L'empereur Carolingien

COMMENTAIRE L’empereur Carolingien

« Le nom de roi est détenu du fait qu’on agit droitement ; il est perdu lorsqu’on pèche » Isidore de Séville, cette citation dépeint l’idéal du roi chrétien idéal suivit par l’empereur carolingiens comme le montre Hincmar de Reims.

Le texte que nous allons commenter est de nature doctrinal et politique.

C’est un traité, un ouvrage didactique où l’on traite d’un sujet d’une manière systématique. C’est un miroir de prince, manuel rédigé par un conseiller à l’intention d’un souverain, afin de lui apprendre comment régner en harmonie et souvent avec la volonté divine, cela renvoi à l’image d’un roi idéal. Le genre du miroir des princes se développe au VIIIe siècle après J-C, aussi bien dans la tradition chrétienne que dans la tradition islamique.
Maurice Prou (1861-1930) édite le texte en latin et sa traduction française en 1885 au sein de la collection Bibliothèque de l'Ecole des hautes études.

Il s’agit d’un extrait De ordine palatii. On pourrait traduire De ordine palatii par « l’organisation du palais ».

L’auteur Hincmar de Reims est un ecclésiastique de grande importance. Né dans une grande famille carolingienne, il a couronné en 1877 Louis II le bel, il va le conseiller avant de devenir conseiller de ses enfants (Louis III et Carloman II). De ordine palatii miroirs de prince est composé de 33 chapitres les 11e chapitres dressent le portrait du roi chrétiens. Les 22 chapitres suivants détaillent l’administration du palais du royaume, l’auteur délivre un véritable tableau des institutions carolingiennes. Ce n’est pas le premier miroir de prince qu’écrit Hincmar , son premier traité est « de regis persona et regio ministerio » traité sur la personne du roi et sur la fonction royale.

Hincmar écrit ce miroir de prince dans les derniers mois de sa vie. C'est pendant le règne commun de Louis III (864-882) et Carloman II (867-884), que l’on peut observer un déclin de la monarchie carolingienne. L’empire unifié par Charlemagne n’existe plus au début du IXeme siècle. Les carolingiens font donc face à deux facteurs négatifs, tels que les attaques en masse des vikings, qui aura une conséquence social direct. L’armée n’est plus capable d’arrêter ce flux de normand. De ce fait la population va chercher à se protéger vers des chefs locaux, des ducs, des comtes qui sont capables d’assurer une défense militaire. Il y a une véritable émancipation des grands, en 843 à l’assemblée de Coulaines, le roi ne peut plus révoquer un comte sans l’accord de l’ensemble des comtes. Le capitulaire de Mersen en 847 marque également cette émancipation, puisque il prévoit que tout homme libre doit rentrer en vassalité. Cette émancipation à l’égard du roi et d’autant plus accentué par le capitulaire de Quierzy sur Oise en 877, qui prévoit l’hérédité de la fonction comtale,
La conséquence de l’expansion de l’islam, finis la rupture entre l’orient et l’occident elle met un terme au commerce méditerranéens. Les territoires francs vont se refermer sur eux, pour devenir une économie rurale qui va octroyer une importance à la terre . C’est deux principaux facteurs augurent un système féodal.
À savoir qu’à cette époque, l’Église va jouer un rôle politique très important, car elle est gardienne des connaissances depuis la fin de l’Empire romain. Dans la seconde moitié du IXe siècle, le royaume va devenir une théocratie pontificale.

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