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Hitler Et Les Crises Internationales

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Par   •  8 Avril 2014  •  3 102 Mots (13 Pages)  •  893 Vues

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27 juin 1933 : le gouvernement allemand dirigé par Hitler promulgue une loi qui autorise la construction d’une route d’un type nouveau dans l’état allemand : autoroute : route à deux voies qui aurait pour objectif de relier les principales villes du pays (dans un premier temps à l’Ouest) → lancement d’un grand projet lancé par l’Etat allemand pour pallier à la crise des années 1930.

La crise économique est la dégradation brutale de la situation économique d’un pays et comporte plusieurs conséquences telles qu’une forte augmentation du chômage, la baisse du PIB, l’accroissement du nombre de faillites, la baisse du pouvoir d’achat…

La crise financière d’octobre 1929 qui part des Etats-Unis pour atteindre le reste du monde est une crise internationale touchant tous les domaines (économique, social, politique, diplomatique) et qui va entraîner la « Grande Dépression » des années 30 (1929-1939). C’est un moment de rupture dans le système international organisé à la suite de la 1GM.

L’après-guerre et la crise de 1929 vont servir de tremplin à la montée des extrémismes dans plusieurs pays européens, comme l’Italie avec Mussolini (1922), et plus particulièrement en Allemagne, avec la montée du parti nazi NSDAP (Nationalsozialistische Deutsche Arbeitspartei) et son dirigeant Adolf Hitler.

Comment les crises internationales et leurs différents aspects ont permis à Hitler d’asseoir son autorité ?

Le krach boursier de 1929 va tout d’abord plonger l’Allemagne dans une crise économique, qui aura pour conséquence une crise sociale entraînant la montée au pouvoir d’Hitler et de son parti. Celui-ci va asseoir son autorité en sortant victorieux des crises diplomatiques qui vont lui permettre d’enclencher la guerre.

I. Hitler s’appuie sur la crise économique et sociale pour accéder au pouvoir

A. Le déclenchement de la crise économique et ses conséquences

Le 24 octobre 1929 survient le Krach de Wall Street, connu sous le nom de « jeudi noir ». Cette crise financière s’avère être une véritable menace pour l’économie du Reich, le krach boursier étant un effondrement brutal et spectaculaire des cours des actions cotées en bourse, et l’Allemagne est dans une position très vulnérable puisque sa reprise économique est majoritairement financée par des prêts venus de l’étranger, et plus précisément venus des Etats-Unis.

1929 : retrait des capitaux américains. Comme dans beaucoup de pays, au moment où l’économie se dégrade : stock d’or de la Banque fédérale allemande a tendance à diminuer → multiplication de faillites dans le domaine bancaire, l’activité à la bourse de Berlin chute. Entre 1929 et 1932 : l’industrie allemande, toutes productions confondues : chute de 40% de l’activité industrielle. Fleurons de l’industrie allemande s’écroule : acier : 16M de tonnes en 1929 contre 5,5M à la fin de 1932 : division par 3 fort déclin des exportations américaines : ils passent de 250 millions de dollars en 1928 à 40 millions en 1929, une hausse du chômage (6 millions de chômeurs (près d’un quart de la population active) en 1932 contre 2 millions en 1928), effondrement des prix, l’évolution de l’investissement passe de 14,5% du PIB en 1928 à 7,5% en 1930. L’Allemagne qui est très endettée, doit alors compter sur ses propres ressources, qui sont insuffisantes pour pallier à la dépression.

Crise aux effets démultipliés par rapport à celle qui touche la France → touche un pays fragile (jeune République), qui n’a pas beaucoup d’expérience démocratique (régime impérial même s’il s’était peu à peu démocratisé n’était pas un régime démocratique), fragilisé par la crise et où les mécontents manifestent.

Transition : La crise économique enclenche une crise sociale, sur laquelle vont jouer les nazis.

B. La crise économique déclenche avec elle une crise sociale : misère, dépression et montée du parti nazi

La crise économique menace donc aussi la stabilité sociale de l’Allemagne : des tensions sociales et des manifestations apparaissent et sont exploitées par un groupe extrémiste : le parti nazi.

L’ébranlement de la stabilité politique ainsi que les conditions économiques et psychologiques, avec une baisse du niveau des conditions de vie, vont favoriser l’émergence des nationalismes, et notamment celle du parti national-socialiste le NSDAP : le parti d’Hitler.

La mise en place d’un régime d’austérité sociale, avec la réduction des allocations chômage et des prestations sociales mises en place par le chancelier d’alors Heinrich Brüning, mène à un mécontentement général de la population allemande et particulièrement de la masse proéminente de chômeurs et renforce le soutien à Hitler.

La crise est un tremplin pour celui-ci ainsi que pour l’idéologie antisémite. En effet en Allemagne, la dépression sociale est encore plus grave que dans d’autres pays, en raison des répercussions dues à la 1GM et des conditions imposées par les Alliés avec le Traité de Versailles. Les Allemands se sentent humiliés et sont plus aptes à suivre un caractère fort et autoritaire, qui leur promet la résurrection de la « Grande Allemagne ». Il y a une remise en cause de la République de Weimar et de la démocratie, car celle-ci a accepté le traité de Versailles, renommé le « Diktat ». Ce diktat de 18 va être utilisé pour la propagande nazie.

Le NSDAP canalise la colère du peuple allemand, de la petite-bourgeoisie au prolétariat, contre divers boucs émissaires : les étrangers, les juifs, les tziganes, les homosexuels... Les lois de Nuremberg en 1935 vont être l’aboutissement de la canalisation de cette colère. Ces lois privent les Juifs de la citoyenneté allemande et les privent de la totalité des droits civiques.

« Si vous désirez la sympathie des masses, vous devez leur dire les choses les plus stupides et les plus crues. » Adolf Hitler, Mein Kampf. “Plus le mensonge est gros, plus il passe” disait Goebbels.

La séduction des foules se fait donc par un discours simple, adapté à chaque auditoire.

Lorsqu’ils s’adressent à des hommes d’affaires, Hitler et les autres hommes politiques nazis atténuent les thèmes antisémites, en privilégiant plutôt l’anticommunisme. De grands industriels et hommes d’affaires allemands tels que Friedrich Flick (héritier d'un

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