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Les unifications allemandes et italiennes : éléments de comparaisons

Dissertation : Les unifications allemandes et italiennes : éléments de comparaisons. Recherche parmi 297 000+ dissertations

Par   •  20 Mars 2016  •  Dissertation  •  1 797 Mots (8 Pages)  •  3 936 Vues

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Les unifications allemandes et italiennes : éléments de comparaisons

          « Le mouvement des nationalités suppose a la fois l’existence de Nationalités et l’éveil du sentiments de ces nationalités »L’année 1848, est le tournant majeur, marquant l’éveil des nationalités en Europe, débouchant ensuite sur un processus naissant d’unification tant bien en Allemagne qu’en Italie. Le XIXème siècle est le siècle des premières réalisations nationales, avec l’apparition d’une forte volonté d’appartenance à des Nations et à  la formation de celles-ci à travers le continent européen. Ce processus se traduit notamment par l’homogénéisation des territoires morcelés afin de construire les fondements de nouvelles puissances en Europe, ce depuis le Congrès de Vienne en 1815. Ce qui nous amène à traiter le sujet : « Les unifications Allemandes et Italiennes : Eléments de comparaisons ». Plus qu’un fait, l’unification est un processus engendrant des actions souvent à caractère insurrectionnel, et se caractérise par une forte aspiration à former une commune nation, autrement dit, un ensemble d’individus partageant un territoire commun ainsi que des valeurs communes. Un ensemble ayant également conscience de son unité sur le plan historique, passant par la mise en forme d’un Etat Moderne. Pour ce sujet, il convient de traiter des deux pays en question mais également de traiter deux autres pays, également impliqués de façon importante dans le processus d’unification. L’Autriche tout d’abord, ce qui permet de mettre en lumière un ennemi phare partagé par les deux pays concernés mais également la France qui s'est perçue comme libératrice au départ, prend un aspect d’occupant par la suite. Les unifications allemandes et italiennes sont marquées par un fort rejet de la vision napoléonienne et sont au contraire nommées «anti-françaises». Malgré un mouvement d’unité réellement commencé en 1805, ce n’est qu’à partir de 1850 qu'elles vont se concrétiser. Nous considérerons alors ici la période entre 1850 et 1871, alors qualifiée de « Troisième génération des mouvements de nationalités »

Quelle est la particularité de ce mouvement ? Par quel moyen se sont instaurés ces Nations, quelles ont été leurs similitudes et points de  divergences et enfin quelle a été la traduction du processus de ces «  nationalismes d’unification » ?

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A partir de 1815, s'opère une construction de culture commune transmise notamment par les élites qui ont une grande influence sur le continent. Un fort sentiment national s’articule autour de l’Histoire, de la langue ainsi que d’intérêts politiques communs. Une nationalité est une agglomération de personnes, formant un peuples unis en vertu d’origines et de traditions communes. En Allemagne, le discours de Fichte en 1807 « Discours à la nation allemande » dénonce la France sous Napoleon est la qualifie de "tyrannie", ce qui anime d’autant plus l’esprit public contre la France et soude le peuple Allemand, et fait ainsi naitre un sentiment nationaliste important. Son discours a pour but d’établir une Nation Allemande, sur les décombres du Saint Empire Romain Germaniques alors libéré de l’occupation conduite par Napoléon. L’Allemagne prend de fait pour symbole patriotique Arminius, un emblème héroïque Anti-Napoléonien.  En Italie, l’idée de nation est principalement véhiculée dans la presse, c’est le cas notamment de Silvio Pellico. Membre de la Barbonari, il témoigne dans son journal Conciliatore, 1818  du sentiments national, qui règne sur le pays. L’ode à l’unité italienne ainsi que l’ode à la mort de Napoléon, forme le témoignage phare de cette éveil des nationalités qui se forme à l’encontre de la vision Française. 

L’avortement du système Matternich en 1848, marque le point de départ de l’émergence du « Nationalisme d’unification », Clôturant ainsi l’ère des principes de légitimité et de la Restauration qui régnait en Europe, autrefois mis en place par le Congrès de Vienne en 1815. La période d’unification est précédée, de différentes tentatives, toutes avortées, aussi bien en Italie qu’en Allemagne. Les deux pays comptes parmi les évincés de la Vormärz (L’ « Avant mars »), la confédération allemandes, n’existe pas politiquement. En effet, il s’agit uniquement d’un ensemble d’états confédérés et morcelés politiquement et sujet à de fortes influences étrangères. L’Italie quant elle, n’est qu’« expression géographique » encore très fragilisée par l’occupation napoléonienne, ayant divisé le territoire en une dizaine d’Etats, alors sous tutelles étrangères (Autriche) ou religieuses (Pape). Des tentatives d’émancipation sont durement réprimées et se soldent par l’échec. C’est d’ailleurs le cas de la proclamation de Rimini (30 mai) avec  l’appel au soulèvement du peuple italien pour leur indépendance par Joachim Mura en 1815 alors Roi de Naples. 

De plus des mouvements républicains font leur apparition et militent pour l’indépendance à partir de 1848. L’instauration des «  Etats Pontificaux » conduit à la mise à l’écart du Pape, ainsi une République est proclamée par Manzini en 1948. Celle-ci est cependant, très rapidement avortée par Napoléon III par le biais d’une intervention militaire importante. La République Romaine est donc un autre exemple de tentatives échouées et réprimés. Il existe une contrainte d’aspect religieuse en Italie tandis qu'elle est plutôt d’origine géographique en Allemagne. 

Le mouvement Giovine Italia crée par Manzini en 1831, « jeune Italie » , avec pour objectif l’unité par le biais d’insurrections menées de front par la jeunesse de Ligurie, Piémont et de Toscane, se solde par une dissolution en 1934 avant d’être officiellement dissoute par son créateur en 1848, au profit de «l’Association Nationale Italienne ». La confédération germanique créée au Congrès de Vienne, afin de maintenir un ordre de paix en Europe centrale, est marquée par des mouvements révolutionnaires qui s’opposent radicalement  à la restauration. Une volonté de rétablir les libertés fondamentales politiques nait de ces révolutions, qui en vue de l’unité, finissent par provoquer la division au sein du peuple Allemand. Un clivage se forme entre les libéraux qui sont pour une monarchie constitutionnelle et les démocrates qui revendiquent d’avantage de souveraineté pour le peuple et réclament une République. Un catalogue des droits est finalement accordé en 1949 et une constitution en 1949 mais l’unification est un échec dès lors que le Roi de Prusse refuse la couronne impériale, l’espoir d’unification est alors perdu. 

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