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Les ressources alimentaire au Tchad.

Étude de cas : Les ressources alimentaire au Tchad.. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  5 Novembre 2016  •  Étude de cas  •  1 297 Mots (6 Pages)  •  661 Vues

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Gérer les ressources alimentaires au Tchad

Il y aurait 842 millions de personnes dans le monde qui ne mangeraient pas à leur faim en 2003, dont 800 millions dans les pays en développement. Ce chiffre déjà terrible est en augmentation : 923 millions en 2007 et vraisemblablement plus de 1 milliard depuis l’été 2009. Pourtant à l’échelle mondiale tout semble aller bien. Ce sont bien enttendu les pays développés qui sont dans cette catégorie de plus de 2 500 calories.

Le Tchad est un pays d’Afrique enclavé donc il n’a pas accès à la mer. Il doit donc compter sur ses propres resources pour nourrir sa population. On observe plusieurs milieux :

_ Le Nord du pays est aride, car il pleut moins de 300 mm par an. C’est dans cette zone nord que l’on retrouve  des montagnes comme le Tibesti et Ennedie.

_ Il y a certaines zones  ou les habitants sont confrontés à l’alternance de deux saisons (le sud) une saison sèche et une saison humide. La population du Tchad augmente fortement passant de 2 615 000 à plus de 11 millions entre 1961 et 2010 . La population est ainsi multipliée par 4 en 50 ans .Le taux de natalite  est  eleve et le taux de mortalite est faible ce qui fait que  la croissance est particulièrement forte depuis 1995. Pour nourrir cette population en hausse constante le pays produit de plus en plus de céréales passant de 500 000 tonnes dans les années 1980 à plus de 2 000 000 de tonnes en 2008. Là aussi la production de céréales  est multipliée par 4 en l’espace de 30 ans. Les années où la production est insuffisante par rapport à la population, le pays importe des céréales pour assurer la sécurité alimentaire de ses habitants . De 1961 à 2010, la population augmente en moyenne de + 2,53 % par an, quand la production agricole augmente en moyenne de + 3,61 % par an. Ces deux chiffres expliquent la disparition des grandes famines causant énormément de morts. Mais alors, il ne devrait pas y avoir un milliard de personnes souffrant de la faim quand la production augmente plus vite que la population !

Le Tchad est également un pays pauvre, qui a beaucoup de céréales avec cette fois une alimentation importante en racines, tubercules et légumineuses sèches mais faible en viandes , lait , oeufs et poisons.

  A l’échelle du Tchad que la production agricole avait fortement augmenté entre 1961 et 2008. Le Tchad n’est, bien sûr, pas le seul pays qui ait connu cette évolution positive. Voici une courbe de la production des céréales pour les deux pays les plus peuplés de notre planète, l’Inde (1 214 000 000 habitants en 2010) et la Chine (1 354 000 000 habitants en 2010) 2. Vers d’autres modèles agricoles ? De fait, d’autres approches agricoles voient le jour, comme l’agriculture durable. En paraphrasant la phrase célèbre de Mme Gro Harlem Brundtland qui est à l’origine de la notion de développement durable, l’agriculture durable est l’agriculture qui permet aux générations présentes de subvenir à leurs besoins sans compromettre la capacité des générations futures à subvenir aux leurs. Plus précisément elle s’oppose à l’agriculture productiviste développée dans les années 60, elle se doit donc d’être écologiquement saine, économiquement viable, socialement équitable et de s’appuyer sur une éthique humaniste. Cela suppose une réduction des atteintes portées à l’environnement, une meilleure utilisation des facteurs de production, et une redistribution plus équitable des fruits de la croissance de la production. La FAO définit l’ADRD (Agriculture et développement rural durables) comme un processus remplissant les critères suivants :   Veiller à satisfaire les besoins nutritionnels de base des générations présentes et futures, aussi bien sur le plan qualitatif que quantitatif, tout en fournissant un certain nombre d’autres produits agricoles.   Offrir un emploi durable, des revenus suffisants, et des conditions de vie et de travail décentes à tous ceux qui s’occupent de production agricole.   Maintenir et, lorsque les circonstances le permettent, accroître la capacité de production de la base de ressources naturelles dans son ensemble, et la capacité régénératrice des ressources renouvelables, sans perturber le fonctionnement des cycles écologiques de base et les équilibres naturels, et sans détruire les caractéristiques socioculturelles des communautés rurales, ni polluer l’environnement. 3. La sécurité alimentaire? Selon la définition de la FAO, la sécurité alimentaire consiste à assurer à toute personne et à tout moment un accès physique et économique aux denrées alimentaires dont elle a besoin. Il existe plusieurs façons d’assurer cette sécurité alimentaire pour un État : Augmenter la production agricole du pays pour arriver à l’autosuffisance. On peut utiliser ce terme autosuffisance quand un pays produit des aliments en quantité suffisante pour nourrir sa population. Avoir recours aux importations (cf. graphique du Sénégal). Du coup il faut vendre d’autres produits pour pouvoir acheter du blé ou du riz. Le Sénégal vend des arachides, le Tchad du coton… Un agriculteur est confronté aux mêmes choix. Doit-il produire tout dans son exploitation et être autosuffisant ? Doit-il se spécialiser et vendre des excédents pour ensuite acheter ce qu’il ne produit pas ? Ou doit-il migrer, lui ou un membre de sa famille, trouver du travail ailleurs pour envoyer de l’argent, ce qui permettrait à la famille de survivre ? Le consommateur des pays riches du Nord est de plus en plus averti des produits qu’il consomme. Il peut devenir le garant d’une qualité retrouvée. Pour autant il faut arriver à nourrir l’ensemble de la planète et pour cela il faudra adapter la production à l’augmentation de la population mais un autre facteur peut intervenir ici pour limiter la production : la disponibilité en eau.

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