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Le Dark tourism

Dissertation : Le Dark tourism. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  22 Avril 2022  •  Dissertation  •  1 902 Mots (8 Pages)  •  448 Vues

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Juliette FERVILLE LS2

DM spécialité Géographie : Le Dark tourism

        

        En 2019, le musée d’Auschwitz accueillait 2,3 million de touristes provenant du monde entier. Cela marque un nouveau record par rapport à 2018 et s’explique en partie par les nombreuses cérémonies du soixante-quinzième anniversaire de la libération. (Ouest-France)

        Cet engouement pour le musée d’Auschwitz se rattache à une pratique nommée le Dark Tourism, qui à été définie par deux chercheurs Américains dans les années 1990 (John Lennon et Malcolm Foley) et consiste à voyager sur des lieux associés à la mort, à la souffrance et au macabre. Cette forme de tourisme peut largement susciter la controverse puisqu’elle implique en quelque sorte « l’éthique » avec le respect des défunts et de la souffrance, mais aussi une commercialisation de cette souffrance qui peut être mal vue.

        Le tourisme se défini comme un système d’acteurs, de lieux et de pratiques permettant aux individus la recréation par le déplacement et l’habiter temporaire hors des lieux du quotidien (Knafou et Stock, 2003). Cette définition nous permet de nous rendre compte que : même lorsqu’il s ‘agit de sujet plutôt sensible impliquant la mort et le morbide, le dark tourisme peut dans certain cas promouvoir la « récréation » et le divertissent à des fins économiques.

         Cependant, il ne s’agit pas non plus de dépeindre le Dark tourism comme une pratique sensationnaliste qui « surferait » sur le côté morbide pour attirer des touristes indiscrets. D’autres composantes peuvent entrer en jeu, notamment en lien avec l’éducation historique ou le devoir de mémoire par exemple.

        Notre corpus de texte sera axé sur le Dark tourism. Il comporte des documents photos (documents 1, 2 et 3), des liens (documents 1 et 2), des extraits de textes venant d’articles de presse (documents 4, 5 et 7) et de schéma (document 6). A l’aide de ce corpus de ce document, on pourra se poser la question suivante :

        Comment se faire une idée précise de ce qu’est le Dark tourism, entre marché économique juteux reposant sur la curiosité et Dark tourism respectueux impliquant  recueil et mémoire ?

        Cette problématique sera traitée en trois parties. D’abord il s’agira d’évoquer le Dark tourism comme un tourisme en expansion. Ensuite, nous verrons d’où provient cet attrait pour ce type de tourisme. Et enfin ; la dernière partie aura comme objet d’étude le Dark tourism comme objet de controverse.

I - Le Dark tourism : un tourisme en expansion

Cette forme de tourisme voit son nombre d’adeptes augmenter d’années en années. Le Dark tourism implique aussi bien la visite de vestiges historiques que celle de territoires ravagés par une catastrophe naturelle par exemple.

a) nombre grandissant de touristes

1) avec un rayonnement mondial

Pompéi a accueilli 3,6 millions de visiteurs en 2018

2,3 millions à  Auschwitz

mémorial du 11 Septembre passait le cap des 33 millions de visiteurs depuis son ouverture en 2004

2) à échelle plus locale et régionale

500 000 visiteurs à l’Ossuaire de Douaumont en 2016

320 000 visiteurs à Oradour-sur-Glane en 2017 (site le plus visiter du Limousin cette année là)

200 000 visiteurs au camp du Struthof dans le Bah-Rhin en 2019

⚠ = Ne pas confondre tourisme et excursionnisme (visite qui dure un jour), ces chiffres ne dissocient pas les deux mais témoignent tout de même de l’attrait touristique que forment ces sites. Même si il peut y avoir des excursionnistes dans ces visiteurs, et non pas des touristes à proprement parler, il est aisé de penser que certains en sont et donc sont dans une logique de déplacement et d’habiter en dehors de chez eux pour au moins vingt-quarte heure.

b) infrastructures permettant l’accueil de touristes

Après la catastrophe à Fukushima en 2011 ayant provoqué la mort ou la disparition de 22 500 personnes => volonté de créer le Fukushima Gate Village pour accueillir des touristes : « divertissement touristique »

Même volonté de mise en tourisme avec des excursions vers Tchernobyl en Ukraine. Fort risque de radiation. En 25 ans on estime que le nombre de mort lié à la catastrophe nucléaire se compterait en milliers (plus de 300 000 ayant une mort pouvant être reliée à la radioactivité de l’explosion survenue en 1986).

Deux point de vues : 1) c’est ignoble de se rendre sur ces lieux ou de nombreuses personnes sont mortes pour en faire un commerce. 2) cette mise en tourisme permettrait de sensibiliser sur les dangers du nucléaire et de ne pas laisser « s’estomper le souvenir ».

c) multiplication des sites spécialisés dans cette voie touristique

Ce tourisme étant un tourisme qui rapporte beaucoup d’argent en raison de sa popularité, de nombreux sites se sont spécialisés rien que pour lui. (dark-tourism.com)

→ des sites aussi jouent sur la controverse et le côté « malsain » qui peut être attribué au Drak tourism en créant des échelles du plus « légers » au plus « glauque ». Dans ces cas précis on comprend que le sensationnalisme et le côté morbide font vendre.  + réseaux sociaux

L’expansion du Dark tourism est donc rendue possible grâce aux infrastructures qui sont dédiées aux touristes désireux de connaître certains vestiges thanatotouristiques. Les sites internet et le développement des réseaux sociaux participent également à cet engouement. Mais comment ce tourisme de niche peut séduire autant d’adeptes ? Pour quelles raisons un touriste souhaiterait se rendre là ou des milliers de personnes ont été torturées ou sont mortes ? Comment le Dark tourisme s’est développé ?

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