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Paul Gauguin, Vairumati

Commentaire d'oeuvre : Paul Gauguin, Vairumati. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  3 Décembre 2023  •  Commentaire d'oeuvre  •  762 Mots (4 Pages)  •  72 Vues

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"Vairumati", chef-d'œuvre emblématique de Paul Gauguin réalisé en 1897 lors de son séjour en Polynésie, incarne le postimpressionnisme par ses couleurs et sa technique. La complexité de sa composition se dévoile à travers trois plans distincts, créant une dynamique visuelle saisissante. Les lignes de force intégrées durablement guident habilement le regard à travers l'œuvre, accentuant la fluidité des courbes de la figure centrale qui émane le cour émotions de l'œuvre. Cette œuvre est inspirée d’une légende Maorie.

Lors du deuxième séjour en Polynésie, Gauguin a parfois de mal à se procurer du matériel pour peindre, il va donc réaliser Vairumati sur de la toile de jute, provenant sans doute d’un sac qu’il aura découper. Et comme le climat est humide, le peintre étale beaucoup la matière pour qu’elle sèche. D’abord cela donne un aspect brut, involontaire, a son travail, mais cela devient un territoire d’expérimentation pour l’artiste. La maîtrise exceptionnelle de la peinture à l'huile par Gauguin est évidente dans chaque aspect de l'œuvre. Les contours expressifs de la figure centrale, la superposition complexe des couleurs dans le paysage tropical, et la texture captivante résultant d'une application précise de la peinture à l'huile contribuent à la richesse visuelle de l'œuvre.

Pour la réalisation de cette œuvre, Gauguin met en scène la légende avec une palette colorée audacieuse, qui propulsent immédiatement le spectateur dans un monde irréel qui joue un rôle essentiel. Les tons chauds et vibrants au premier plan, avec des rouges et des oranges, intensifient l'émotion liée à la figure centrale. Le second plan, avec ses couleurs non conventionnelles, renforce l'aspect symboliste de l'œuvre, chaque nuance étant minutieusement choisie pour transmettre des émotions subtiles. . Les couleurs non conventionnelles du second plan renforcent le caractère symboliste de l'œuvre, chaque nuance étant minutieusement choisie pour transmettre des émotions.

La toile présente une composition complexe organisée en trois plans distincts.

On a le premier plan, mettant en avant une figure centrale féminine, Vairumati, qui dans la culture tahitienne, est une déesse, et héroïne d’une légende maorie, dans laquelle le dieu Oro cherche l’élue de son cœur. Les maohis sont les ancêtres des peuples polynésiens. Cette déesse est assise sur un fauteuil sculpté qui forme comme un trône massif dont Gauguin a emprunté le motif ornemental d'un poignard pour le reproduire sur le dossier du fauteuil. Les lignes de force intégrées contribuent à la dynamique en dirigeant habilement le regard. Les courbes fluides de la figure centrale émergent comme une ligne de force dominante, attirant l'attention du spectateur vers le cœur émotionnel de l'œuvre.

A gauche, un oiseau, aujourd'hui disparu de ces contrées, tue un lézard. Il symbolise la parole vaine dans la tradition tahitienne. On peut voir en cette jeune fille une sorte de déesse mère, incarnation de la vie. Le lézard serait une représentation de la mort.

Ensuite, on a le second plan avec une ambiance tropical qui crée une tension visuelle captivante et par ses nuances subtiles et formes abstraites, étend l’espace imaginaire de l’œuvre. Ce plan, peuplé d'éléments du paysage tropical, s'entrelace avec des lignes dynamiques, incitant le spectateur à explorer chaque détail du monde imaginaire. La ligne de fuite, suggérée par des éléments convergents, crée une profondeur perspectiviste et ajoute une tension visuelle, incitant une exploration minutieuse. Ces détails convergents vers un point invisible élargissent l'espace tridimensionnel, invitant le spectateur à s'aventurer davantage dans l'univers imaginaire de l'œuvre.

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