs.

🡪 nouvel impôt : « l’impôt des 45 centimes » => montée de l’hostilité envers la République venant du monde rural.

  • Réforme social : transformation du palais des Tuileries 🡪 devient un lieu pour les invalides du travail + garantie du droit au travail + Ateliers nationaux le 26 février mais coûte trop d’argent avec une trop grosse demande.

  1. Elan révolutionnaire
  • 1848 🡪 enthousiasme, fête révolutionnaire

          🡪 300 nouveaux journaux, création de clubs et cafés (socialistes)
         
🡪 femmes qui ont leur club et commencent à se faire entendre
         
🡪 23 avril : 9 millions de français votent, taux de participation à 83% pour l’élection de                                     l’Assemblée constituante (les notables influencent cependant ‘’leurs’’ électeurs). = 900 députés élus 🡪 républicains modérés voir conservateurs qui obtiennent la majorité des voix

  • Bilan mitigé : révolution faite dans le calme, avec un nouveau pouvoir politique mis en place. Cependant : gouvernement provisoire fait dans l’urgence, sous pression populaire = difficulté à surmonter les divisions politiques et les clivages idéologiques des membres du gouvernement. Demi-mesures qui n’ont satisfait personne = inquiétude et hostilité qui s’est traduite dans les urnes le 23 avril.
    Déception qui cède à l’espoir = désenchantement généralisé

  1. République qui tourne au conservatisme (mai 1848 - juin 1849)
  1. Agitation qui aggrave les tensions politiques
  • 4 mai 1848 : Assemblée constituante qui se réunit pour la première fois 10 mai : nouveau gouvernement provisoire, « Commission exécutive » : 5 membres (Lamartine, Arago). Aile gauche écartée
  • Fossé qui se creuse : 15 mai 🡪 manifestation socialiste qui se transforme en émeute

400 personnes arrêtées

  • Journées de juin 1848 : rupture définitive entre les « rouges » et les modérés, suite à la décision de la fermeture des ateliers nationaux le 21 juin 1848
    => insurrection le 23 juin 1848. Général Cavaignac devient chef du pouvoir exécutif avec les pleins pouvoirs
    🡪 reconquête des quartiers : 4 000 morts du côté des insurgés et 1000 morts du côté des militaires
    => conséquences :
    🡪 répression :
         - 400 prisonniers déportés en Algérie et 40 en Guyane
         - 1 millier de prisonniers fusillés sans jugement
         - contraints à l’exil (Louis Blanc)

🡪restriction des libertés individuelles
    - diminution de la liberté des clubs (donc disparitions de plusieurs journaux)

🡪Conservateurs de + en + en position de force
   - 17 et 18 septembre : les royalistes remportent 15 sièges sur les 17 à pourvoir.
   - électorat républicain tend à se radicaliser
   => bipolarisation politique : compromis impossible

  1. La fin de la dynamique révolutionnaire
  • Général Cavaignac 🡪 nommé président du conseil
  • Commission exécutive qui disparait (devenue impopulaire)
  • Répression judiciaire moins rude que prévue
    - accorde 10 000 grâces entre juin et décembre 1848
  • Révolution terminée, construction d’un régime stable qui doit garantir l’ordre
  • Mise en place d’une nouvelle Constitution, votée le 4 novembre et promulguée le 21 novembre :
    - s’inspire à la fois du « modèle » révolutionnaire et aussi du « modèle » américain (influence de Tocqueville)
    - création d’un Président de la République : nomme et révoque les ministres, promulgue les lois, chef de l’armée, élu pour 4 ans…
    - repose sur la souveraineté du peuple, séparation des pouvoirs…
    - Assemblée qui ne peut pas être dissoute par le président de la République
  • Election présidentielle du 10 décembre 1848 : crée la surprise
    - Louis-Napoléon Bonaparte est élu. Neveu de Napoléon Ier, connu grâce à son nom, avait tenté deux coups d’états.
    - Elu avec 75% des voix
    - S’installe au palais de l’Elysée et non plus aux Tuileries

