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Les Fondements Du Pouvoir Carolingien

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Par   •  4 Novembre 2012  •  2 968 Mots (12 Pages)  •  2 438 Vues

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Les fondements du pouvoir Carolingien

A la fin du 8ème siècle, les mérovingiens n’ont plus du tout la puissance et le respect que l’on avait pour les premiers mérovingiens comme Clovis. Ils sont considérés comme des rois fainéants. C’est pour cela que cette époque est transitoire. Le pouvoir des mérovingiens est transmis aux Pippinides. Ils sont appelés Pippinides du fait de la fréquence du prénom Péppin dans cette famille, plus tard ils seront nommé les Carolingiens. L’ascension vers le pouvoir que cette famille va effectuer ne s’est pas fait n’importe comment, ni du jour au lendemain. De plus, on peut se demander pourquoi les Pippinides sont ceux qui accèdent au pouvoir et pas une autre famille puissante du royaume.

Ainsi, la question qui se pose est de savoir sur quoi s’appuie le pouvoir des Carolingien. Pourquoi ce sont eux qui ont accédé au pouvoir et pas d’autres et pas d’autres ? Et enfin comment ont-ils fait pour assoir durablement ce pouvoir.

On peut penser que le pouvoir des Carolingiens se fonde sur deux choses. La première est le charisme des Pippinides (I) à travers leur relation avec le pouvoir central (I, A) et leur statut en tant que chef de guerre (I, B). La seconde est la façon dont ils ont organisé habilement leurs stratégies politiques (II) d’une part en s’alliant très vite avec l’église (II, A) puis en organisant une administration bien plus efficace que celle des Mérovingiens (II, B).

I. Le charisme des Pippinides

Le charisme des Pippinides est la raison première de leur prise de pouvoir. Ce charisme légendaire s’exprime dans la relation particulière qu’ils ont eue avec le pouvoir centrale. Les Pippinides sont aussi est d’abord des chefs de guerres, et dans ce domaine-là aussi leur charisme a aidé à les faire accepter par tous.

A. Les Pippinides et le pouvoir centrale

Les causes de la prise de pouvoir des Pippinides remontent à la faiblesse des rois mérovingiens. Ils règnent sur des terres assez vastes, et sont obligés d’aller se battre aux quatre coins du royaume. Les Mérovingiens sont donc contraints de déléguer leurs pouvoirs à des aristocrates, dont notamment aux mayor domus (maires du palais), qui finiront par devenir des vice-rois. Avec l’affaiblissement des rois, ces maires du palais vont devenir les hommes forts du royaume.

Clothaire, roi mérovingien qui est originaire de la Neustrie, va régner depuis sa région natale. Il ne va jamais en Austrasie, et va laisser un subalterne gouverner cette région, avec le titre de duc des Francs. Ce duc est Pépin de Landen, ou Pépin l’Ancien, qui était également maire du palais.

A partir de cette période va débuter le temps des rois fainéants. Ils sont souvent des enfants ou des faibles, et ne pourront plus s’imposer militairement. La royauté va s’affaiblir, et c’est le maire du palais qui va gouverner le royaume. Parmi ces maires, on trouve Charles, dit Martel car il écrase comme un marteau ses ennemis, qui fut maire du palais vers 720. Ce fut la période où les maires du palais gagnèrent le plus en puissance. Lorsqu’un roi mérovingien meurt, c’est le maire du palais qui va désigner l’héritier. Charles va même dire à un moment qu’il n’y a pas besoin de roi, et va donc régner sans avoir le titre de roi.

Plus tard, lorsque Les Carolingiens se seront vraiment établi en tant que dynastie leur relation spéciale avec le pouvoir centrale va continuer afin d’avoir toujours sous contrôle les plus puissants du royaume. Ils conservent à-peu-près les principes des Mérovingiens, mais avec deux nuances. D’une part, les Carolingiens vont se fixer sur une capitale précise. Charlemagne va ainsi se donner comme centre Aix-la-Chapelle. Ensuite, un grand personnage disparait de l’administration centrale : le maire du palais. Les Carolingiens savent que cette fonction est dangereuse pour le roi, et la suppriment donc.

Cela entraine du coup une distribution de ses pouvoirs aux autres grands officiers du royaume. Le comte du palais, ministre de la justice, devient chef de l’administration ; cela fait de lui le premier personnage du palais sans jamais avoir la puissance et l’influence qu’avait le maire du palais. L’archichapelain est le chef de la chapelle royale, et va devenir le conseiller religieux du roi. Son rôle est considérable du fait de l’importance de l’Eglise dans la structure carolingienne. Et enfin, le chancelier est toujours chargé de la rédaction des actes royaux, conserve les archives et prend une importance plus grande puisqu’il y a de plus ne plus d’actes royaux.

Le Droit va être utilisé par Charlemagne pour assurer la cohérence de son empire, et c’est ainsi que le roi carolingien va utiliser la loi beaucoup plus qu’à l’époque mérovingienne. A cette époque, ces lois sont nommées « capitulaires », du latin capitula, petit chapitre. Elles sont en effet divisées par petits articles. Ces capitulaires sont formulés par le roi, rédigées par la chancellerie, puis présentée à l’assemblée des grands, le plaid.

B. Leur légitimité en tant que chef de guerre

Charles Martel va être considéré comme le princeps Francorum. Charles a une armée puissante qu’il a considérablement agrandie en donnant à ses soldats des terres de l’Eglise.

De plus, Charles va s’assurer la fidélité de ses troupes en développant les relations d’homme à homme. Il va notamment leur remettre des terres contre un serment de fidélité. C’est la mise en place d’un système vassalique, puisque dès cette époque, on qualifiera ces hommes de « vassaux ».

Le prestige immense acquis par Charles Martel va être transmis à ses fils, Carloman et Pépin. Ces deux vont se partager l’autorité du royaume tout en conservant le roi mérovingien. Mais assez vite, Carloman va se retirer dans un monastère et laisser Pépin seul maire du palais. Pépin le Bref mettra alors fin à cette situation totalement artificielle.

Le sacre inscrit le roi franc dans la continuité des rois bibliques. Il est à cette époque le roi chrétien le plus puissant. D’autre part, cette onction donne au roi une essence nouvelle. Il modifie, il transfigure le roi. Il l’élève au-dessus des simples hommes. Il reçoit un charisme divin et un pouvoir d’origine céleste. Ce sacre symbolise la transmission de ce pouvoir, et montre que le roi franc est appelé à conduire le peuple chrétien vers le Salut. Ce sacre donne une aura au Carolingien auprès des hommes qu’ils dirigent. Les hommes d’armes n’auront plus l’impression d’être dirigé par

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