L’absolutisme monarchique.

L’absolutisme monarchique

Jusqu’au XVIIIème siècle les régimes politiques étaient fondés sur le respect de la tradition et sur les principes de droit divins. Ils se traduisaient naturellement par des monarchies utilitaires. Ce système politique était considéré comme une donnée naturelle et immuable n’appelant pas de justification théorique. Ainsi il est intéressant de voir comment se traduit vraiment cet absolutisme monarchique. Pour cela nous verrons tout d’abord la monarchie de droit divin selon Bossuet (I), puis la pensée des contres révolutionnaires (II).

I – La monarchie de droit divin selon Bossuet

Pour Bossuet le pouvoir ne peut émaner que de Dieu. Cela posé si tout pouvoir légitimé apparait comme un don de la providence, Bossuet estime que l’Histoire et la tradition montrent que la monarchie est la forme de gouvernement la plus commune, la plus ancienne et la plus naturelle. Pour Bossuet les monarques tiennent le pouvoir de Dieu et celui qui entreprend de les reverser n’est pas seulement un ennemi public mais aussi un ennemi de Dieu, le pouvoir doit rester sacré et l’obéissance à l’autorité constitue le fondement du système politique. Mais l’autorité royale si elle est absolue n’est pas pour autant autoritaire. Le monarque doit traiter ses sujets de façon paternelle et raisonnable. Si le roi n’a de compte à rendre qu’à Dieu, il a toutefois un devoir envers la religion et la justifie en tant que lieutenant de Dieu sur la terre. Cependant, l’autorité royale émanant de Dieu et étant voulue par lui, le régime monarchique s’impose de façon évidente, sa légitimité étant naturelle, elle n’a pas être justifiée. Ainsi Bossuet brosse l’éloge de la monarchie de droit divin comme système politique idéal, système qui ne peut pas être remis en question car il tire sa raison d’être de Dieu, de son pouvoir et de la religion. Cependant il nous brosse le portrait d’une monarchie de droit divin qui se détache d’une monarchie où le pouvoir du roi est arbitraire puis que le roi est vu comme le représentant de Dieu et doit donc agir pour le bien des hommes tout en faisant respecter son autorité et son pouvoir. Bossuet arrive donc à concilier une monarchie de droit divin sans y mêler un pouvoir autoritaire du roi, mais plutôt un souci de respect de ses sujets et non une volonté de cruauté. Ainsi l’absolutisme selon Bossuet ressemble selon lui à une monarchie de droit divin non arbitraire.

II Les contre révolutionnaires

La révolution française provoque un bouleversement dans la pensée politique. Durant le XIXème siècle les idées politiques se déterminent en référence à la révolution soit pour l’approuver et éventuellement chercher à la poursuivre, soit pour la combattre et c’est de cette situation que naitre le courant contre révolutionnaire qui se développe principalement en Angleterre et en France. On peut tout d’abord observer pour illustrer ce courant de pensée le penseur Edmund Burke. Il déteste la Révolution française, car pour lui elle n’est qu’une source de désordre et il apparait scandaleux de la proposer comme modèle en Angleterre. Toute la tradition anglaise s’oppose aux idées révolutionnaires. Il refuse les principaux thèmes révolutionnaires

...