Synthèse transition démocratique espagnole

Synthèse transition démocratique espagnole

        «La démocratie, c’est le gouvernement du peuple, par le peuple, pour le peuple»– Abraham Lincoln. La guerre civile de 1936 engendre la mise en place d’un régime dictatorial sous la direction de Franco. Celui ci voyant sa santé se dégrader, passe le pouvoir à Juan Carlos et signe ainsi la fin du régime franquiste et le début d’une transition démocratique. La transition démocratique est un processus politique caractérisé par le passage progressif d’un régime autoritaire à la démocratie. La question que nous pouvons nous poser aujourd’hui est la suivante:

        Comment la transition démocratique est elle conduite en Espagne?

        Dans un premier temps, nous observerons les moyens mis en place afin de faciliter l’arrivée de la démocratie. Suite à cela, nous étudierons les prises de positions des personnes réfractaires à ces changements ainsi que la violence de leur opposition.

        L’arrivée d’un nouveau régime politique se réalise grâce à différents acteurs au fil du temps. L’arrivée du roi Juan Carlos, symbole de pacifisme en faveur de la démocratie, permet une acceptation générale de la part du peuple de cette nouvelle autorité. En effet, leurs objectifs convergent en un même sens: la recherche de la paix. Dans ce sens, le pluralisme des idéologies et donc des partis se doit d’être respecté, le cas échéant risquant d’entraîner une intervention de l’armée. Le socialisme puis le communisme sont donc autorisés entre 1976 et 1977. Dans la même optique, ces idéologies se doivent de respecter les principes fondamentaux des autres afin d’assurer un équilibre collectif et de profiter pleinement du nouveau bien être acquis par cette paix. Cette nouvelle manière de fonctionner doit se pérenniser et devenir une norme encrée dans la collectivité. Le premier ministre Adolfo Suarez, désigné par Juan Carlos en juillet 1976, met donc en place un certains nombre de réformes et de lois, avec la collaboration du parlement du royaume d’Espagne, Les Cortes.

        Entre 1976 et 1982, de nombreuses lois et réformes en faveur de la démocratie vont être mises en place. Le peuple devient souverain et obtient des droits fondamentaux tel que le vote. En décembre 1976, Suarez propose des réformes démocratiques qui sont approuvées par référendum (à 94%). Les pouvoirs sont partagés et divisés en différentes institutions: Les Cortes, composés du Congrès, du Sénat et des députés, qui sont élus par suffrage universel ou choisis par le roi pour son président et le conseil du royaume. Ces différentes élections ont entraînées un déplacement de la possession du pouvoir. Passant de franquiste en 1976 à centriste en 1977 avec 34,44% des voies, et en tête de parti Adolfo Suarez, pour finalement passer à une alternance socialiste en 1982 avec Felipe Gonzalez. La quête de la démocratie espagnole se fait progressivement grâce à différents acteurs ayant mis en place des mesures allant dans ce sens, celui du progrès.

        Néanmoins, cette nouvelle démocratie n’est pas au goût de tous, un certain nombre d’opposants aux nouveaux partis, notamment d’anciens soutiens de Franco en faveur d’une extrême droite. La transition démocratique ne se fait pas sans difficultés et la crise économique datant de la guerre civile laisse toujours un certain nombre d’espagnols dans le besoin. De plus, les disparités entre classes sociales entraînent une rupture de la cohésion sociale. Cette tendance peut particulièrement s’observer chez les étudiants de l’époque ainsi que chez une part de la population refusant tout simplement le vote. L’acceptation totale d’un nouveau régime est bien évidemment impossible. Toutefois, cette opposition, poussée à son paroxysme engendre des actes de violence.

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