  1. Virage à droite de la République
  • Le gouvernement de LN Bonaparte a 1 républicain, les autres sont des représentants de la droite républicaine, et une partie légitimiste
  • Assemblée constituante, majoritairement conservatrice, a un noyau dur de républicain modérés hostiles à la monarchie
  • Janvier 1849 : dissolution de l’Assemblée suite au renoncement des lois organiques
  • Création du parti de l’ordre :
    - obtient 65% des 750 sièges lors des élections législatives de mai 1849
    - contre les « rouges »
    - sont cléricaux, défenseurs de l’Eglise catholique et plus largement de la religion
    - résultats en 3 groupes politiques : les « bleus » = républicains modérés, et les « blancs » = membres du « parti de l’ordre », les « rouges » = républicains avancés, socialistes
    = bipolarisation croissante entre la droite et la gauche
  • Début d’une période de crise politique (se termine avec le coup d’état de 1851), avec la situation en Italie : LN Bonaparte se met du côté du pape Pie IX sans consulter les ministres = colère des républicains. 3 juillet : le République romaine tombe, l’armée française remet le pape en place.
  • 13 juin : « démoc-soc » qui devaient manifester pacifiquement, mais peu de personnes et tout de suite réprimée
  1. La République dans l’impasse (juin 1849-décembre 1851)
  1. Enterrement de la République : remise en cause des libertés républicaines
  • Le thème de l’école fait encore débat et suscite des polémique : enjeu politique et idéologique :
    - Conservateurs pensent que l’école est devenue trop libérale, veut faire entrer l’Eglise catholique
    🡪 Lois Falloux du 15 mars 1850. Instaure liberté totale de l’enseignement secondaire = congrégations religieuses qui peuvent ouvrir leurs propres collèges (seulement autorisées à ouvrir au niveau de l’enseignement primaire avant cette loi)
  • L’Eglise va prendre de la place dans l’enseignement : vainc le monopole universitaire grâce à la Loi Falloux : + de 250 collèges sont ouverts entre 1850 et 1852. L’enseignement primaire public passe sous le contrôle des évêques, qui licencient près de 4000 instituteurs accusés d’être « rouges » entres 50 et 52.
  • Nouvelle remise en cause de la liberté de la presse et du suffrage universel :
    - juin 1849 : interdiction des clubs et multiplication des procès contre les journaux.
    🡪 la presse républicaine socialiste disparait presque totalement avec en + loi en juillet 1850 : les auteurs doivent signer leurs articles = coup de pression
    - 31 mai 1850 : suffrage universel restreint
    🡪 pour pouvoir voter l’électeur doit habiter dans le même canton ou commune pdt + de 3 ans et en payant l’impôt. = 3 millions d’électeurs sont rayés des listes
  • Volonté de reconstruction de l’ordre social : philanthropie qui se développe, projets de l’Etat dans le social : Caisse nationale des retraites, bains gratuits et lavoir publics
  • Transformation du cadre urbain : début de la transformation de Paris qui  reste modeste par le préfet de la Seine entre 1848 et 1853 : alignements de rues, Rue Rivoli prolongée jusqu’au Louvres…
  1. Ambition présidentielle face au « parti de l’ordre »
  • Louis-Napoléon Bonaparte est plus malin que ne le pensaient les homme de « parti de l’ordre » : réussit à se construire un réseau et des fidèles –> « parti de l’Elysée » :
    - multiplie les voyages en province, se concilie à l’armée.
    🡪 entretient le souvenir napoléonien, ressuscite le bonapartisme populaire
    - montre sa capacité à résister aux « rouges » et à maintenir l’ordre
    - écarte les membres du « parti de l’ordre » du pouvoir exécutif et les remplace par des homme bonapartistes qui le soutiennent (change de gouvernement en octobre 1849 et en janvier 1850
  • L’échec de la révision constitutionnelle : Napoléon veut réviser la Constitution après ses 4 ans de mandat pour ne pas quitter le pouvoir. le « parti de l’ordre » ne veut pas qu’il fasse un deuxième mandat, s’y oppose : 19 juillet 1851 : 60% sont favorables, au lieu de 75% = révision constitutionnelle repoussée
    1 solution pour rester au pouvoir : le coup d’état. Les républicains le sentent arriver.
  1. La mort d’une République : le coup d’état du 2 décembre 1851
  • LN Bonaparte a réussi à créer des liens avec les français grâce à ses voyages en province, avec la loyauté des préfets et l’appui de l’armée.
  • Terrain politique préparé : brise l’alliance entre les républicains et les orléanistes = loi du 31 mai 1850 abrogée
  • Coup d’état commencé à être préparé en juillet 1851 par un cercle restreint de bonapartistes = commandant de la région militaire de Paris, duc de Morny (demi-frère du président)…
  • 2 décembre 1851 : coup d’état
    - affiche dans Paris qui proclame ce coup d’état et les raisons du coup d’état
    - Rétablissement du suffrage universel
    - LN Bonaparte veut « fermer l’ère des révolutions », veut réécrire une nouvelle Constitution
    - déploiement des forces armées et de police : occupe les journaux d’opposition
  • Peu de résistances à Paris = étonnant ; tandis qu’en Province = des résistances plus fortes que prévu ce qui est étonnant
    🡪 résistance à Paris : le 4 décembre avec les fusillades sur les grands boulevards, avec 300 morts, exposition des cadavres en publics
    🡪 résistances en province : duré + longtemps : ville de Digne avec 8000 insurgés
  • Répression sévère :
    - Bonaparte parlent de « complot rouge » = 32 départements mis en état de siège
    - Déportation en Algérie ou au Bagne à Cayenne.
    - Exils volontaires
  • Renouement avec le plébiscite : répondre par « oui » ou par « non »
    🡪 plébiscite pour mandat présidentiel de 10 ans et nouvelle Constitution = 7,5 millions de « oui »
  • Fin de la Seconde République

