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Emile Henry et son intérêt pour le mouvement anarchiste

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Par   •  13 Novembre 2012  •  1 685 Mots (7 Pages)  •  1 102 Vues

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Emile Henry devant ses juges

Extrait de Jean Maitron : Ravachol et les anarchistes

Paris, Julliard

Introduction : Auteur : historien français du 19ème spécialiste du mouvement ouvrier. Il publie une histoire de l’anarchisme.

Nature : texte historique relatant un événement d’avril 1894.

Contexte historique : 25 juin : Assassinat du Président de la 3ème République Sadi Carnot à Lyon par l'anarchiste Sante Geronimo Caserio. Ce meurtre entraîne des mesures de répression contre lesquelles la gauche s’élève.  Important mouvement anarchiste. C’est aussi l’année de l’affaire Dreyfus.

Dans un contexte d'agitation syndicale et anarchiste : une partie des lois relatives à la liberté individuelle et aux délits de presse visant à réprimer cette agitation, qualifiées de lois scélérates par l'opposition socialiste, venaient d'être votées.

Analyse/ résumé : Point de vue d’Emile Henry par rapport aux grèves des mineurs, il assume ses actes et maintenant qu’il est devant ses juges il continue à assumer ses actes et ses idées.

Présentation plan : A travers ce texte il est possible de comprendre l’intérêt que porte Emile Henry au mouvement anarchiste mais également l’attitude qu’il possède devant ses juges.

I – Emile Henry : Attentats et idées

II – Emile Henry : Son jugement et son comportement

I – Emile Henry : Idées et attentats

A - Idées : L’anarchisme suite logique du socialisme.

- « Je devins à mon tour anarchiste. » (Ligne 20)  Peut-être sous l'influence de son frère aîné Fortuné ce qui expliquerait le « à mon tour ».

Anarchisme : Doctrine qui revendique la suppression de l'Etat et des contraintes d'ordre social ou politique qui pèsent sur l'individu.

Socialisme : Doctrine de ceux qui veulent substituer à la propriété privée des moyens de production et d'échange la propriété collective de ces moyens.

- Emile Henry passe la frontière car pour lui le socialisme n’est pas assez puissant pour faire changer les choses. Or lui veut du changement. Il tient à ce changement car il accorde une très grande importance à sa liberté comme on peut le voir dans les premières lignes du passage : (lignes 2 à 5) : « J’avais trop d’amour de la liberté, trop de respect de l’initiative individuelle, trop de répugnance à l’incorporation.. » Il insiste énormément grâce à la répétition de « trop » pour argumenter son appartenance au mouvement anarchique. Et non plus au socialisme : (lignes 6/7) «… je vis qu’au fond le socialisme ne change rien à l’ordre actuel. »

« …pour prendre un numéro dans l’armée matriculé du quatrième état »  Refus de faire son service militaire, acte de révolte.

- Il change également d’idée grâce à son intelligence et à ses études. Bon élève, il obtient son baccalauréat et se présentera par la suite au concours d'entrée à l'Ecole de Polytechnique mais ne réussit pas la seconde partie des épreuves. (Lignes 11/12) : « Des études scientifiques m’avaient graduellement initié aux jeu des forces naturelles.»

- Il est sûr de lui depuis le début et le sera jusqu’à la toute dernière seconde : (Lignes 21/22) « J’ai voulu frapper aussi fort et aussi juste que je le pourrais », « J’ai suivi avec attention les événements de Carmaux » (Ligne 24/25).

- Pour lui le meilleur moyen de faire réagir la compagnie et de les attaquer sur ce qu’il y a de plus important à leurs yeux c’est-à-dire l’argent et non pas le bien-être des mineurs qui travaillent énormément pour ne gagner à peine de quoi vivre : (Lignes 61 à 63) « … d’attaquer la compagnie dans son seul endroit sensible, l’argent ; de brûler les stocks de charbon, de briser les machines d’extraction, de démolir les pompes d’épuisement.»

B - Attentats :  Le 8 novembre 1892, à Paris, Emile HENRY dépose une bombe à retardement destinée à faire sauter les bureaux de la compagnie des mines de Carmaux, mais la bombe, découverte, est transportée par un agent au commissariat de Police, rue des Bons-Enfants, où elle explose en tuant cinq policiers.

 Le 12 février 1894, une semaine après l'exécution de d'Auguste Vaillant, Emile HENRY, désirant frapper la bourgeoisie, jette une bombe dans le café "Terminus" de la gare Saint Lazare, à Paris, qui fera un mort, une vingtaine de blessés et d'importants dégâts matériels. Après une course poursuite où Henry blessera un agent, il sera finalement arrêté puis jugé et exécuté le 21 mai 1894 à Paris.au petit jour, sur la place de la Roquette gardée par la troupe, à lieu l'exécution d'Emile HENRY, qui lancera ces mots "Courage camarades, vive l'anarchie", avant d'être guillotiné à l'âge de 21 ans.

Dans le texte Emile Henry évoque son 1er attentat : (lignes 21-23) : « J’ai voulu frapper aussi fort et aussi juste que je le pourrais. Passons donc au premier attentat que j’ai commis à l’explosion de la rue des bons enfants. »

Avant son attentat il se réjouissait

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