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Les pouvoirs du prince

Commentaire de texte : Les pouvoirs du prince. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  28 Octobre 2022  •  Commentaire de texte  •  2 198 Mots (9 Pages)  •  206 Vues

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Introduction :

L’oeuvre que nous étudions est le testament d’Auguste de 34 et 35 avant Jésus Christ qui se nomme Les pouvoirs du prince est tiré des Res Gestae divi Augusti ce qui signifie en latin les hauts faits du divin Auguste. Ce document relate les actions et les réalisations d’Octave Auguste lorsqu’il avait du pouvoir et ce à partir de ses 19 ans. Nous sommes alors au niveau de la deuxième moitié du premier siècle avant J.C dans l’État romain. C’est Auguste lui même qui rédige ses Res Gestae dans lesquels il définit ses pouvoirs. Ce célèbre personnage est connu pour être devenu le fils adoptif de César en août 43 avant J.C, pour sa participation dans le second triumvirat avec Marc Antoine et Lépide qui est officialisé par la lex Titia à partir du 27 novembre en 43 avant J.C et surtout pour être devenu le premier Empereur de Rome en 27 avant J.C en instaurant le principat. Le principat est un régime politique dans lequel tout les pouvoirs des magistratures sont confiés à un seul homme, le princeps.

Le fils de César a écrit ce texte car il s’inscrit dans la tradition romaine car lorsque des aristocrates importants mourraient ils souhaitaient avoir un testament politique gravé sur leur tombeau. Ce qui sera le cas pour Auguste car lorsqu’il meurt en 14 après J.C les pouvoirs qui sont définis dans ses Res Gestae sont gravés sur deux tables de bronze fixées à des piliers devant son mausolée. On trouvera également d’autres copies sur les murs de nombreux temples d’Auguste à travers l’Empire. Il a également écrit ses hauts faits divins pour offrir un sommaire de ses actions, mais cela n’a pas que des bonnes conséquences car certains en viennent à parler de propagande octavienne. En effet, il y a eu en Allemagne une controverse sur le but et la classification littéraire du document. On se demandait si c’était réellement un testament politique ou encore si ce n’était pas plutôt l’éloge de la personne d’Auguste au peuple romain. Un autre paradoxe concernant Auguste est qu’il représente un pouvoir monarchique qui a pourtant restauré la République, la Res Publica Restituta.

C’est de cette manière que nous nous demandons comment Auguste se présente comme le restaurateur de la République alors qu’il instaurait parallèlement le Principat. Pour parvenir à y répondre nous analyserons comment Auguste a progressivement grimpé les échelons afin de mettre en place le principat grâce auquel il a acquéri de nombreux pouvoirs.

Dans cette première partie nous analyserons la mise en place du Principat par Auguste.

Dès l’âge de 19 ans, Octave Auguste se bat déjà en faveur de la République : « À l’âge de 19 ans, j’ai levé,[ … ], une armée qui m’a permis de rendre la liberté à la République opprimée par une faction. » (l.1). Cette phrase nous ramène à la bataille de Modène le 21 avril 43 avant J.C lorsque le Sénat et Octave Auguste s’opposait à Marc Antoine l’ancien consul de César. Cette bataille a eu lieu car Marc Antoine et Octave Auguste ont de grandes ambitions par rapport au pouvoir mais cela crée une grande opposition, une rivalité entre eux. Cette victoire d’Octave va renforcer son prestige sans oublier qu’il est le successeur de César ce qui lui a donné une légitimité très importante auprès du peuple et des anciens partisans de César. La divination de ce dernier est reconnue en fin 43 avant J.C, ce qui fait d’Octavien le fils du divus. Pour lutter contre les anti-césariens un triumvirat se met en place entre Marc Antoine, Lépide et Octave. César a bien été vengé par son fils adoptif car Brutus et Cassius se suicident à la suite de la bataille de Philippes qui marque la défaite des césaricides. Cette « vengeance » (l.8) a également contribué à protéger la République car « ils portaient les armes contre la République » (l.9). Octave renforce sa position à Rome. Mais c’est suite à la bataille d’Actium contre Marc Antoine et Cléopatre en 31 avant J.C que sa suprématie va véritablement s’imposer. C’est à partir de ce moment que la Respublica s’effondre et ce moment va être crucial pour la mise en place du principat. La bataille d’Actium est connue pour être le moment où la Respublica s’effondre et où le principat né. Dès lors une paix et une stabilité s’installent dans le monde romain.

Après cette victoire, le 11 janvier 29 avant J.C, le temple de Janus est fermé. Octave se présente comme la personne qui a mit fin à l’épisode des guerres civiles dans l’État romain, qui met en place une paix universelle et restaure la concorde des Dieux. Ce qui est perçu comme un évènement extraordinaire dans tout l’État romain car pour la première fois depuis presque un siècle une paix totale et durable est rétablie. Octave se place dans une position supérieur et ça suffit à légitimé son pouvoir. Il est celui à avoir réussi là où les autres ont échoué. Ce sera seulement quelques temps après que la Respublica sera restaurée : « Pendant mon sixième consulat, [ … ], j’ai fait passer la République de mon pouvoir dans celui du Sénat et du peuple romain ». Ainsi en 27 avant J.C, Octave redonne le pouvoir au Sénat et « ressuscite » la République romaine à laquelle il avait déjà donné un nouveau départ en réformant l’assemblée du consulat un an au par avant. Mais cela n’est qu’une façade car Octavien conserve les principaux pouvoirs. De plus il n’agit pas sans risque car il sait que le Sénat va lui redonner les pouvoirs. C’est le début du triomphe d’Octave car il acquière les pouvoirs de façon légale et en plus par une assemblée institutionnelle. C’est l’acte de naissance du principat.

Donc on peut dire qu’il restaure la Respublica seulement en apparence et qu’il en a profité pour progressivement donner naissance au principat. En effet, le principat se présente comme une continuité avec des pratiques républicaines et non comme la rupture d’un régime. On a donc une emprise du régime sur les institutions républicaines et la société romaine. Les romains n’ont pas la sensation d’être passé d’un régime à un autre, ils voient une continuité. Puis, le fait d’avoir un homme qui semble dominé les autres n’est pas nouveau car il y a eu les imperatores. Cette pratique d’un pouvoir personnel tout puissant, les romains s’y sont habitués. Il y a une sorte d’habitude dans les mentalités.

Grâce à cette restauration, Octave Auguste va acquérir

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