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Bruges Ou L'affirmation D'une Cité Commerçante

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Par   •  4 Mai 2015  •  1 159 Mots (5 Pages)  •  1 598 Vues

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BRUGES OU L’AFFIRMATION D’UNE CITE COMMERCANTE

Le programme, je vous le rappelle, demande d’étudier les villes médiévales à partir de deux exemples et Bruges est vraiment qualifiée pour illustrer le développement d’une ville du Nord dans laquelle la fonction marchande a pris une place dominante. A cet égard, Bruges se pose un peu comme la rivale de Venise à laquelle elle est souvent comparée puisqu’on la surnomme la Venise du Nord eu égard à son organisation sur des canaux mais aussi parce qu’elle fut un lieu de confluence de marchands venus de toute la chrétienté. Il faut cependant arrêter là la comparaison car jamais Bruges, cependant, n’eut le même degré de libertés que Venise. Tout au long du moyen âge elle conserva des liens politiques avec son seigneur, le comte de Flandres, tout comme d’ailleurs les autres villes drapantes de la région (Gand et Ypres) chacune des parties ayant des droits et des devoirs envers l’autre. De ce point de vue la problématique de l’étude de cas est donc un peu excessive car on ne peut pas dire que l’essor commercial de la ville ait conduit à une véritable affirmation politique sinon limitée.

1. Processus et lieu de fondation :

Les documents permettent de réfléchir à la question de l’implantation d’une ville, à la fois au site et à la situation : on constate que le ville est reliée à la mer du Nord, mais ce lien n’est pas direct, il se fait par le biais de canaux aménagés sur le Zvin au XIIe siècle en direction d’avant ports comme Damme (1134) et l’Ecluse (1190), le second s’étant substitué au premier en raison de son ensablement et ayant, semble-t-il été mis en place par le comte de Flandres auquel il fut racheté par les habitants de Bruges.

Cela dit, c’est l’existence d’un castrum de ces mêmes comtes de Flandres qui semble avoir été à l’origine du développement initial de la ville, la forteresse construite pour se protéger des Normands par le comte Baudouin 1er, Baudouin Bras de Fer (+ en 879) ayant attiré des marchands qui se sont sédentarisés à proximité. C’est du moins la vision qu’en donne au XIVe siècle un chroniqueur bénédictin du nom de Jean Lelong (+ en 1383) qui fut abbé de Saint-Bertin à Saint-Omer. Le choix est parfaitement judicieux parce qu’il permet de bénéficier à la fois du commerce maritime et de l’hinterland tout en étant protégé à l’abris de remparts dont une première version existe au XIIe siècle

2. Des liens très étroits avec le commerce :

Les documents 3 et 4 permettaient d’évoquer deux aspects du commerce dans lequel s’illustrait particulièrement la ville de Bruges à travers les activités marchandes au long cours et l’impact que ce commerce a pu avoir sur le développement de la ville ce qui se traduit dans l’architecture même de la ville. Commençons par l’aspect international : Bruges a un peu servi de hub jusqu’au XVIe siècle, c’est-à-dire de point de confluence et de redistribution de marchandises en transit entre l’Angleterre avec laquelle les comtes de Flandres, en raison de leurs difficultés ave les rois de France (notamment Philippe le Bel entre 1297 et 1305) ont entretenu des liens étroits notamment en raison de leur production lainière, les villes de la ligue hanséatique (organisation commerciale de marchands très structurée de la Baltique autour de Lübeck), et le sud de l’Europe par le biais des foires de Champagne auxquelles Bruges était connectée

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