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Histoire de la République

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Par   •  27 Mars 2013  •  9 605 Mots (39 Pages)  •  796 Vues

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HISTOIRE DE LA REPUBLIQUE

INTRODUCTION

- Une histoire de la république impose tout d’abord de chercher à donner une définition du mot « république »

- La république renvoie à la res publica, soit la « chose publique », c’est-à-dire l’intérêt général, le contraire des intérêts privés.

- La république se comprend alors comme étant la gestion des affaires communes de la cité indépendamment de la forme du gouvernement

- En ce sens, la république ne concerne pas seulement notre histoire des institutions depuis la Révolution de 1789, laquelle n’a d’ailleurs pas connu que des « républiques » au sens commun du terme.

- D’ailleurs, dès l’Antiquité, l’on emploie le mot république : ainsi, la définition du mot république est-elle évolutive.

- Les origines des idées républicaines remontent à l’Antiquité grecque.

- L’idée de république est liée à la naissance de la politique avec la démocratie athénienne : c’est en Grèce que se construit une notion de la politique comme un domaine spécifique lié à la gestion des affaires communes de la cité et opposé à celles de la famille, appartenant à la sphère privée.

- L’idée de république est également liée à la notion de liberté.

- Au IVe siècle avant notre ère, dans La République le philosophe grec Platon (428-348) distingue la timocratie, le gouvernement des riches, l’oligarchie, le gouvernement d’un petit groupe, la démocratie, le gouvernement du peuple, et la tyrannie, le gouvernement d’un tyran.

- Platon veut créer une république qu’il définit comme un Etat stable, doté d’une constitution et respectueux de la philosophie.

- Celle-ci doit, selon lui, permettre à chacun d’apprendre les règles de la constitution (cad du bon gouvernement).

- Platon craint la démocratie car il la considère comme étant potentiellement incertaine, il fait confiance à la sagesse du roi pour assurer la pérennité du régime : la république ne nécessite donc pas la disparition de la monarchie.

- Au troisième siècle, le philosophe Aristote (384-322) définit et précise à son tour le concept de république dans La politique.

- Pour Aristote, précepteur du futur Alexandre le Grand, le pouvoir politique s’adresse des hommes naturellement libres : c’est un pouvoir d’hommes libres et égaux où chacun peut être amené à gouverner

- Il s’oppose ainsi au pouvoir du chef de famille sur ses membres

- Au sein de la famille, entendue au sens large, c'est-à-dire comme unité domestique, tous les membres dépendent naturellement du chef de famille et n’ont donc aucun droit qu’ils puissent lui opposer ; ils sont comme des esclaves livrés à l’autorité du maître de la famille

- Par contre, dans la société politique, les membres de celle-ci ont des droits, ce sont des hommes libres, ils sont dotés de statuts et de pouvoirs et peuvent par conséquent élever des obstacles à l’exercice de l’autorité par le chef

- La cité est donc une communauté de citoyens habitant sur un même territoire et participant aux fonctions judiciaires et aux fonctions publiques en général.

- L’individu n’existe pas en tant que tel puisqu’il n’a de sens qu’au sein de la société qui seule lui permet de vivre

- Quant au citoyen, il est le membre de la cité qui participe ou peut participer à l’exercice de la fonction législative au sein des assemblées populaires et à l’administration de la justice

- Cette définition donnée par Aristote est profondément marquée par l’observation de la Grèce de son temps et s’adapte à la démocratie athénienne qui connaît la pratique de la rotation des charges renvoyant aux principes démocratiques.

- Le citoyen doit pouvoir être tour à tour gouvernant et gouverné.

- Sont cependant exclus de la citoyenneté les esclaves, et les étrangers qui ne peuvent participer au pouvoir délibératif et judiciaire.

- Quelle est pour lui la meilleure forme de gouvernement (synonyme de constitution pour lui) ?

- Aristote a construit ici une théorie qui influencera la tradition républicaine.

- Pour Aristote, ni la démocratie, ni la tyrannie, ni l’oligarchie ne peuvent pas servir l’intérêt commun : ces régimes sont donc contraires à la justice

- Aristote met en exergue l’existence de trois « bonnes » constitutions : la monarchie, l’aristocratie et la politeia que l’on peut traduire par « république » ou « gouvernement constitutionnel

- En face, il présente trois formes mauvaises : la tyrannie, l’oligarchie et la démocratie.

- Aristote considère donc que la démocratie est une forme dégénérée de la république, comme la tyrannie est une forme dégénérée de la royauté, et comme l’oligarchie est une forme dégénérée de l’aristocratie.

- Pour lui, la recherche de la satisfaction de l’intérêt général est le critère fondamental pour l’appréciation de la valeur d’un régime politique

- Il n’y a pas de bon gouvernement si les gouvernants en place cherchent à satisfaire leur propre intérêt

- On constate ici qu’Aristote ne défend pas une forme particulière de gouvernement mais simplement une manière d’organiser le gouvernement

- Ainsi la royauté est aussi bonne que l’aristocratie ou encore la politeia dans la mesure où ces régimes s’efforce de réaliser l’intérêt général de la société

- Par contre, chaque fois qu’il y a recherche d’un intérêt personnel, on se trouve en face d’une forme de gouvernement condamnable

- Peu importe qu’il s’agisse de la tyrannie, de l’oligarchie ou de la démocratie, elles sont toutes également mauvaises

- La « république modérée » d’Aristote est donc une sorte d’aristocratie n’ayant pas dégénérée en un gouvernement de quelque uns comme l’oligarchie

- Elle réalise un « juste milieu » entre démocratie et oligarchie

- Elle correspond à la politeia ou république et est formée d’un

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