Comment la montée des gangs en Haïti reflète-t-elle la faillite démocratique et l’affaiblissement de l’État ?
Dissertation : Comment la montée des gangs en Haïti reflète-t-elle la faillite démocratique et l’affaiblissement de l’État ?. Recherche parmi 302 000+ dissertationsPar Jaboubou • 4 Mai 2025 • Dissertation • 943 Mots (4 Pages) • 111 Vues
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Jade LÉGER
HGGSP - Version définitive du GO
Introduction:
- Salutation
- Annonce du sujet: montée des gangs en Haïti → impuissance de l’État + faillite démocratique
- Pourquoi j’ai choisi le sujet: j’ai grandi en Haïti → volonté de partager mon histoire et faire comprendre la situation actuelle en Haïti
- Bibliographie :
- Rapport d’Octobre 2022 de la Global Initiative sur l’Évolution des gangs en Haïti
- Thèse de James Darbouze : “Sommes-nous en dictature en Haïti aujourd’hui ?”
- Étude d’Acéphie Venise Dubique (2003) sur la transition démocratique et les élections en Haïti
- Accroche :
- +80 % de Port-au-Prince sous le contrôle des gangs → menace constante sur la population (enlèvements, violence)
- Depuis 1804 (fin colonisation française), instabilité politique : 2 empires, 1 royaume, plusieurs régimes républicains, démocratiques et des dictatures
- Présentation :
- Dictatures de François et Jean-Claude Duvalier (1957-1986) → naissance des 1ers gangs
- Évolution des gangs : d’instruments du pouvoir → acteurs autonomes défiant l’État
- Depuis Assassinat de Jovenel Moïse (2021) → spirale de violence, 80 % de Port-au-Prince sous contrôle des gangs
- Problématique :
- Comment la montée des gangs en Haïti reflète-t-elle la faillite démocratique et l’affaiblissement de l’État ?
- Annonce du Plan :
- Effondrement progressif des institutions démocratiques → instabilité actuelle
- Faiblesses structurelles de l’État haïtien → incapacité à faire face aux gangs
Partie 1 : La faillite démocratique en Haïti
1. La dictature des Duvalier et l’apparition des gangs
- Argument :
- Dictature des Duvalier (1957-1986) = système autoritaire basé sur répression et milices violentes (héritage encore visible)
- Régime opposé à la démocratie → dictature marquée par l’utilisation de grps armés
- Explication :
- François Duvalier (1957-1971) → terreur, création des Tontons Macoutes (milice paramilitaire)
- Jean-Claude Duvalier (1971-1986) → poursuite de la répression, affaiblissement du régime → exil en 1986
- Dissolution officielle des Macoutes mais pas de désarmement
- Gouvernements de transition échouent à restaurer l’ordre → milices autonomes évoluent en gangs modernes
- Illustration :
- Massacre de Saint-Jean Bosco (1988) → 13 morts, 80 blessés.
- Transition :
- Après les Duvalier, violence d’État → violence criminelle
- Début de l’utilisation des gangs en politique (Aristide)
2. Jean-Bertrand Aristide et la politisation des gangs
- Argument :
- Aristide instrumentalise les gangs pour conserver son pouvoir → gangs s’ancrent durablement dans la politique
- Régime républicain “démocratique” → atteinte à la liberté de presse/expression par l’utilisation de “Chimères”
- Explication :
- Après Duvalier → transition démocratique fragile (pls coups d’État, crises)
- Aristide élu en 1990, renversé en 1991, revient en 2000
- Création des "Chimères" (milices armées) → répression de l’opposition
- Après sa chute (2004), Chimères deviennent des gangs autonomes
- Illustration :
- Assassinat du journaliste Jean-Dominique (2000) → symbole de répression.
- Transition :
- Les gangs ne sont plus juste des milices politiques → acteurs indépendants
- Situation qui s’aggrave sous Jovenel Moïse
3. De Jovenel Moïse à aujourd’hui : l’effondrement total de l’État
- Argument :
- Moïse gouverne par décret (2020) → affaiblissement des institutions, montée des gangs
- Manque de séparation des pouvoirs → atteinte à la démocratie
- Explication :
- Dissolution du Parlement en 2020 → absence de contre-pouvoirs
- Soutien indirect aux gangs (G9 an Fanmi, Jimmy Chérizier/Barbecue)
- Assassinat en juillet 2021 → chaos institutionnel
- Ariel Henry prend le pouvoir → mais pas d’élections, montée des gangs
- Instabilité politique: CPT puis 2 premier ministres en - d’une année → toujours pas d’élections présidentielles essentielles en démocratie
- Transition :
- Haïti en quasi-anarchie, gangs = véritables autorités locales
Partie 2 : L’affaiblissement de la puissance de l’État
1. Perte de contrôle territorial
- Argument :
- Gangs = acteurs dominants dans les zones abandonnées par l’État
- Explication :
- Cercle vicieux : affaiblissement de l’État → expansion des gangs
- Facteurs affaiblissement: instabilité politique, corruption, catastrophes naturelles
- Assassinat de Moïse (2021) → point de rupture
- 80 % de Port-au-Prince sous contrôle des gangs
- PNH (Police Nationale d’Haïti) sous-équipée → incapable de rivaliser
- Gangs imposent leur loi : racket, enlèvements, violences
2. Manque d’efficacité étatique
- Argument :
- L’État est corrompu et inefficace → population n’a plus confiance
- Explication :
- L’État ne garantit plus ses fonctions régaliennes → vide comblé par les gangs
- Certains gangs perçus comme "protecteurs"
- Promesses gouvernementales non suivies d’actions concrètes
- Conseil national de sécurité (2024) → aucun impact
- Illustration:
- Jimmy Cherizier se présente comme un robin des bois
3. Conséquences humaines et sociales
- Argument :
- La population est la principale victime de cette crise
- Explication :
- Massacres, déplacements forcés, misère accrue
- Explosion des homicides (1 630 en 2021 → 4 789 en 2023)
- Enlèvements massifs (250 en août-septembre 2022, 2 500 en 2024)
- +20 000 déplacés en novembre 2024
Conclusion
- Haïti : démocratie en faillite → gouvernements instables, corruption.
- Gangs = acteurs dominants, remplaçant l’État.
- Absence de solutions viables → crise sans précédent.
- Ouverture :
- Refonte des institutions → besoin d’un État fonctionnel et d’une armée
- Intervention internationale limitée → enjeu géopolitique
- Politique Trump pour Haiti
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