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L’affaire Steinheil , la bande à bonnot

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Par   •  14 Février 2022  •  Compte rendu  •  1 741 Mots (7 Pages)  •  257 Vues

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L’affaire Steinheil

Les années 1908-1909 sont marquées par l’affaire Steinheil, ce double assassinat de l’impasse Ronsin. Le 31 mai 1908, le peintre Steinheil et sa belle-mère sont découverts morts par étouffement et étranglement dans leur maison parisienne. La femme du peintre, Marguerite, est retrouvé ligotée dans son lit. Ce récit passionne le public dès sa publication, d’autant plus que le président Felix Faure est mort dans les bras de Madame Steinheil quelques années auparavant. Maitresse du président un certain temps, elle a été soupçonnée par la presse quant à son implication dans sa mort. Elle témoigne que son mari et sa mère ont été tués par un groupe de cambrioleur qui aurait volé ses bijoux. Les policiers qui au départ ont cru à la déposition de Marguerite, s’aperçoivent qu’il y a un hiatus entre sa version et les faits. Notamment, il n’y a aucune trace d’effraction et ses mains ont été liés d’une manière étrange et extrêmement lâche. De plus, les bijoux volés sont retrouvés chez un bijoutier. Il s’avère que c’est Madame Steinhel qui les a vendu en demandant à ce dernier de les faire fondre. Le procès de cette bourgeoise débute le 3 novembre 1909 et attire une grande attention médiatique. Marguerite Steinhel adopte le rôle de la victime tout le long du procès. A chaque question qui l’incriminerait, elle répond par des larmes ou des évanouissements. Bien que la cour la pense coupable, elle va être acquittée par manque de preuves tangibles. Une fois hors de portée de la justice, elle va s’enfuir en Angleterre.

La bande à Bonnot

Jules Bonnot a déjà vécu une vie avant de faire partie de la fameuse bande des cambrioleurs en automobile. Il a habité à Bellegarde, à Genève et à Lyon où il est bien connu par les services de police. Anarchiste, il s’investit dans le mouvement syndical en menant des grèves. Suite au départ de sa femme avec son fils et la perte de son emploi, Bonnot s’implique plus profondément dans sa vie criminelle. De 1906 à 1907, il commet de nombreux cambriolages avec son ami Joseph Platano, un boulanger italien. Fin 1910, recherché par la police lyonnaise, il se rend à Paris avec ce dernier. Platano meurt sur la route dans des circonstances peu claires. L’implication réelle de Jules Bonnot dans ce drame n’a jamais été élucidée. En novembre 1911, Bonnot rencontre les principaux membres de la future bande au siège du journal L’anarchie. Il sympathise notamment avec Octave Garnier et Raymond Callemin. Ces hommes étaient déjà des criminels de petite envergure. L’ingéniosité de Bonnot va leur permettre de passer à l’étape supérieure. Les bandits tragiques, faussement dénommés la bande à Bonnot, en raison de la croyance erronée concernant le rôle de chef joué par Jules Bonnot, était composée de membres différents selon les périodes : Emile Bachelet, Barthélémy Baraille, David Bélonie, Raymond Callemin, Édouard Carouy, Jean de Boë, Octave Garnier et bien d’autres. Il est important de préciser que chaque membre avait son autonomie et son libre arbitre. Le premier crime retentissant de la bande est le vol du garçon de recette de la Société Générale rue Ordener à Paris. Le 21 décembre 1911 marque la date où pour la première fois une voiture est utilisée dans un cambriolage. Les membres impliqués sont Bonnot, Garnier, Callemin et un homme non identifié. Bien que le butin soit modeste et la victime toujours en vie, les bandits tragiques vont dès lors être férocement traqués par la police. Le succès en première page est phénoménal. La fureur de l’opinion publique envers la bande s’intensifie après le meurtre d’un agent de la force publique par Octave Garnier. Bonnot qui conduisait dangereusement, comme à son habitude, va heurter avec sa voiture volée un bus place du Havre, le 27 fevrier 1912. L’agent de la circulation voulait arrêter les passagers de la voiture, ce qui a fatalement sceller son destin. Quelques temps après, Eugène Dieudonné, pourtant innocent du crime de la rue Ordener est arrêté. Garnier envoie une lettre au Matin, publié le 21 mars 1912, innocentant ce dernier et provoquant la police : « je sais que je serai vaincu que je serai le plus faible, mais je compte bien faire payer cher votre victoire ». Mars 1912 est le dernier mois où la bande agis au complet. Dès le 30 mars Soudy est arrété. En avril, c’est au tour de Carouy et Camellin. Bonnot qui s’est réfugié chez un anarchiste à Ivry-sur-Seine, reçoit le 24 avril 1912 la visite du commissaire Jouin. Ce dernier ouvre la porte de l’appartement et tombe nez à nez sur Bonnot qui lui tire dessus. Le bandit s’échappe par la fenêtre et se rend dans une pharmacie pour soigner la blessure reçu lors de l’altercation. Le pharmacien averti les autorités qui arrivent à retrouver Bonnot chez l’anarchiste Jean Dubois, à Choisy le Roi. Un siège va se tenir toute la journée du 28 avril. Le préfet Lépine va être aux commandes de la destruction du pavillon. Deux régiments de la garde républicaine viennent prêter mains fortes aux 500 hommes déjà sur place. Jules Bonnot se défend avec rage, même après l’explosion du pavillon il arrive à tirer sur les policiers venus l’achever. Plus de 20 000 personnes sont venus assister aux derniers instants de Bonnot. Le reste des bandits tragiques, Garnier et Valet, se cachent dans une maison à Nogent sur Marne. Ils sont repérés par la police le 14 mai. La mort des deux

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