Chapitre 5 – Le Second Empire (1852 – 1870) : le retour du bonapartisme au pouvoir

  1. La passage de la République à l’Empire : un an de transition (décembre 1851 – décembre 1852)

  1. Après le coup d’Etat : la constitution de janvier 1852
  • Louis-Napoléon commence à écrire la Constitution rapidement, rédigée rapidement et promulguée le 14 janvier 1852.
  • Héritage de la révolution revendiquée 🡪 premier article « reconnait, confirme et garantit les grands principes proclamés en 1789 et qui sont la base des droits publics français » : souveraineté nationale reconnue avec le suffrage universel (rétabli dans sa totalité) 🡪 va l’utiliser pour ses nombreux plébiscites
    + principe de l’égalité des droits + libertés + respect de la propriété appliquée
    => Constitution qui veut respecter l’héritage républicain
  • Mais une dictature est en fait mise en place = pouvoir exécutif très fort
    - président élu pour 10 ans
    - les ministres sont minimes, ne se réunissent que sur la volonté du président
    - le président décide de l’élaboration des lois, déclare seul la guerre, peut seul déclarer l’état de siège…
    - les fonctionnaires, militaires, ministres et députés doivent lui prêter serment de fidélité
  • Le pouvoir législatif est donc amoindri étant divisé en 3 assemblées :
    - le corps législatif, élu pour 6 ans au suffrage universel, vote juste les lois sans en débattre
    - le Conseil d’Etat, 40 puis 50 membres qui peuvent être révoqués par le président, prépare les lois qui viennent du président, et les présente au corps législatif
    - le Sénat, membres nommés à vie, contrôle la constitutionnalité des lois, peuvent rédiger des sénatus-consultes avec l’accord du président
  1. Une pratique du pouvoir autoritaire
  • Quelques fidèles à ses côtés :
    - Morny, son demi-frère, ministre de l’intérieur puis président du Corps législatif
    - Persigny, ministre de l’intérieur, puis ambassadeur à Londres
    - Rouher, président du Conseil d’Etat après avoir été ministre
    - le baron Haussmann, préfet de la Seine entre 1853 et 1870
    - …
  • Suppression de la devise républicaine sur les édifices publics + anniversaire de la République remplacée par anniversaire de Napoléon Ier
  • Entre janvier et mars 1852 : LN Bonaparte gouverne seul -->  corps législatif pas encore élu 🡪 décrets autoritaires : confisque les bien de Louis-Philippe
    🡪 mesures symboliques qui appuient l’autorité du régime
  • Louis-Napoléon Bonaparte réorganise tout l’administration : veut s’assurer du soutien des différents échelons du pouvoir + prendre le contrôle de l’Etat :
    - contrôle des préfets renforcé, nomment les maires, traquent les opposants, censure…
    - armée qui l’aide (coup d’état) et la justice
  • 29 février 1852 : élection du Corps législatif, 261 députés élus (sont tous des notables, veulent l’ordre et peur des « rouges »)
    - quelques opposants qui ne pourront pas siéger
    🡪 ne prête pas serment de fidélité
    - résultats qui doivent être nuancés : 37 % d’abstention
    🡪 seul moyen pour protester
    - système de candidature officielle à grande échelle : préfets qui nomme des candidats au soutien officiel
    🡪 évince tous les candidats opposants.
    + bourrage des urnes, truquage des résultats…
  1. Vers le rétablissement de l’Empire
  • LN Bonaparte agit comme un monarque (modèle de Napoléon Ier) :
    - s’installe au Palais des Tuileries
    - se fait appeler « Altesse impériale »
    - organisation d’une Cour avec des fonctions curiales (écuyer, capitaine des chasses)
    - date du 15 août = Saint-Napoléon remise en place
  • 14 septembre – 7 octobre 1852 : tournée provinciale qui débute à Strasbourg et se termine à Bordeaux (discours le 9 pdt un banquet = son programme, « L’Empire, c’est la paix »)
    - Plébiscites permanents dans chaque région (sans vote, au contact direct de la population)
    - Propagande dans les régions les plus hostiles (le centre et le midi) : mesures économiques et sociales : modernisation du pays grâce à la croissance économique
    (développement des voies ferroviaires)
  • Empire officiellement rétabli le 7 novembre 1852 par un sénatus-consulte + affirmé par un plébiscite le 20 et 21 novembre (8 millions de « oui » et 250000 « non »)
