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Poésir En 1939 Et Apres La Guerre

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Par   •  11 Novembre 2013  •  456 Mots (2 Pages)  •  833 Vues

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LA POESIE EN 1939 ET PENDANT LA GUERRE

La poésie, et surtout la poésie lyrique, est éminemment personnelle. Les poètes sont divers et préoccupés essentiellement de l'analyse et de l'expression de leurs sentiments. Mais parfois la violence des circonstances historiques pèse sur leur évolution artistique et les thèmes qu'ils abordent.

Le mouvement surréaliste avait marqué l'entre deux guerres. C'est pourquoi le groupement ci-dessus pourrait être sous-titré "du surréalisme à la poésie nationale" ou encore "du surréalisme à la Résistance". Un tel sous-titre aurait l'avantage de rendre compte globalement de l'évolution d'une grand nombre de poètes, des plus connus en tout cas. Ce serait toutefois une simplification abusive faisant peu de cas de l'évolution particulière de chacun.

Rappelons quelques caractéristiques de la poésie surréaliste: refus de la logique "cartésienne", goût pour l'irrationnel et la fantastique, intérêt pour la folie comme forme supérieure de la connaissance et source de création artistique, écriture "automatique" (libre expression de l'inconscient débarrassé des barrières de la morales), profusion et liberté des images, rejet des formes poétiques traditionnelles et du "bon goût", refus de faire "servir" la poésie à quelque cause que ce soit…

La Guerre et surtout l'Occupation posent divers problèmes aux poètes:

•problèmes matériels: comment publier, dans quelles revues, face à la censure allemande et vichyssoise?

•problèmes moraux: la poésie peut-elle encore être libre et indépendante?

•problèmes politiques: le poète peut-il, doit-il engager son art dans la lutte, la Résistance? D'autres écrivains d'ailleurs voudront mettre la poésie au service de la "Révolution Nationale" et du pétainisme

On peut distinguer en gros quatre attitudes:

1.Un certain nombre de poètes, souvent anciens surréalistes, s'engagent dans la Résistance, dont beaucoup dans des organisations proches du parti communiste, et pratiquent une poésie "engagée", comme Aragon, Eluard. D'autres écrivains résistants se rattachent au gaullisme: Pierre Emmanuel, Maurice Druon, Joseph Kessel.

2.Quelques rares écrivains s'engagent du côté de la Collaboration: Drieu La Rochelle, Brasillach et Céline sont les plus notoires.

3.Certains surréalistes, voulant rester fidèles à leurs principes, refusent tout engagement de la littérature et en particulier de la poésie. Benjamin Péret, en réponse à la brochure militante d'Aragon, L'honneur des poètes, publie un pamphlet intitulé Le déshonneur des poètes. On peut penser que l'évolution ultérieure de la poésie d'Eluard et d'Aragon, avec quelques poèmes lamentables à la gloire de Staline, justifie à postériori en partie les critiques de Péret. Il n'y a qu'un pas, comme le faisait remarquer Camus, de l'engagement à la propagande.

4.D'autres écrivains enfin refusent de publier sous l'Occupation, pour des raisons diverses, comme René Char. Pourtant les Carnets d'Hypnos

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