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Les enjeux géopolitiques de la mer de Chine

Fiche : Les enjeux géopolitiques de la mer de Chine. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  7 Mai 2017  •  Fiche  •  2 210 Mots (9 Pages)  •  1 933 Vues

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Introduction :

Mer semi-fermée bordée par la Chine, Taïwan, les Philippines, la Malaisie, Brunei, l'Indonésie et le Vietnam.  

Superficie : 3 500 000 km2

Profondeur moyenne : 1200 m mais bassin à 4300 m pour 52 % de la superficie.

Compte des milliers de récifs et environ 200 îles.

Séparée en deux parties : mer de Chine méridionale autour de quatre archipels dont les îles Paracels et Spratley et mer de Chine orientale où le conflit concerne surtout les îles Senkaku.

Structure imparfaitement connue (îles qui sont des sommets de montagnes sous-marines) ce qui entraîne l'impossibilité de prouver une continuité morphologique entre le plateau continental et les archipels.  

Espace zone test de la puissance chinoise vis à vis de ses voisins comme de la communauté internationale.

Enjeux :

  • questions territoriales régionales
  • mise en œuvre du droit international
  • principe de résolution non-conflictuelle des tensions

En quoi, entre enjeux économiques, militaires et diplomatiques, la Mer de Chine cristallise-t-elle les ambitions de la Chine et devient-elle le théâtre d'une nouvelle guerre froide ?

I / La Mer de Chine : un espace stratégique

A / Un espace au multiples ressources

Revenu potentiel des activités de pêche et d'exploitation des ressources : 1000 milliards de dollars.

Ressources halieutiques :

Ressources abondantes menacées par la surpêche et les pratiques illicites (braconnage, explosifs).

Consommation de produits de la mer augmente (surtout en Chine).

Espace revendiqué :

  • Moratoire chinois sur le zones de pêche du nord de la Chine (défense des droits souverain du pays).
  • Conflits à propos du déploiement de flottilles de pêche par la Chine dans les eaux revendiquées par les autres pays (Indonésie et Malaisie en mars 2016, Vietnam en avril).

 

Gisements de pétrole et de gaz naturel (golfe du Tonkin) :

Principaux gisements : eaux de la Malaisie et de Brunei (mer de Chine méridionale), îles Senkaku (mer de Chine orientale).

Estimations incertaines :

United States Geological Survey : 11 milliards de barils de pétrole et 5 400 milliards de m3 de gaz (réserve prouvées et probables).

Chinese National Offshore Oil Company (CNOOC) : 125 milliards de barils de pétrole et 14 200 milliards de m3 de gaz.

Beaucoup d'incertitude et tensions actuelles qui ne permettent pas de se faire une idée plus précise. D'autant plus que les pays, marqués par le Syndrome de l'Alaska, hésitent avant de faire des concessions sur les territoires de peur de se départir sans le savoir d'une source d'hydrocarbure encore inconnue.

Seule collaboration se fait avec des blocs d'exploration partagés (accord sino-vietnamien et accord de la Joint Marie Seismic Undertaking en 2004, interrompu en 2008 entre la Chine et les Philippines).

B / Carrefour à l'intérêt géostratégique

Enjeu économique :

Maîtrise de la position stratégique au carrefour du trafic maritime, en particulier pour la Chine qui prétend se hisser à un leadership régional et mondial.

Relie l'Asie orientale, l'océan Indien, le Moyen-Orient, l'Europe : 70 000 navires par an et 50 % du tonnage mondial. Volume d'échange évalué à 5 300 milliards de dollars en 2015.

Espace central de l'économie chinoise : approvisionnement en matières premières et exportation de biens manufacturés.

Enjeu géostratégique :

Fonds de la mer de Chine méridionale qui offrent des profondeurs qui font jusqu'à 5000 m alors que la mer de Chine orientale est peu propice au déploiement de sous-marins stratégiques.

Doc 1 : Deux bases aéronavales de la Chine sur l'île de Hainan (pour les SNLE : sous-marins nucléaires lanceurs d'engins). Assurer la sûreté de la Dissuasion chinoise et tentative pour briser l'encerclement américain.

II / Un foyer de conflits

Espace considéré comme l'un des huit points chauds susceptibles de provoquer une guerre.

A / De multiples revendications très controversées

 

Mer de Chine méridionale :

Paracels (15 îles sur 200 km2).

Revendiquées par la Chine, le Vietnam et Taïwan, îles Amphitrite et îles du Croissant contrôlées par la Chine depuis 1956 et 1974.

Spratley (100 îles sur 1000 km2). Quatre groupes (Spratley de l'ouest, récifs du sud, zone dangereuse, Spratley de l'est). Îles les plus importantes : Thi Tu, North East Cay et Spratly (dans l'ouest).

Revendiquées par Brunei, la Chine, la Malaisie, les Philippines, Taïwan et le Vietnam.

Revendication par découverte des îles et occupation :

Chine : l'ensemble des îles (contrôle 10 îles).

Taïwan : l'ensemble des îles (contrôle 1 île).

Philippines : la quasi totalité des îles (contrôle 9 îles)

Revendication plateau continental :

Brunei : récif Louisa

Malaisie : cinq îles de la partie sud des Spratley (contrôle 3 îles).

Revendication sur des faits historiques (post-colonialisme) :

Vietnam : l'ensemble des îles (contrôle 21 îles).

Mer de Chine orientale :

Senkaku :  

Composée de cinq îles et trois rochers pour une superficie de 7 km2.

Conflit pour le leadership régional.

Revendications qui se fondent sur une souveraineté ancienne pour la Chine et Taïwan qui parle aussi d'une légitimité géographique. Le Japon se pose en possesseur légitime de part le droit international et plusieurs traités officiels.

Îles Spratley sont rattachées à l’archipel Nansei contrôlé officiellement par le Japon mais le rapport qui en fait un territoire administré par le Japon ne fait pas référence explicitement aux îles Senkaku, d'où une possible revendication chinoise et taïwanaise.

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