  • Louis-Napoléon Bonaparte devient Napoléon III, « Empereur des français »
  • 2 décembre 1852 : proclamation officielle (date symbolique : sacre de Napoléon Ier, victoire d’Austerlitz, coup d’état) => pas de sacre (pape voulait le faire à Rome) + pas de célébration (date vue négativement)
  • Empire héréditaire 🡪 Napoléon III n’a pas de descendance 🡪 épouse en janvier 1853, Eugénie de Montijo (noblesse espagnole) = 1856 : naissance de Eugène Louis Bonaparte
  1. Le temps de la réaction : l’Empire autoritaire (1852 – 1860)
  1. Le bonapartisme et l’adhésion des français au régime
  • Bonapartisme = pragmatisme politique, s’adapte au contexte et discours différents en fonction des groupes sociaux en face. Idées qui proviennent de la gauche et de la droite.
    Objectif de napoléon III = « fermer l’ère des révolutions » : attaché aux principes de 1789, il veut rassembler tous les français ensemble.
    - souveraineté nationale, pouvoir exécutif fort, culte du chefs
    - relation directe entre le chef et son peuple = vote du peuple direct avec les plébiscites (Nap a besoin de l’avis du peuple pour justifier sa légitimité) et a aussi besoin du soutien des notables et de l’armée (met en place d’ordre et d’autorité)
  • Malgré un pouvoir autoritaire 🡪 Second Empire qui a l’adhésion d’une majorité des français
    s’explique par la popularité de l’empereur (voyages officiels) + souvenir du Premier Empire + dévoile les évènements de la famille (développement de la photographie)
  1. Un pouvoir très autoritaire qui met en sommeil la vie politique
  • Libertés publiques supprimées =
    🡪 liberté de la presse rayée :
    - journaux d’oppositions (surtout républicains) supprimés dès le coup d’état
    - avertissement mis en place pour les journaux = 3 avertissements = suspension du journal
    🡪 liberté de réunion entravée = clubs politiques dissous et réunions publiques interdites
    🡪 répression à l’école = port de la barbe interdit, agrégation de philo et histoire supprimées en 1853
  • Opposition réprimée :
    - chefs républicains emprisonnés, en exil. Manifestations interdites = passent par les enterrements pour manifester publiquement
    Les + violentes sont les attentats politiques
    - royalistes (légitimistes et orléanistes) retirés de la vie politique s’ils n’adhèrent pas au régime.
  • Attentats de + en + fréquents contre Nap III surtout à partir de 1854 : attentat d’Orsini le 14 janvier 1858 🡪 8 personnes tuées et 60aine blessées
    Orsini est arrêté et condamné à la peine de mort
    => loi de sureté générale adoptée le 27 février 1858 = condamne sans procès les individus qui a fait l’objet d’une condamnation politique et juger « suspecte »
  • La loi de sureté générale ne sera cependant pas appliquée après les premiers arrêtés car trop autoritaire =  Napoléon ne veut pas tomber dans la répression
    => 1859 = amnistie générale de tous les condamnés politiques
  • Ralliement de l’Eglise catholique = Empire qui s’associe l’Eglise aux cérémonies officielles
    Concordat de 1801 = reste le texte officiel qui lie l’Etat à l’Eglise
    mais refus de rendre le mariage religieux obligatoire
  1. Le pouvoir impérial en action : la modernisation et la guerre
  • 1850 – 1860 : phase de croissance économique => révolution industrielle
    - révolution des transports : réseau ferroviaire quadruplé
    - révolution urbaine : travaux d’Haussmann + révolution commerciale
    - veut rattraper le retard face à l’Angleterre avec de nouvelles réalisations (ouverture du Canal de Suez en 1869)
  • Souhait que la France doit être au cœur de la diplomatie européenne et mondiale 🡪 remise en cause du Congrès de Vienne de 1815
    => rapprochement de la France et l’Angleterre = fait retourner l’alliance Angleterre/Russie grâce à la guerre de Crimée (1854-1856)
    Mais armée française faible, pas de vision stratégique = 90 000 morts lors de la prise de Sébastopol (1854 – 1855)
    Italie : Napoléon III apporte son soutien aux libéraux qui se battent pour l’unité de la péninsule italienne = alliance France/ Royaume de Sardaigne
    => signature d’un traité d’alliance en décembre 1858 => Napoléon perd le soutien des catholiques + perd l’opinion libéral e
