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Vie de Lycurgue

Commentaire de texte : Vie de Lycurgue. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  22 Février 2018  •  Commentaire de texte  •  1 581 Mots (7 Pages)  •  1 913 Vues

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Beaucoup d'historiens s'interrogent sur la véracité des informations que l'on prête au système spartiate, notamment vis-à-vis du rôle du législateur Lycurgue dans la mise en place de ses institutions et de leur continuité. Parmi ces personnes essayant de relater les faits, Plutarque nous offre ici un extrait de sa biographie sur Lycurgue, intégrées dans ses Vies Parallèles (entre 100 et 115) où il associe une figure grecque et une figure romaine à chaque fois. Dans le cas présent, l'auteur met en valeur les réformes sociales que l'on doit à Lycurgue (IXe- VIIIe avt JC., à qui on attribue l'ensemble des institutions spartiates). Donc, Plutarque (46-125 ap.J-C) est un philosophe, moraliste et penseur grec, l'un de ses intérêts principaux fut de nous offrir des biographies de personnalités qu'il jugeait exemplaires tels que le fameux législateur de Sparte.

Ainsi, nous pouvons nous demander : en quoi cet extrait de Plutarque révèle t-il la volonté de Lycurgue d'établir une cité spartiate idéale, basée sur une structure sociale particulière ? Après avoir analyser la volonté de bannir les inégalités à Sparte (qui serait à l'origine d'une cohésion), nous nous pencherons sur la préparation des citoyens spartiates à travers un conditionnement particulier.

I. Bannir les inégalités à Sparte, source de cohésion

1. Instaurer des fortunes égalitaires

Dès son retour à Sparte après s'y être éloigner, Lycurgue aurait témoigné d'un désordre régnant dans la cité, notamment après la Première guerre de Méssenie opposant Sparte à la Messénie. Plutarque indique alors le soucis qui a touché la société Spartiate, à savoir l'inégalité des biens détenus par les citoyens, dans la mesure où le territoire s'est considérablement étendu du côté spartiate et que les citoyens ont manifesté un certain mécontentement : « Si grande était devenue l'inégalité des fortunes » (l.28). En effet, tandis que la pauvreté à envahi la partie dominante des spartiates, la richesse a conquis la minorité, que l'on attribut notamment aux membres de grandes familles, dont ceux qui détiennent le pouvoir tels que les gérontes (l'élite de la cité) alors que les Lacédomoniens vivent dans un état misérable (l.29-30). Cela répond à l'optique de fonder une société détachée de ses vices, ces derniers empêchant la formation d'une cohésion au sein des citoyens, alors qu'une union entre eux est primordiale sachant que la cité est constamment en guerre : Plutarque le souligne par le fait de « bannir l'insolence, l'envie, le vice, le luxe et les maladies sociales plus anciennes encore et plus graves que celles-là, à savoir la richesse et la pauvreté » (l.30-32) Cette énumération constitue les éléments nocifs à bannir et que Lycurgue souhaite supprimer de l'institution spartiate, où l'exemple du luxe et de la richesse à trop grande échelle tend à créer des jalousies, contredire l'unicité de la population et façonner des révoltes.

2. Le partage des terres et l'intégration des périèques

Comme Plutarque le stipule, le partage des terres constitue « la deuxième réforme de Lycurgue et la plus audacieuse » (l.27). Effectivement, celle-ci apparaît après la réforme politique de Lycurgue énoncée dans sa constitution de Sparte nommée « la Grande Rhêtra », destinée à pallier les mécontentements. On parle de « kléros » pour qualifier ces lots de terre que le législateur décide de répartir individuellement à Sparte et constituant donc l'élément phare de sa réforme sociale : « d'en faire d'abord un nouveau partage, puis de vivre tous égaux entre eux avec les mêmes lots » (l.32-33). Ce kléros est d'autant plus important qu'il fut cultivé par les hilotes (esclaves dépendant de l'autorité spartiate) chargés de verser une redevance à leur propriétaire, leur permettant de se libérer afin de participer aux activités politiques et militaires de la cité. Interviennent alors les Périèques (habitants libres mais non citoyens de Laconie et soumis à l'autorité de Sparte), cités dans le texte de Plutarque : « il divisa la Laconie en trente mille lots pour les périèques » (l.37). Cette mention intervient dans la mesure où ces périèques furent subordonnés au gouvernement spartiate pour la guerre en tant qu'hoplites et formaient donc l'une des trois classes sociales de la cité, beaucoup plus nombreux que les spartiates eux-mêmes, ce que nous témoigne les chiffres proposés par Plutarque (30 000 lots pour les périèques / 9000 pour les Spartiates) (l.38). Tous leurs biens furent mis en commun et ces lots de terres ne pouvaient être vendus par le chef de famille, la succession n'étant possible qu'avec l'aîné de la famille. Ainsi, en engageant cette réforme, le législateur aurait eu pour ambition de freiner le développement de grandes propriétés, qui entacherait la solidarité des citoyens.

II. La préparation des citoyens d'aujourd'hui et de demain

1. Des citoyens conditionnés en fonction de leur condition et de la vertu

Si les spartiates se contentent de peu, sans

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