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Que faire des images soviétiques de la Shoah ?

Compte rendu : Que faire des images soviétiques de la Shoah ?. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  4 Avril 2023  •  Compte rendu  •  1 683 Mots (7 Pages)  •  99 Vues

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Que faire des images soviétiques de la Shoah ?

L’article étudié s’intitule : Que faire des images soviétiques de la Shoah ?, il est publié dans la revue 1895 le 1er juin 2015. C’est une revue scientifique qui étudie l’histoire du cinéma. 1895 est édité par l’Association française de recherche sur l’histoire du cinéma. Elle est disponible en libre accès et a vocation à servir de référence à de jeunes auteurs. Cet article est rédigé par trois auteurs en collaboration. Le premier auteur est Valérie Pozner, directrice de la revue 1895. Elle est agrégée de russe et directrice de recherche au CNRS. Ces thèmes de recherches sont l’histoire du cinéma et le cinéma russe et soviétique. Elle a donc une approche interdisciplinaire, son travail possède une dimension sociale, esthétique, économique et technique du cinéma russe de 1920 à 1950. Elle travaille en collaboration avec Alexandre Sumpf, ancien étudiant de l’école normale supérieure de Paris. Il est historien, maître de conférences et directeur de recherche à l'université de Strasbourg. Son travail se concentre sur l’histoire sociale et politique de la Russie et de l’URSS, de la première moitié du XXe siècle et sur l’histoire du cinéma. Enfin, la troisième auteur de l’article étudié est Vanessa Voisin, une historienne de l’URSS associée au CERCEC. Ses thèmes de recherche sont la poursuite des criminels de guerre jusqu'à la fin de la période communiste et l’empreinte politique, sociale et culturelle de la seconde guerre mondiale sur la société soviétique. 

L’article est découpé en sept parties distinctes et est accompagné de nombreuses images. Ces images permettent de mieux comprendre ce qu’expliquent les auteurs et d’illustrer leurs propos. Les auteurs se reposent sur des sources iconographiques mais aussi sur des écrits qui sont soit des analyses cinématographiques soit des écrits étatiques. 

Les auteurs sont des commissaires d’une exposition ouverte le 8 janvier 2015 au mémorial de la Shoah de Paris qui s’intitule : « Filmer la guerre. Les soviétiques face à la Shoah, 1941-1946 ». L’objectif de l’article est de résumer deux années de recherches utilisées pour mettre en place cette exposition, en exposant les enjeux du sujet, la méthodologie utilisée et les résultats de leurs travaux. 

Dans une première partie qui s’intitule : « Un triple déplacement : spatial, chronologique et visuel », les auteurs exposent le contexte historique de leur étude. Dans un objectif de contextualisation de la prise d’images soviétique, ils évoquent le seconde phase de la Seconde Guerre mondiale qui débute dans l’est de l’Europe en juin 1941. Ce courant dans la guerre correspond a l’offensive nazi sur ce territoire qui s’accompagne d’une rare brutalité. En effet, dès que les nazis installent leur domination, leurs forces se déploient et visent les communautés juives, communistes et les prisonniers de guerre. Toutes ces abominations ne sont pas documentées et le seront durant la libération de l’Europe de l’est par l’URSS de l’été 1944 au printemps 1945. Ils évoquent aussi « l’opération 1005 », mise en place par les forces nazis et qui a pour objectif de dissimuler les atrocités commises. De plus, les acteurs expliquent que le but initial des soviétiques n’est pas de documenté le génocide juif. En effet, il filme leurs progressions au sein du territoire anciennement conquis par les nazis et donc leurs victoires militaires ce qui s’accompagne de la découverte des atrocités commises. 

Ensuite les auteurs, nous expliquent que la guerre froide explique le fait qu’on ne sache pas comment exploiter les sources soviétiques. En effet, on retrouve une difficulté d’accès aux archives, un tabou au sein de l’URSS et une perception des crimes de guerre critiquée. Ces trois facteurs ne sont comblés qu'à partir des années 90. Ces années marquent le début des travaux historiques occidentaux sur ce sujet et l’essor de l’historiographie. 

Enfin, les auteurs nous expliquent comment on contextualise les sources lorsqu’elles sont retrouvées, pour faciliter l’édification d’un récit de guerre pour les générations futures. Ils expliquent donc que les sources sont classés par chronologie, géographie et thématiques ce qui permet la présentation d’un patrimoine visuel plus facile d’accès et plus compréhensible. 

Ensuite, nous retrouvons une seconde partie nommée : « La production des images : contraintes politiques et matérielles » ou les auteurs se demandent comment les images retrouvées ont elles été enregistrées. Dans un premier temps, les historiens expliquent que les vidéos proviennent de directives. Elles ont pour objectifs premiers de montrer la victoire de l’armée rouge. Cela explique la hiérarchie faite entre les lieux de massacres et l’absence de documentation dans certains endroits. De plus, les auteurs expliquent que les équipes cinématographiques manquent de ressources en hommes et en matériels professionnels. Le territoire est trop grand pour que les individus qui la couvrent puissent le faire en totalité et ils sont freinés par le peu de ressources qu’ils ont. 

Dans cette troisième partie, titrée : « Des tournages aux usages : le montage des images filmés »,  ici, les historiens commencent par expliquer les deux approches que les cinéastes soviétiques donnent aux images produites. Dans un premier temps, elles sont un documentaire de guerre, qui insiste

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