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Commentaire de document: Sermon d’Abû Hamza le kharijite à La Mecque

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Par   •  6 Avril 2017  •  Commentaire de texte  •  2 498 Mots (10 Pages)  •  995 Vues

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Katia Khelaf

Commentaire de document: Sermon d’Abû Hamza le kharijite à La Mecque

        La troisième fîtna de l'islam, prend ses sources dès la mort du prophète. Sans direction successoral, laissé par ce dernier, les problèmes liés à la question de gouvernance laissera la nouvelle umma, encore en pleine avénement, dans l'exacerbation des divisions héritées du Ier siècle de l'Hégire.

Le document que nous allons étudier est un fragment d'un sermon du commandant militaire kharijite, Abû Hamza al-Mukhtâr prononcé en 747 à La Mecque. Le document est extrait d'un ouvrage de Al-Jâhiz, (’Abu ʿUthmân ʿAmrû ibn Baḥr Mahbûb), al-Bayân wa-l-tabyîn (de la clarté du discours et de la manifestation du sens), traduit par Ch. Pellat et revue par M.Tillier. Al-Jâhiz est un écrivain, encyclopédiste et polygraphe mutazilite, né vers 776 à Bassora. Il est le fondateur de la pensée rhétorique arabe, et centra sa réflexion sur la notion de bayân,  l'éloquence comprise comme la clarté du discourt. L'ouvrage  al-Bayân wa-l-tabyîn est un recueil volumineux d'historiette, de poésie et de discourt ayant pour principale thème la maîtrise de la langue, les conditions de l'expression claire et les moyens et catégorie de l'éloquence. L'extrait reproduit ici figure dans l'ouvrage comme un exemple de d'éloquence. Et il fournit un témoignage sur la position des khârihite à l'encontre des Omeyyade. Il existe cependant différentes versions de ce discourt.

La naissance du mouvement Kharijite, remonte au premier temps après la mort du prophète, où un conflit d'ambition éclate dans la communauté musulmane. Le prophète n'ayant laissé aucune consigne quand à sa succession, ‘Ali gendre de ce premier est écarté du pouvoir, au profit d'autre compagnons, Abu Bakr puis Omar et enfin ’Uthman. De se fait, la thèse d'une succession fondé sur les liens du sang avait dès lors était rejeté. ’Ali fut le quatrième calife désigné. Mais accusé d'avoir pris par à l'assassinat de ’Uthman. Un parent de se dernier, Mu'awiya, Quraysh, gouverneur de Syrie et issue d'une des plus riche famille de La Mecque refuse de prêter allégeance à ‘Ali tant que la vengeance de l'assasinat de ’Uthman n'aura pas eu lieux. En 657, éclate la révolte de Siffin. Et c'est lors de cette bataille que de part l'initiative, habille de Mu'awiya, qu'un principe d'arbitrage est admis. Une partie des partisan de ’Ali, n'accepte pas cette arbitrage qu'il considéré comme un affront à Dieu. Ils se rebellent contre les partisans de ’Ali (futur chiites) et contre les partisans de Mu'awiya (futur sunnite).

Pour les kharijites, le gouvernement doit revenir au plus pieux. Ils tuerons ’Ali et Mu'awiya. Cependant la dynastie Omeyyade aura eu le temps de naître. Yazid Ier succédera à son père. Le califat omeyyade fut un califat d'insurrection perpétuel contre le pouvoir en place, le manque de légitimité et de piété souvent mis en cause et en avant par les khahijites. Après une période de calme sous les règne respectif de Abd al-Malik et de Walid Ier. Les révoltes reprirent durant le règne de Umar II (717-720). Puis sous le règne de Yazid II. Les révoltes kharijite s'étende également en 740 au Magreb. À Djezireh en 744, où sous la direction de Sa’îd ibn Bahdal, la révolte s'étendit à l'Irak. L'insurrection dans lequel, Abû Hamza sera amené à discourir, éclate en 747, sous l'impulsion de deux hommes, Abd Allâh ibn Yahyâ, chef militaire et Abû Hamza propagandiste. Les deux hommes se rencontre à La Mecque lors d'un pèlerinage, où Abû Hamza avait l'habitude tout les ans d'y prêcher la « bonne doctrine » . L'insurrection débute dans le Hadramawat, elle gagne ensuite le Yémen et le Hidjâz (bataille de Qudaid), et s'empare de La Mecque et de Medine.

Dans son discours, Abû Hamza, rappelle les différentes successions de pouvoirs. Il commence par le prophète, puis les deux premiers califes Abû Bakr et ’Umar, pour lesquels le discourt ne manifeste aucunes critiques. La suite du discours divise le califat d'Abu Bakr en deux périodes où la seconde reçoit plusieurs critiques. Puis il abordera le califat du dernier calife Rashidun (bien-guidé), ’Ali. Ensuite Abû Hamza aborde le califat des deux premiers califes omeyyades, Mu'âwiya Ier et Yazid Ier, qu'il critique vivement. Enfin Abû Hamza aborde la question des chiites, qu'il critiquera également.

Nous allons tenté de comprendre, en quoi le sermon d'Abû Hamza est un résumé historique des débuts de l'islam, selon le prisme d'un Khârijite Ibbadite, venant de conquérir La Mecque ?

Pour répondre à cette question nous verrons d'abord les débuts de l'islam, à la naissance du Kharijisme, puis dans un deuxième temps nous verrons en quoi Abû Hamza dans son discours ante de décrédibiliser et contester le pouvoir califal. Et enfin dans un dernier temps nous analyseront en quoi le discours reflète  le dogmatisme kharijite, par une théorie politico-religieuse  dissidente.

I. Du début de l'islam à la naissance du Kharijisme

        a. Naissance d'une nouvelle religion, un nouveau pouvoir ce met en place :

        «Dieu lui révéla un Livre où il lui exposait ce qu’il devait faire et ce dont il devait se garder »

Muhammad aurait reçu un Livre, le Coran (al-Kitab), à partir, d'environ,  610. et ce jusqu'à sa mort en 632. Il va fonder une nouvelle religion basé sur un monothéisme pur, il n'y a qu'un seul Dieu. Des lors il se différencie de la majorité des population arabes, qui à cette époque étaient polythéistes. Ici l'accent est mis sur le religieux cependant Muhammad fut également un chef politique et militaire.

À sa mort, aucune consigne clair concernant sa succession n'a était laissé par le prophète, «confié à Abû Bakr le soin de diriger leur Prière. », selon la tradition islamique, le prophète proche de la mort, ne pouvant plus se tenir debout, chargea Abû Bakr de diriger la prière en commun à sa place. Et y insista. De ce fait certain en ont déduit, que le Prophète avait souhaité accorder sa succession à la tête de la communauté, à Abû Bakr. Abû Bakr fut également le premier homme à embrasser l'islam. « Il combattit les gens de la ridda », suite à la mort du prophète, beaucoup de tribus arabes se rebellèrent, et refusèrent de se soumettre au nouveau calife et de payer le tribu (zakat) obligatoire.

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