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Parti Communiste Français

Étude de cas : Parti Communiste Français. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  20 Mai 2015  •  Étude de cas  •  3 718 Mots (15 Pages)  •  908 Vues

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Le Parti Communiste Français

Introduction

Le Parti communiste français (PCF) est un parti politique français classé à gauche. Fondé en décembre 1920 au congrès de Tours de la SFIO, lors d'un congrès appelé à décider de l'adhésion à l'Internationale communiste ; la majorité du Congrès ayant décidé de cette adhésion, la minorité a alors décidé de faire scission. L'organe officiel du Parti a longtemps été le journal L'Humanité, qui en est désormais structurellement indépendant tout en restant très proche. Plus important parti français dans l'immédiat après-guerre, le parti alors stalinien constitue la première force de gauche en France. Son influence et son assise électorale vont peu à peu diminuer, le PCF étant notamment dépassé par son rival dans la gauche, le Parti socialiste, lors des élections législatives françaises de 1978 puis lors de l'élection présidentielle française de 1981. Ce déclin est accentué par l'effondrement de la majorité des régimes communistes à la fin du XXe siècle. Le PCF a récemment réagi en s'engageant dans une alliance électorale, le Front de Gauche. Le PCF revendique, début 2012, 138 000 adhérents dont au moins 70 000 à jour de cotisation.

1. Histoire d'un parti révolutionnaire de type nouveau

A- L’adhésion à l’Internationale Communiste et les premières difficultés

•À l'origine de l'Internationale communiste, se trouvent les bolcheviks russes et en particulier Lénine qui, dès 1915, a proclamé « la faillite de la IIe Internationale ».

Se fondant, comme la Première Internationale, sur le constat de la lutte des classes, la Deuxième Internationale milite jusqu'au début du XXe siècle sur les bases du marxisme.

Le congrès constitutif de mars 1919 rassemble 54 participants de 21 pays, dont seuls les délégués du parti communiste de Russie (bolchevik) et du parti communiste allemand représentent une force réelle dans leur pays. Il s'agit de fonder dans chaque pays un parti révolutionnaire de type nouveau, le parti communiste, à partir des minorités et même, comme en Norvège, en Suède et en Italie pour un temps, des majorités des partis socialistes. Mais la perspective des adhésions de cette seconde sorte fait craindre aux dirigeants de l'IC que celle-ci ne soit « diluée par l'apport d'éléments hésitants et indécis qui ne sont pas encore définitivement libérés de l'idéologie de la IIe Internationale ».

C'est pourquoi le IIe Congrès (juillet-août 1920) pose vingt et une conditions pour l'adhésion à l'IC.

Il est précisé en particulier que les partis adhérents doivent changer leur nom en celui de parti communiste, s'épurer « des éléments petits-bourgeois » et adopter « le centralisme démocratique » ; ils doivent développer – y compris clandestinement dans l'armée et parmi les paysans –, une propagande communiste ; ils doivent enfin se conformer aux décisions de la IIIe Internationale, obligatoires pour eux, « apporter aide et secours » aux républiques soviétiques et soutenir « par des faits les mouvements libérateurs des colonies ».

•Le PCF nait le 29 décembre 1920 au congrès de Tours, lorsque la section française de l'Internationale communiste (SFIO), par 3 252 mandants sur 4 763, décide d'adhérer à l'Internationale communiste (IC) née d'une scission de l'Internationale ouvrière (ou deuxième internationale)réalisée le 2 mars 1919 à Moscou.

A l'origine de cette décision de la majorité des socialistes français, il y a la condamnation de l'attitude de leur parti durant la Première Guerre mondiale (acceptation et justification de la guerre en dépit des résolutions de congrès antérieurs à 1914, participation aux ministères d'Union sacrée) et l'attrait de la révolution russe de 1917.

Il s'engage à construire un parti révolutionnaire, qui peut utiliser des moyens légaux, mais qui aussi doit se doter d'un appareil clandestin et ne doit pas exclure l'action illégale. Le parti constitué doit être discipliné, suivant les règles du centralisme démocratique : les minoritaires doivent suivre la ligne décidée majoritairement. Comme les communistes reprochent aux partis de la Deuxième Internationale, dont la SFIO, de laisser aux élus une trop grande marge d'autonomie vis-à-vis de la direction partisane, seule une minorité des élus socialistes rejoint le nouveau parti. Enfin, la SFIC, comme son nom l'indique (Section française de l'Internationale communiste) est un parti internationaliste ; un parti national, comme le Parti communiste français (PCF) est d'abord une section de la troisième internationale. Ces principes de base vont sous-tendre toute la vie du PCF jusqu'à la dissolution officielle de l'IC en 1943, et même bien au-delà.

On estime à 120 000 le nombre d'adhérents qui avaient rejoint le nouveau parti, alors que la vieille SFIO n'en comptait plus que 40 000

•Il se produit alors, dans un contexte de révolutions en Europe et de grands mouvements sociaux en France (grèves de 1919-1920), une radicalisation du parti socialiste : la tendance de gauche, dite du Comité de la IIIe Internationale (Fernand Loriot, Boris Souvarine, Paul Vaillant-Couturier), recevant l'appui décisif de la majorité du centre (→ Ludovic Oscar Frossard, secrétaire général du parti et Marcel Cachin, directeur de l'Humanité).

En adhérant à l'Internationale communiste, le parti socialiste s'engage à accepter les « 21 conditions » qui doivent faire de lui un parti révolutionnaire de type nouveau, solidaire des Républiques soviétiques et des « mouvements libérateurs des colonies ». Les principaux leaders du PCF participent aux instances de l'IC et sont quelquefois envoyés par elle comme délégués auprès des autres partis communistes (Jacques Doriot en Chine, Jacques Duclos et Octave Rabaté en Espagne). En retour, des représentants permanents de l'IC résident en France et jouent un rôle important auprès du PCF, comme le Suisse Jules Humbert-Droz dans les années 1920 ou le Tchèque Evžen Fried (dit Clément) dans les années 1930.

• À la différence de la plupart des partis qui adhèrent à l'Internationale communiste, le PCF est un parti nationalement implanté, de près de 110 000 adhérents. Pourtant, en une dizaine d'années, il perd ce capital initial et se retrouve très affaibli vers 1930-1932 (30 000

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