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L'État totalitaire analysé par Hannah Arendt (synthèse de Pierre-Jean Haution)

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Par   •  29 Avril 2015  •  Analyse sectorielle  •  642 Mots (3 Pages)  •  1 374 Vues

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L'État totalitaire analysé par Hannah Arendt (synthèse de Pierre-Jean Haution)

C'est avec les régimes communistes, puis le régime hitlérien, que sont apparus une oppression étatique inédite que Hannah Arendt qualifie de totalitarisme. Le totalitarisme est singulier en ce sens qu'il se distingue des formes traditionnelles du despotisme.

despotisme

totalitarisme

défini par Montesquieu comme un gouvernement sans lois : le despote traditionnel fait un usage personnel du pouvoir politique. Il l'exerce de façon arbitraire pour éliminer ses ennemis et empêcher toute révolte.

Représente une forme de despotisme entièrement nouvelle.

Hannah Arendt caractérise le totalitarisme – en englobant sous ce terme le communisme et le nazisme – comme une forme de domination qui use des moyens du despotisme mais s'en distingue par le but qu'elle poursuit : la destruction de tout espace politique, la transformation totale de la société dirigée par un État-parti en une masse homogène et dépourvue d'initiative, et l'extermination des groupes humains qui sont censés entraver la réalisation de ce but.

→ La domination totalitaire tend à éliminer toute spontanéité humaine en général, c'est-à-dire toute liberté.

Une société sans classes

La particularité du système totalitaire réside en premier lieu dans le rapport nouveau qu'il instaure entre l'État et la société. Arendt va montrer que la société totalitaire est une "société sans classes".

Les masses

Ce qui frappe quand on regarde les régimes totalitaires, c'est leur extrême précarité ; ils s'effondrent aussi rapidement qu'ils sont apparus (cf. la chute de l'URSS). De même, leurs leaders peuvent être facilement remplacés sans que cela affecte la nature du régime (cf. la succession des dirigeants communistes en Union soviétique et en Chine, et l'échec des tentatives de réformes du régime, par exemple en Tchécoslovaquie).

"Rien ne caractérise mieux les mouvements totalitaires en général, et la gloire de leurs leaders en particulier, que la rapidité surprenante avec laquelle on les oublie et la facilité surprenante avec laquelle on les remplace".

Cependant, cette précarité ne doit pas masquer le fait que "les régimes totalitaires, aussi longtemps qu'ils sont au pouvoir, et les dirigeants totalitaires, tant qu'ils sont en vie, « commandent et s'appuient sur les masses » jusqu'au bout". Autrement dit, un régime totalitaire ne peut survivre que s'il possède la confiance des masses.

"Les mouvements totalitaires visent et réussissent à organiser des masses – non pas des classes, comme les vieux partis d'intérêts des États-nations européens ; non pas des citoyens ayant des opinions sur, et des intérêts dans le maniement des affaires publiques, comme les partis des pays anglo-saxons".

Dans un système démocratique (ou en partie

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