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Alboury Ndiaye Bourba

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Par   •  16 Mai 2014  •  2 262 Mots (10 Pages)  •  3 306 Vues

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Alboury Ndiaye Bourba est un Roi du Djolof, un ancien royaume sur le territoire de l'actuel Sénégal – avant son annexion par la France. C'est une grande figure de la résistance à la pénétration coloniale au xixe siècle.

Sommaire [masquer]

1 Ses débuts

2 Résistance à l'est, au Soudan occidental et au Niger

3 Fin de Alboury Ndiaye

4 Notes et références

5 Sources

6 Voir aussi

6.1 Articles connexes

6.2 Bibliographie

Ses débuts[modifier | modifier le code]

Article connexe : Bataille de Fandane-Thiouthioune.

Sa mère Seynabou Amadou Yella Diop (également connu sous le nom Sainabou Hewarr Jobe en Gambie), appartenait à la famille de Lat-Dior Ngoné Latyr Diop. Son père était Biram Penda Diémé Ndioté Ndiaye (mort: c. 1847, à la bataille de Ngueunenene)1.

Vers l'âge de 9 ans, il fut envoyé à la cour du Damel Kajoor (roi du Cayor), Birima Ngoné Latyr Fall. Il grandit à la cour royale avec son oncle Lat-Dior. Après avoir été auxiliaire de Lat-Dior durant ces combats contre les colons européens au Cayor et au Saloum en compagnie de Maba Diakhou Bâ, puis enfin contre le marabout Amadou Cheikhou Déme, qui fut battu, il rentre au Djolof à Yang-Yang, où il est intronisé roi en 1875.

Après 1875, en 1878, Alboury Ndiaye est attaqué par les troupes du frère d'Amadou Cheikhou, nommé Bara. Alboury battit les troupes de Bara, et tua celui-ci à Diamé. Suite aux difficultés que connaît le Sénégal à cette période (lutte anticoloniale), le Djolof est en proie à des conflits internes, le demi-frère de Alboury, Biram Ndiémé Coumba Ndiaye, mène une rébellion contre Alboury. Après plusieurs batailles, Biram Ndiémé est tué avec d'autres chefs de rébellion.

En 1881, en vue de la lutte anti-coloniale, le Damel-Teigne Lat-Dior convoque au Cayor, Alboury Ndiaye du Djolof, l'almamy du Fouta, Abdoul Aboubakar, et Ely Ndjombot, roi du Trarza en Maurétanie, fils de la sœur de Ndaté Yalla Mbodji du Waalo. Après plusieurs combats contre les colons, ils sont en difficulté, les Français ont repoussé les raids des résistants, Lat-Dior est forcé de fuir au Djolof, au Cayor les colons ont installé au pouvoir un damel favorable aux Français, Amary Ngoné Fall, puis Samba Laobé Fall. Au Djolof, les résistants organisent les plans d'attaque, des forteresses militaires sont construites un peu partout. Samba Laobé Fall projette d'attaquer le Djolof, avec l'aide de Samba Laobé Penda, frère de Alboury, qui souhaite régner à la place de son frère. Le 6 juin 1886, à Guilé, les troupes de Samba Laobé Fall sont défaites. Alboury en profite pour attaquer le Cayor, afin de réinstaller Lat-Dior au pouvoir. Les colons français redoutent Alboury Ndiaye, ils obligent Samba Laobé Fall à payer les dommages de guerre à Alboury, afin de rétablir la paix. Samba Laobé Fall se rend à Tivaouane pour chercher une aide économique en vue du paiement des dommages. Mais là-bas une troupe de colons dirigée par Spitzer l'attend. Arrivés à Tivaouane, les colons se jettent sur Samba Laobé et l'assassinent, c'était le 24 octobre 1886. Le Cayor est définitivement annexé et divisé en six provinces. Entre le 26 et 27 octobre 1886, à la bataille de Dekhelé, Lat-Dior est tué après un très rude combat.

Résistance à l'est, au Soudan occidental et au Niger[modifier | modifier le code]

Au Sénégal, à cette période, les plus grands résistants sont tous défaits, il ne reste qu'Alboury Ndiaye.

Le 18 avril 1885, Alboury Ndiaye et les colons français signèrent un accord, qui stipulait qu'en échange de la non-agression de la France sur le Djolof, celui-ci devait donner son fils Bouna Alboury Ndiaye à l'École des otages. Alboury ne respecta pas l'accord, il refusa par la suite d'envoyer son fils à l'École des otages. Après Lat-Dior, les colons décident de détruire Alboury. Le 24 mai 1890, les colons français se rendent au Djolof, avec une armée dirigée par le colonel Dodds. Pour ne rien laisser aux colons, Alboury incendie Yang-Yang, la capitale du Djolof.

Ne pouvant plus compter sur l'aide d'un souverain résistant au Sénégal, et ne voulant pas se rendre aux colons, il décide de partir vers l'est, au Soudan occidental (futur Mali), pour aller s'allier avec Ahmadou Tall, fils de El Hadj Omar Tall, de l'empire Toucouleur Tidjane de Ségou, Samory Touré du Ouassoulou, Tiéba Traoré roi du Kénédougou, actuelle région de Sikasso. Avec l'appui de ces souverains, il souhaite combattre l'avancée des colons européens et créer un grand État musulman du Sénégal au Niger.

Le Djolof est annexé par les colons français, Samba Laobé Penda, frère de Alboury Ndiaye, se voit confier par les colons le territoire du Djolof, désormais sous protectorat français. Alboury Ndiaye commencent à prendre la route de l'est, il part pour le Kaarta rejoindre Ahmadou Tall. À la fin de l'année 1890, il arrive à Nioro du Sahel, où Amadou Tall est en plein combat avec les colons européens dirigés par le colonel Archinard. Pendant ce temps le fils de Alboury Ndiaye est capturé par les Maures. Les Français dirigés par Dodds le récupèrent et l'amènent à l'École des otages. À Nioro, Alboury et Ahmadou dirigent les troupes, ils lancent plusieurs raids contre les Français. Le combat tourne à l'avantage des Français, Ahmadou souhaite abandonner sous les conseils de ses généraux, mais Alboury redonne à Ahmadou l'envie de continuer le combat en lui remémorant la mémoire de son père Oumar Tall qui donna sa vie à la lutte anti-coloniale. Après plusieurs heures d'accalmie, Alboury vérifie si Nioro est finalement occupée, du haut d'une colline il voit flotter le drapeau tricolore. Alboury lance une dernière attaque sur les troupes françaises avec 300 cavaliers, ils couvrent ainsi la retraite de Ahmadou Tall, qui, lui, part en direction du Macina pour préparer la guerre là-bas, car les colons n'allaient pas tarder à s'y rendre. Au Macina c'est son frère Mounirou qui a le commandement des troupes. Mounirou ne souhaitait pas donner le commandement des troupes à son frère aîné, mais le fils de l'almamy du Boundou, Koly Modi, envoie des sages

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