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Le développement des relations franco-allemandes

Commentaire de texte : Le développement des relations franco-allemandes. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  31 Mars 2014  •  Commentaire de texte  •  1 239 Mots (5 Pages)  •  819 Vues

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Lors de sa fondation, la République fédérale d’Allemagne dispose de compétences limitées. Le statut d’occupation, établi par les hauts commissaires alliés et qui entre en vigueur le 21 septembre 1949, réserve aux trois occupants occidentaux de nombreux pouvoirs. Ils peuvent intervenir dans les domaines de la politique extérieure, le désarmement et la démilitarisation, les réparations, le démantèlement et l’économie. Aucune loi ne peut entrer en vigueur sans l’autorisation des occupants. Ils se réservent même le droit d’exercer les pleins pouvoirs, s’ils considèrent cela nécessaire pour la sécurité ou le maintien de l’ordre démocratique en Allemagne. Les trois Occidentaux entendent rendre à la RFA sa pleine souveraineté, quand ils se seront assurés de son caractère démocratique. Dès le début, le chancelier fédéral Adenauer s’efforce d’assouplir le statut d’occupation et tente d’élargir la marge d’action de la République fédérale. Le 22 novembre 1949 a lieu la première révision du statut d’occupation de l’Allemagne, c’est la convention de Petersberg (près de Bonn, alors capitale de la RFA). Cette convention (Petersberger Abkommen) met fin en grande partie aux démontages des industries, permet à la RFA de devenir membre de certaines organisations internationales et elle autorise les relations consulaires de la République fédérale avec d’autres États. Le statut d’occupation prit fin en 1955 à la suite des accords de Paris. Après les multiples expériences de guerre, l’idée d’une unification politique de l’Europe trouve un écho grandissant et des hommes politiques comme Winston Churchill, Robert Schuman, Alcide De Gasperi et Konrad Adenauer défendent l’idée d’une collaboration plus étroite des peuples européens. Le Conseil de l'Europe est fondé par dix États (les pays du Benelux, la Grande-Bretagne, la France, le Danemark, l’Irlande, la Norvège, la Suède et l’Italie) le 5 mai 1949. Il est chargé de s’occuper de la protection des droits de l’homme et de la démocratie ainsi que des questions culturelles et de société. La RFA en est alors membre « associé ». Le 9 mai 1950, le ministre français des Affaires étrangères Robert Schuman, propose de placer la production franco-allemande de charbon et d’acier sous une autorité commune, en créant une organisation ouverte à la participation des autres pays d’Europe (plan Schuman). Cette proposition entraîne la création de la Communauté européenne du charbon et de l'acier qui est à l’origine de l’actuelle Union européenne. Le 18 avril 1951, l’Italie, la RFA, la France et les pays du Benelux décident la fondation de la Communauté européenne du charbon et de l’acier (CECA). La République fédérale d’Allemagne y dispose des mêmes droits que les autres membres, ce qui symbolise un pas en avant vers la souveraineté allemande. Le 2 mai 1951, la République fédérale d’Allemagne devint aussi un membre à part entière du Conseil de l'Europe.

En juin 1950, le début de la guerre de Corée effraie les pays occidentaux, qui craignent à leur tour une attaque communiste, de la part des Soviétiques. L’Europe occidentale s’inquiète alors de sa propre défense. Il faut dès lors envisager la construction d’une armée européenne. Malgré la décision prise à la Conférence de Potsdam de désarmer complètement l’Allemagne, les forces d’occupation prennent alors la décision de réarmer l’Allemagne dans un cadre européen. Le 24 octobre 1950, le président du Conseil français René Pléven annonce le plan de création d’une Communauté européenne de défense (CED ou plan Pléven): on envisage alors que les États déjà membres de la CECA fusionnent une partie de leurs troupes et créent une armée commune. La CED doit permettre d’amorcer le réarmement de la RFA, tout en gardant le contrôle de la nouvelle armée allemande. Pourtant, ce projet finit par échouer à la suite du vote négatif du Parlement français le 30 août 1954. Cependant, à la suite des accords de Paris d’octobre 1954, une nouvelle solution est retenue, consistant à faire entrer la RFA dans l’OTAN et à

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