La Citoyenneté dans l'Antiquité - Cours Histoire 2nd

Histoire

SÉQUENCE 2 : LA CITOYENNETÉ DANS L’ANTIQUITÉ

Définitions :

• une cité-État : unité politique totalement indépendante avec ses propres lois, son gouvernement, ses institutions, sa communauté civique, son panthéon et ses lieux de culte sur un territoire bien précis.

• l’Attique : territoire de la cité-État d’Athènes.

• un dème : regroupement de base de la population de la cité d’Athènes. Les citoyens doivent s’y enregistrer à l’âge de 18 ans.

• une trittye : circonscription du territoire d’Athènes ; elles sont trente, dix réparties sur la côte, dix dans la ville d’Athènes et dix dans l’intérieur des terres.

• une tribu : est composé d’une trittye de la côte, d’une trittye de la ville d’Athènes et d’une trittye de l’intérieur des terres.

• un citoyen : membre de droit d’une cité qui, à ce titre, participe à la vie collective de celle-ci.

• un métèque : résident permanent d’Athènes, originaire d’une autre cité. Il n’est pas citoyen.

• la Boulê : conseil composé de 500 bouleutes/membres chargés de préparer les lois et les séances de l’Ecclésia.

• l’Ecclésia : assemblée de tous les citoyens.

• l’Héliée : tribunal composé de 6000 héliastes/juges tirés au sort pour l’année.

• un Stratège : magistrat élu pour un an par l’Ecclésia. Ils sont dix et sont en charge de la diplomatie et de la guerre.

• un Archonte : magistrat tiré au sort pour un an. Ils sont dix et s’occupent principalement des affaires religieuses et judiciaires.

• un esclave : statut juridique d’une personne qui ne s’appartient pas, mais est la propriété d’un autre.

• l’isonomie : principe en vigueur dans nombre de cités grecques qui garantit la participation de tous les citoyens à la vie politique.

• la démocratie : régime politique où le pouvoir est détenu par le peuple, qui participe aux décisions par le vote des lois et l’élection des magistrats.

• l’ostracisme : vote par lequel l’Ecclésia peut bannir un homme politique qui menace la démocratie.

• l’oligarchie : régime où le pouvoir est monopolisé par un petit nombre de citoyens, les plus riches.

• un démagogue : homme politique qui s’attire la faveur du peuple en s’adressant à ses sentiments, en le flattant, sans se soucier de l’intérêt général.

• un magistrat : homme qui organise la cité pendant 1 an.

• l’évergétisme : financement d’équipements ou de service publics par un riche particulier.

• une province : division territoriale de l’Empire romain qui constitue le cadre d’exercice d’un gouverneur envoyé par Rome généralement pour un à trois ans.

• un soldat auxiliaire : soldat combattant pour l’armée romaine sans avoir la citoyenneté mais qui peut l’obtenir à l’issue de 25 ans de service.

• un pérégrin : habitant libre de l’Empire romain qui ne bénéficient pas de la citoyenneté romaine.

• un édit : décision proposée par l’empereur.

CHAPITRE I – Athènes et Rome, deux espaces et deux époques

1. Athènes

Athènes est une cité-État parmi d’autres cités de Grèce (exs : Delphes, Thèbes, Sparte) située dans la zone de l’Attique ; elle est la cité la plus vaste (2640km2) et la plus peuplée de la Grèce antique.

Légende n ̊1 : Poséidon et Athéna se disputaient un territoire. Un concours fut organisé auprès des habitants. Poséidon leur offrit de l’eau salée et Athéna un olivier. Les hommes et les femmes votèrent respectivement pour Poséidon et Athéna. L’olivier représentant les ressources et les richesses de la culture et des sols, c’est Athéna qui fut finalement choisie. La cité d’Athènes emprunte donc son nom à la déesse Athéna. En conséquence, les hommes exclurent les femmes de la société.

Légende n ̊2 : Thésée, roi et héros légendaire d’Athènes, prit l’initiative de rassembler les 12 villages/bourgs indépendants de l’Attique. C’est ce qu’on appelle le synœcisme. Athènes en devint la cité-État (la ville principale de l’Attique).

Jusqu’à -507, l’Attique est une royauté et une oligarchie (= pouvoir détenu par quelques hommes) dans laquelle l’aristocratie détient le pouvoir. Après -507, Athènes devient une démocratie.

• Athènes est une cité riche et prospère avec ses nombreux échanges commerciales (jusqu’au 7ème siècles) et ses activités économiques importantes. C’est aussi un petit territoire du fait de la hausse de la démographique et de la présence considérable d’esclaves ; des exils a l’étrangers ont lieu. De plus, on observe une transformation militaire (les techniques de combats évoluent) mais aussi une transformation économique (l’argent n’est plus dans les mains de ceux qui détiennent le pouvoir). Les revendications sociales sont nombreuses et la position des aristocrates est menacée.

Plusieurs réformes ayant pour but de mélanger les habitants de la cité et d’assurer l’unité et la cohésion de la société athénienne sont mises en place par des législateurs.

       ̶   la réforme de Solon en -594 : divise la société athénienne en 4 classes en fonction de leur fortune ; de ce fait, plus l’on est riche, plus l’on participe à la vie politique de la cité (les riches ont les plus hautes charges).

       ̶     la réforme de Clisthène en -507 : répartie l’ensemble de la population (300 000 habitants) dans une centaine de dèmes. Le territoire est géographiquement divisé : la ville d’Athènes, le Mésogée (intérieur des terres) et la Paralie (le littoral). Chaque zone est divisée en 10 trittyes (il y a donc 30 trittyes). Une tribu est formée d’une trittye de la ville, d’une trittye du Mésogée et d’une trittye de la Paralie. Les tribus sont au nombre de 10, chacune portant le nom d’un héros athénien choisis par la Pythie parmi les 100 héros fondateurs d’Athènes. Les 139 dèmes existants sont répartis entre les 10 tribus où les habitants viennent s’enregistrer. On compte environ 4000 habitants par tribu, lesquelles participent à la vie politique. Le but de Clisthène est de créer un sentiment d’appartenance aux trittyes et aux tribus en brassant la société (pas de divisions entre les riches et les pauvres). Cette réforme est l’acte de naissance de la démocratie athénienne.

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