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La construction des pyramides d'égypte et l'Etat égyptien

Dissertation : La construction des pyramides d'égypte et l'Etat égyptien. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  7 Décembre 2015  •  Dissertation  •  2 756 Mots (12 Pages)  •  1 133 Vues

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« Je fais que tu t’empare des Tihenou, sans qu’aucun ne s’échappe, et travaille aux constructions dans ce monument au nom de ma majesté, entouré d’une grande muraille atteignant le ciel ». Comme en témoigne ces quelques vers d’un poème égyptien, la construction de monuments funéraires fait partie intégrante de l’implantation du pouvoir royal en Egypte. Nous allons ici nous concentrer sur les pyramides, structures funéraires imposantes

Une pyramide, dans l’Egypte ancienne, est un monument de pierre de forme pyramidale, qui comporte 4 côtés et qui se finit en pointe. La pyramide servait à l’origine de tombeau du souverain qui l’avait fait construire lui-même, bien que cette affirmation puisse être nuancée par des contre-exemples, comme par exemple la « fausse pyramide »

L’Etat égyptien est une institution régie par un pouvoir monarchique, basée sur un territoire situé en Egypte, où le roi est considérer comme un Dieu vivant. Le territoire est divisé en plusieurs circonscriptions appelés nômes, et est centralisé autour d’une capitale monarchique qui caractérise la dynastie du souverain.

L’Ancien Empire correspond à une période de l’histoire égyptienne, allant de l’an 2950 avant J.C. jusqu’à l’an -2140, au cours duquel se sont succédés 4 dynasties, qui ont établi les bases de la future puissance de l’Etat égyptien.

Notre cadre s’étend en effet tout au long de l’Ancien Empire, sur environ 800 ans.

Cette période voit l’érection de nombreuses pyramides, toutes aussi représentative du pouvoir du souverain, dont sept principales ont plus ou moins résistés aux destructions du temps. Tout d’abord, une des premières pyramides connues est celle de Djoser, érigé à Saqqara lors de son règne entre 2617 et 2599, et constitue une superposition de mastabas qui comporte 6 degrés. Ensuite, nous avons la connaissance de la pyramide inachevée de Sekhemkhet, qui occupe une place dans son grand complexe funéraire, positionnée à proximité de celle de son ascendant Djoser. A l’ancien Empire, on assiste également à la construction d’une « fausse pyramide » à Meidoum, probablement par le souverain Houni, qui tire son nom du fait qu’aucune sépulture ne fut trouvée à l’intérieure. Elle était à l’origine lisse car recouverte de calcaire. Le fils d’Houni, Snéfrou est lui-même à l’origine de deux pyramides. En effet, il fit ériger à Dahchour en premier temps une pyramide dite rhomboïdale, c’est-à-dire qui passe d’une inclinaison de 50° à 40°, échec compensé par la construction d’une autre pyramide, dite pyramide rouge, où le souverain est enterré. Enfin, les plus grandes pyramides à nous être parvenues presque intactes sont celles des souverains Khephren, Chéops, et Mykérinos, situés sur le site de Gizeh, celle de Chéops étant la dernières des 7 merveilles du monde antique encore debout.

L’élévation de ces grands monuments a donc marqué l’ensemble de l’histoire égyptienne, car elle constituait un élément extrêmement important pour le pouvoir royal, pour d’une part dynamiser son économie, et d’autre part rassembler sa population autour du culte pharaonique.

Nous pouvons alors nous demande en quoi la construction des pyramides constitue une des principales dynamiques du pouvoir politique, économique et spirituel de l’Etat égyptien à l’Ancien Empire ?

Nous étudierons dans un premier temps le culte royal autour de la pyramide, avant de voir la relation entre l’Etat et le peuple lors de la construction, pour enfin démontrer que ces constructions constituent un puissant moteur économique pour l’Etat égyptien

  1. Le culte royal autour de la pyramide : un des fondements de l’Etat Egyptien
  1. La symbolique de l’architecture

La pyramide fait tout d’abord partie intégrante d’un complexe funéraire, et malgré ce que l’on peut croire, elle en occupe une petite partie. L’architecture de ces grands monuments de pierre n’est cependant pas complètement anodine, et résulte de plusieurs étapes qui ont à terme formé la forme pyramidale. A l’origine, les souverains de la 2ème dynastie ne disposaient que de Mastabas pour leur sépulture. Puis, à partir de la 3ème dynastie, ils ont petit à petit superposés plusieurs Mastabas de plus en plus petit, pour ainsi former une structure pyramidale, à niveau. Nous pouvons prendre l’exemple de la pyramide de Djéser qui est toujours intacte. Ensuite, à partir de la IVème dynastie, avec les pyramides de Snéfrou, puis à la IIIème dynastie avec les pyramides de Giza, on assiste à l’apparition de la pyramide à face lisse où il n’y a plus de degrés. Elle serait censé représenté un « rayon de soleil pétrifié » La forme finale de la pyramide telle qu’on la connait est donc le fruit de plusieurs centaines d’années de réflexion et d’essais, comme le témoigne l’expérience de Snéfrou, qui parvint à atteindre une pyramide parfaite à face lisse au bout du troisième essai. L’architecture harmonieuse de la pyramide est également censée représenter le Mât qu’on pourrait traduire par « l’ordre du monde » et « l’équilibre des forces » : cette structure est donc la matérialisation du lien entre le monde céleste et terrestre.

Cette forme pyramidale, qui s’élève vers le ciel, représentait ainsi un escalier menant vers l’au-delà, car la pyramide constitue le tombeau du souverain. En effet, cette structure finit en pointe dirigée directement vers le ciel, et ses marches constituant une sorte d’escalier que le pharaon est censé gravir à sa mort. De plus, certaines pyramides comme celles de Giza étaient recouvertes d’une couche de calcaire blanc, ce qui les rendait extrêmement lumineuse et éclatante de beauté, pour caractériser le règne du pharaon.

  1. Des pratiques funéraires

La pyramide était donc construite pour accueillir la tombe du souverain, qui était situé en sous-sol, généralement sous le sommet de la pyramide. Un couloir verticale reliait la chambre funéraire et la structure hors-sol, appelé le puit. C’est par ce « couloir » que le ka du roi s’échappait de son corps pour s’en aller vers le royaume d’Osiris. Cet évènement lui permettait d’assurer la pérennité de sa souveraineté même après sa mort. Il y a une idée de le maintenir en vie symboliquement, de combattre la mort en lui. Son corps était pour cela embaumé, et placé dans un sarcophage. La momification servait en effet à empêcher la décomposition du corps du souverain, pour allonger sa vie et donc son règne. De plus, il fallait constituer auprès chaque tombeau des revenus funéraires, souvent considérables quand il s’agissait de grandes fondations. Tout un droit de propriété était constitué autour de ces dotations, c’est-à-dire qu’un contrat était établi entre l’Etat et le personnel du culte funéraire, qui recevait des revenus.

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