Comment l’URSS s’affirme-t-elle comme une superpuissance dans les années d’après-guerre ?
Dissertation : Comment l’URSS s’affirme-t-elle comme une superpuissance dans les années d’après-guerre ?. Recherche parmi 302 000+ dissertationsPar lulu.777 • 12 Mai 2025 • Dissertation • 798 Mots (4 Pages) • 113 Vues
Comment l’URSS s’affirme-t-elle comme une superpuissance dans les années d’après-guerre ?
Introduction
En 1945, au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, l’URSS sort profondément marquée par le conflit, avec plus de 20 millions de morts et des villes détruites. Pourtant, malgré ces pertes immenses, l’Union soviétique se retrouve en position de force sur la scène internationale. Elle a joué un rôle décisif dans la victoire contre l’Allemagne nazie et s'impose comme l’un des deux grands vainqueurs du conflit, aux côtés des États-Unis. Dès lors, elle cherche à renforcer son influence et à imposer son modèle communiste dans un monde qui entre dans la guerre froide. On peut alors se demander : comment l’URSS parvient-elle à s’affirmer comme une superpuissance dans les années d’après-guerre ?
Nous verrons d’abord comment elle tire profit de la victoire pour étendre son influence, avant d’analyser les caractéristiques de son modèle idéologique et enfin d'étudier les limites de cette puissance à partir des années 1950.
I. Une victoire qui permet l’extension de l’influence soviétique
À la fin de la guerre, l’URSS bénéficie d’un immense prestige : elle a repoussé l’invasion allemande et participé à la prise de Berlin. Forte de cette légitimité militaire, elle étend son contrôle sur une grande partie de l’Europe de l’Est, où l’Armée rouge est stationnée. Ainsi, dans les pays "libérés" comme la Pologne, la Roumanie, la Bulgarie ou la Tchécoslovaquie, l’URSS installe des gouvernements communistes alliés, souvent par la force ou par la manipulation électorale. Ce processus marque la naissance du bloc de l’Est.
Lors des conférences de Yalta et de Potsdam, les Soviétiques obtiennent une zone d’influence en Europe, validée tacitement par les Alliés. C’est dans ce contexte que Winston Churchill parlera en 1946 d’un "rideau de fer" tombé sur le continent européen. En quelques années, l’URSS passe donc du statut de pays meurtri à celui de chef de file d’un camp géopolitique puissant, constitué de satellites soumis à Moscou.
II. L’affirmation d’un modèle idéologique opposé à l’Occident
L’URSS ne se contente pas d’étendre son territoire d’influence ; elle cherche aussi à imposer son modèle politique et économique. Fondée sur une économie planifiée, une industrialisation accélérée et la collectivisation de l’agriculture, l’Union soviétique veut démontrer la supériorité du socialisme sur le capitalisme occidental. Le Parti communiste contrôle tous les aspects de la société, avec une propagande omniprésente, la surveillance de la population par la police politique (le NKVD, puis le KGB) et un culte de la personnalité autour de Staline.
En réponse à la doctrine Truman qui propose le "containment" du communisme, l’URSS formule en 1947 la doctrine Jdanov, qui divise le monde en deux camps : les "forces de paix", menées par l’URSS, et les "forces de la guerre", dirigées par les États-Unis. L’année 1947 est aussi marquée par le rejet du plan Marshall par les pays de l’Est, sur ordre de Moscou, et la création du Kominform
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