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L'ABSOLU MONARCHIQUE

TD : L'ABSOLU MONARCHIQUE. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  5 Mai 2014  •  TD  •  2 641 Mots (11 Pages)  •  4 870 Vues

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TD 8

L'ABSOLUTISME MONARCHIQUE

« Le roi est souverain et n’a point de compagnon en sa majesté royale » affirmait Guy Coquille juriste consule et poète français du XVIème siècle.

Ceci est un des nombreux adages que l’on pourrait utilisé afin de parler de l’absolutisme monarchique en France.

Mais avant de parler d’absolutisme, il faut en définir le sens. l’absolutisme (qui signifie étymologiquement pourvoir indépendant, non lié) est un terme qui n’apparaît vraiment qu’à la fin du XVIIIème siècle sous la plume de Chateaubriand (dans Essai sur les révolutions) et sert à distinguer chez les historiens du XIXème siècle, la monarchie des XVIIème et XVIIIème siècles. ‘est une monarchie autoritaire, sans réelles limites: celle de Louis XIV en est le parfait exemple. Il s’agit donc d’un terme anachronique mais surtout d’un concept piégé qu’il ne faut pas confondre avec notamment le despotisme ou le pouvoir arbitraire. Le terme monarchique revient à parler de la monarchie, qui est un régime politique ou le pouvoir est détenu par un seul chef, le monarque ou le souverain. Alors que les Guerres de Religion ébranlent la royauté, des doctrinaires soucieux d’ordre vont théoriser le renforcement du pouvoir royal. La mise en place d’un système d’absolutisme monarchique ne va non pas comme le dirait des auteurs du XIXème et du XXème siècle favorisé l’éclosion d’un despotisme d’Etat mais va permettre un renforcement du pouvoir royal en la personne du Roi afin de faire régner un ordre et un calme nécessaire au bon fonctionnement de la royauté. En effet, si l’on se réfère à l’époque des Guerres de Religion au XVIème siècle, l’instauration d’un pouvoir fort central est souhaité par de très larges secteurs de la population, et ce sont les Etats Généraux eux même qui demanderont la mise en place et la proclamation de l’absolutisme comme loi de l’Etat. Le terme "monarchie absolue" renvoie à un concept juridique et politique, un régime politique en quelque sorte, alors que le terme "absolutisme" renvoie à une doctrine ou une théorie politique. La monarchie absolue peut donc être considérée comme l’application pratique de l’absolutisme. Néanmoins, on constate que le mot "absolutisme" n’est apparu qu’à la Révolution française, aux alentours de 1797, et on comprend donc que l’objectif à cette époque était de dénigrer la monarchie absolue. La Monarchie absolue n’était donc pas un régime qui revendiquait un pouvoir illimité, mais uniquement le fait que le Roi ne soit responsable devant aucune autre autorité, qu’il soit le seul dépositaire de la souveraineté, ce qui ne signifie pas qu’il puisse tout faire avec cette souveraineté. Néanmoins, l’idée qu’il n’y ait qu’un seul siège de la souveraineté, qui nous paraît logique aujourd’hui où il n’y a qu’un pouvoir souverain, celui de l’Etat, n’était pas évidente au XVIe ou au XVIIe siècle, époque durant laquelle la monarchie absolue se construit.

La première monarchie absolue est instaurée pendant la seconde moitié du XVI ème siècle en Espagne sous Philippe II (1556-1598). En France, l’évolution vers l’absolutisme est présente dès les règnes de François Ier (1515-1547) et d’Henri II (1547-1559), mais l’État absolutiste est réellement mis en place grâce au cardinal de Richelieu, ministre de Louis XIII de 1624 à 1642. Pendant son règne de 1661 à 1715, Louis XIV donne une forme achevée à cet État absolutiste qui durera jusqu’en 1789, année de la Révolution. Il offrira ainsi un modèle de gouvernement que tenteront d’imiter avec plus ou moins de succès la plupart des souverains européens jusqu’à la fin du XVIII ème siècle.

Nous allons essenciellement parler de la formation de la monarchie royale vers l'absolutisme manarchique pour enfin constater son déclin.

Il est opportun d'étudier l'absolutisme monarchique car celà nous informe de la conception qu'avait le peuple du pouvoir, ce sujet permet la mise en relation avec nos sociétés actuelles notemment l'exercice du pouvoir dans les régimes dictatoriaux.

Un tel sujet traitant de l'absolutisme monarchique suppose de nous poser la question suivante : Comment la logique d’un monarque absolu détenant seul la souveraineté s’est-elle progressivement imposée dans la France de l’époque ?

Jusqu’au XVIIIème siècle les régimes politiques étaient fondés sur le respect de la tradition et sur les principes de droit divins. Ils se traduisaient naturellement par des monarchies utilitaires. Ce système politique était considéré comme une donnée naturelle et immuable n’appelant pas de justification théorique. Ainsi il est intéressant de voir comment se traduit vraiment cet absolutisme monarchique. Pour cela nous verrons tout d’abord la la toute-puissance du roi dans la monarchie absolue (I), puis nous étudierons le déclin de celle-ci (II).

I - L'ETABLISSEMENT PROGRESSIVE DE LA MONARCHIE ABSOLUE

A - L'apparition de l'absolutisme royal

La mort d'Henri IV en 1610 ouvre une période d'instabilité politique qui dépasse de loin la période de minorité du roi Louis XIII. Si le caractère absolu du pouvoir monarchique triomphe dans les esprits, les désordres renaissent à la tête de l'Etat dès la régence de Marie de Médicis. L'époque voit aussi l'apparition d'un mode de gouvernement original : le ministériat, qui supplante le système du « favori » présent dans les pays voisins. Durant ce premier XVIIe siècle, la centralisation étatique se poursuit, menant à un renforcement du pouvoir royal. Les troubles qui secouent cette période ne résultent pas d'un rejet de la nature absolue du pouvoir royal mais plutôt de la politique du favori ou principal ministre, « illégitime et tyrannique » ; l'idée absolutiste a fait son chemin. Marie de Médicis est désignée dans la précipitation comme régente du jeune Louis XIII, alors âgé de neuf ans, le soir même de l'assassinat d'Henri IV par Ravaillac (14 mai). Contrairement au défunt roi, Marie de Médicis n'a que peu de sens politique et se range du côté des Habsbourg. Elle couvre les Grands du royaume de cadeaux pour acheter leur fidélité, ce qui se révèle être une grave erreur, car ces derniers sont toujours plus exigeants en faveurs. Par conséquent, le trésor royal qui avait été rétabli par Sully est à nouveau déséquilibré, la régente n'hésitant pas à

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