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La république de 1870 à 1879

Cours : La république de 1870 à 1879. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  8 Novembre 2022  •  Cours  •  3 544 Mots (15 Pages)  •  173 Vues

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QUATRIEME LEÇON :

LA REPUBLIQUE ENTRE AU PORT

(1870 – 1879)

INTRO :

L’empire s’effondre le 2 septembre 1870 et la République est proclamée à l’école de paris le 2 septembre sur l’hôtel de ville. Un nouveau chapitre s’ouvre : Victor Hugo, républicain de gauche (le proscrit de Guernesay), la qualifie « d’Année terrible » : il a 70 ans. La France subit une guerre qu’elle perd, avec des effets terribles aussi bien pour le territoire que pour la psychologie collective des français, et qui aura pour couronnement une insurrection (soulèvement général) à Paris, la Commune, qui s’achève dans un bain de sang en 1871. Écrasement de la Commune par les troupes du gouvernement civile, conduits par Adolphe Thiers. Ainsi, on assiste à l’achèvement d’un cycle, celui des révolutionnaires, et s’en ouvre un autre, celui de la IIIe République, dans le sang des Communards. Ainsi s’éteint le paris des Misérables et commence l’aire de la République Positive, qui met quasi une décennie à s’installer : presque dix ans de gestation douloureuse pour que toutes les institutions se mettent en place.

Comment expliquer autant d’année pour installer le nouveau régime ? Comment expliquer autant de chaos, d’incertitudes, etc ? Qu’est ce qui explique une intronisation si tardive ? Dans quelle mesure cette décennie ouvre-t-elle sur un nouveau chapitre de l’histoire politique et sociale d’une République qui va projeter la France sur le XXe siècle ? (avec cette décennie du gouvernement provisoire, la France sort victorieuse. 1879 consacre la victoire des Républicains)

PLAN :

• I. L’année terrible (1870-1871)

• II. L’impossible Restauration, (1871 1875)

• III. La victoire des Républicains (1876 - 1879)

I. L’année Terrible

A. LE DÉSASTRE MILITAIRE

Crise de forte rivalité entre la France et la Prusse. Cf la dépêche d’Ems : déclaration de guerre de la France à la Prusse le 19 juillet 1870. Bismarck a trompé Napoléon III et l’a entraîné dans un piège. Sous la pression du gouvernement français, la Prusse retire son prince à la tête de l’Espagne. L’Espagne est un canard sans tête : il vit des successions de crises dynastiques. Depuis 1868 , le trône d’Espagne est vacant ; les prusses et les français veulent se retrouver à sa tête. La Prusse veut reconstituer des logiques dynastiques et géopolitiques qui rappelleraient le XVIe siècle européen ou l’empereur était empereur et roi d’Espagne. Idée de tenir en tenaille la France entre deux mâchoires, l’Espagne et l’Allemagne. La France a toujours lutté contre cette logique d’enfermement menée par les Habsburg d’Autriche. Bismarck bluffe, afin de provoquer la guerre sans qu’il ne la déclare lui-même ; Napoléon est mal conseillé, et tombe dans le piège. Le clan de l’Impératrice Eugénie est plutôt un camp belliciste. Par la voix d’un télégramme officiel, le 13 juillet 1870, Bismarck annonce dans une dépêche que le roi de Prusse Guillaume a refusé de recevoir l’ambassadeur de France et qu’il a offensé cet ambassadeur. Ce communiqué est pris dans un sens très anti-français. A paris, vague nationaliste antiprussienne. Par cette vague d’enthousiasme, la france fait voter législativement la guerre.

Ambitions de la Prusse : avoir une unité allemande pour récupérer l’Alsace. Pour la France, les buts sont flous. Juillet, août 1870 : mois extrêmement sanglants, rapports de forces déséquilibrés car les objectifs ne sont pas les mêmes (attaquer pour les Prusses, se défendre pour les Français : 250 000 hommes français contre 500 000). Jusqu’au 2 septembre 1870 (redition à Sedan), il y a des milliers de morts chez les français. Armée allemande et pas uniquement Prusse, dans laquelle se trouve un corps de métier et des volontaires (pas de circonscription). C’est une crise diplomatique mais elle n’aurait pas du dégénérer en crise militaire. Gambetta part en province pour soulever la province pour continuer le combat (en octobre, il essaie de soulever le Loiret contre les Prussiens, 15 septembre, siège autour de paris)

Route de Paris ouverte le 16 septembre 1870. Alors que la nouvelle de la capitulation de l’Empereur se répand à Paris, on proclame la Troisième République à l’Hôtel de Ville. Il n’y a plus de pouvoir en état de gouverner, les bonapartistes ont fuit : Jules ferry, Julien Fabre, Adolphe Thiers mettent en place un gouvernement de défense nationale.

A quoi est due la défaite française ?

L’armée est mal dirigée, avec des erreurs stratégiques considérables. L’armée française a aussi un problème d’armes. Les français ne sont pas près à mourir ni pour l’Empire, ni pour Napoléon III. C’est un commandement qui est éparpillé, qui manque de cohérence stratégique et d’unité opérationnelle. Le grand défi des républicains, qui occupent un pouvoir sans légitimité (à part celle de la foule), c’est de pouvoir continuer la guerre sans pour autant saigner le régime à blanc. La position de ce gouvernement est fragile.

B. Que veulent les français ?

Les Franais veulent pouvoir lancer des élections générales pour pouvoir former une assemblée constituante pour donner une façade de légitimité et des institutions au pays. Par ailleurs, le gouvernement engage une négociation avec Bismarck pour lever les armes. L’armistice est signée à Versailles le 28 janvier 1871, dix jours après la proclamation de l’Empire Allemand dans la Galerie des Glaces, le 18 janvier 1871. L’armistice, c’est un acte militaire et politique entre deux gouvernements de deux états en guerre qui, à la demande de l’un, décident d’interrompre le conflit, de cesser le feu et d’interrompre la défaite.

Le 8 février 1871, les français votent pour élire une Assemblée Constituante. Enjeux sur lesquels se terminent la guerre : traité de paix de la guerre franco-prussienne. D’un côté, patriotes nationalistes intransigeants (Gambetta) qui pensent qu’une levée en masse ferait reculer les Prussiens ; de l’autre côté, les monarchistes et les Républicains Modérés, autour de Jules Ferry et Jules Grevy, pensent qu’il faudrait arrêter les hostilités. Les monarchistes gagnent (cela mène au Traité de Francfort, le 10 mai 1871, qui engendre pour la France

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