  • L’empire coloniale se forme = la superficie triple (5 millions d’habitants)
  1. La progression libérale du régime à partir de 1860 : un Empire libérale ?
  1. Une libéralisation par étapes et incomplète
  • Mesures prises par Napoléon en opposition avec sa politique autoritaire, dont peu de personnes comprennent et des lois faibles qui ne mettent pas en place un régime parlementaire (ce que l’opposition demande).
    Quelques mesures :
    - 1860 : Corps législatif qui reçoit le droit d’adresse (droit de discuter de la politique du gouvernement)
    - 1864 : droit de grève accordée
    - 1866 : syndicats tolérés
  • L’opposition politique se réorganise = de nouvelles structures politiques se créent lorsque la répression se calme (fin des années 1850) = « l’union libérale » crée en 1861 (royalistes + républicains)
    + salons qui deviennent ouverts aux républicains et non plus qu’aux aristocrates et royalistes) = salon de Marie d’Agoult (aristocrate et femme de lettres)
    + journaux créent par des républicains (George Clémenceau) qui sont souvent supprimés apparaissent (La Jeune France)
  • - 1863 : élection qui montre l’usure du pouvoir = opposition qui obtient 2 millions de voix (Paris et grandes villes industrielles) = 32 députés qui entrent au corps législatif comme Adolphe Thiers ou Emile Olivier
    - 1865 : « programme Nancy » = demande l’instauration d’un régime parlementaire (modèle anglais) et unit les légitimistes, orléanistes et républicains
    - jeunesse qui grandit a une opinion républicaine donc opposée au régime : les ministres sont de + en + vieux = usure du pouvoir et à trouver des vrais bonapartistes
  1. Les errements et revers de la politique étrangère
  • Décennie 1860 : politique étrangère mitigée :
    - Italie : Nap abandonne les nationalistes libéraux pour protéger le pape et ses états = se met à dos les libéraux et ne recupère pas le soutien des catholiques
    - Angleterre : traité de libre-échange = suppression des droits de douanes sur la plupart des marchandises, très mal accueilli « coup d’état douanier »
    - Mexique : + gros échec, guerre entre 1863-1867 avec projet de fonder un « empire latin et catholique ». Maximilien d’Autriche devient empereur du Mexique. Situation militaire qui bascule, l’armée est rapatriée, Maximilien est capturé et fusillé par les résistantts
  1. L’ultime libéralisation et la chute du régime (1859 – 1870)
  • 1869 : élections législatives presque démocratique, jeune génération très active, peu de candidatures officielles donc débats réels
    Résultats qui montrent la fragilité du système : même si le gvt obtient une majorité, elle est moins flagrante, avec très peu de vrais bonapartistes
  • Napoléon donne plus de libertés au Corps législatif, tend vers le parlementarisme sans l’être = le président du Conseil est privé de réels pouvoir par l’empereur
  • Janvier 1870 : Napoléon III choisit comme nouveau chef du gouvernement Emile Olivier => montre son ouverture politique
    Mais juste une image, donc pas d’intention de réorientation politique. Plébiscite du 8 mai 1870
    🡪 le peuple approuve les décisions libérales de l’Empereur = majorité de « oui » (7 millions) 🡪 coup dur pour les républicains
    Sénatus-consulte du 21 mai 1870 : fait les changements sans réviser la Constitution, tjrs sans être un régime parlementaire
  • Guerre contre la Prusse = chute de Napoléon III : volonté de création une Allemagne unifiée par Bismarck, Nap l’aide (du cote des nationalistes) contre l’Autriche. Victoire pour la Prusse et la France mais Nap III a été manipulé par Bismarck = il n’obtient pas les territoires promis, la Prusse devient u e menace (désire aussi récupérer l’Alsace et la Lorraine)
    🡪 de + en + de tensions entre les deux pays, affront de la Prusse = guerre déclarée le 15 juillet 1870
    🡪 défaite française avec une armée faible, le gouvernement tombe. Les républicains ne laissent pas passer cette chance = le 4 septembre 1870 la IIIème République est proclamée

Chapitre 6 – La IIIème République de 1870 à 1914 : enracinement et démocratisation du régime républicain

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