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LES DOCTRINES SOCIALES, SYNDICALISME ET SOCIALISMES.

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Par   •  5 Novembre 2016  •  Cours  •  1 150 Mots (5 Pages)  •  8 612 Vues

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Leçon 3 :  

  • O.G. –    Comprendre les doctrines sociales nées de la révolution industrielle
  • O.S. 1 – Définir le syndicalisme.
  • O.S. 2 – Expliquer la lutte des ouvriers pour l’amélioration de leurs conditions.
  • O.S. 3 – Analyser le socialisme.
  • O.S. 4 – Distinguer les différents types de socialisme.

Introduction

La révolution industrielle a profondément transformé les mentalités de la société européenne et donné naissance à de nouvelles doctrines sociales : le syndicalisme et le socialisme. Chacune de ces doctrines présente des tendances.

I. Le syndicalisme

1. Les fondements du syndicalisme

Le syndicalisme est un mouvement qui a pour objet de grouper les travailleurs exerçant une même profession dans un syndicat, en vue de la défense de leurs intérêts professionnels et de leurs conditions de travail. Après des débuts hésitants, les ouvriers ont réussi à arracher au patronat des droits essentiels. Le droit syndical est reconnu en Angleterre en 1825 et en France en 1884. Le droit de grève est admis en Angleterre en 1830 et en France en 1864.

Dans la seconde moitié du XIXe siècle, l’avènement du suffrage universel donne aux ouvriers un important moyen d’action va leur permettre d’améliorer leurs conditions. Ainsi la durée du travail hebdomadaire est portée à 40 heures, la protection sanitaire et la garantie sociale sont assurées. Cependant la lutte ouvrière a connu des épisodes sanglants (massacre de Peterloo en 1819, répression de la révolte des Canuts à Lyon en 1831 et en 1834, massacre de Chicago du 1er mai 1886, etc.).

2. Les tendances du syndicalisme

L’histoire du syndicalisme est marquée par  l’existence de deux grands courants de pensée : le syndicalisme  révolutionnaire et le syndicalisme réformiste, qui imposent deux types différents d’action syndicale.

Le syndicalisme révolutionnaire trouve ses origines dans la théorie anarchiste. Il est surtout représenté en Italie, en France et en Espagne. Il se manifeste par la volonté de détruire le capitalisme par la grève générale et réclame son indépendance vis-à-vis de tout parti politique. (En Angleterre, s’est développé le luddisme ou mouvement des Luddites, mouvement de destruction des machines entre 1811 et 1820, de John Ludd qui avait détruit des machines en 1780).

A ce syndicalisme révolutionnaire s’oppose le syndicalisme réformiste, d’inspiration anglo-saxonne et germanique. A l’imitation de la pratique syndicale (le trade-unionisme) en Grande-Bretagne, les tenants du réformisme préconisent la collaboration avec le patronat et une liaison étroite entre les syndicats et le parti politique chargé de défendre les intérêts de la classe ouvrière : tel est le cas du Labour Party (Parti travailliste) de Grande-Bretagne, du Parti social-démocrate allemand, du Parti démocrate aux Etats-Unis, etc. Les syndicats se définissent alors comme les relais des revendications ouvrières auprès des partis politiques. En Allemagne par exemple, l’influence des syndicats obligea Bismarck à faire voter des lois sociales avancées en 1884.

II. Les socialismes

Au début du XIXe siècle, des penseurs, prolongeant la réflexion des philosophes du XVIIIe siècle, se préoccupent du sort de la société dans son ensemble. Ils estiment qu’une trop grande liberté économique provoque des faillites, le chômage, un gaspillage de la production et la misère chez les ouvriers. Ces penseurs sont appelés « socialistes ». Ils proposent de réorganiser la société sur des bases plus justes. Le socialisme s’est développé en deux étapes essentielles : il est d’abord utopique avant d’être révolutionnaire.

1. Le socialisme utopique

On appelle ce socialisme « utopique » car les idées que défendent les premiers socialistes manquent de réalisme. Ses plus célèbres théoriciens sont l’Anglais Robert Owen, les Français Louis Blanc (1811-1882), Charles Fourier (1772-1837), Claude Henri de Saint-Simon (1760-1825) et Pierre Joseph Proudhon (1809-1865), le Russe Mikhaïl Aleksandrovitch Bakounine (1814-1876), etc. Ils font une critique sévère du capitalisme et préconisent son remplacement par le socialisme.

Owen, ouvrier devenu patron, propose le remplacement du patronat par des coopératives de production. Saint-Simon préconise le collectivisme et critique la propriété privée car elle consacre l’exploitation de l’homme par l’homme. Fourier rêve d’une société idéale où hommes et femmes seraient regroupés en petites communautés : les phalanstères. Louis Blanc propose des ateliers de production devant se substituer à la production capitaliste. Plus violemment, Proudhon et Bakounine dénoncent l’Etat qu’ils considèrent comme un instrument au service des intérêts de la bourgeoisie.

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