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TD Historiographie - auteurs historiques de l'Antiquité à nos jours

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Par   •  12 Novembre 2023  •  TD  •  8 404 Mots (34 Pages)  •  73 Vues

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 TD : Historiographie

COURS 1 :

L’historiographie a changé de sens entre l’apparition de sa racine « historiographe » au 16-17ème siècle et la notion d’historiographie au cours du 19ème siècle. Quand on parle d’historiographe il s’agissait d’un emploi dans une fonction, décrire l’histoire. C’était pas n’importe quel historien qui était considéré comme historiographe. C’est décrire l’histoire au service d’un monarque, d’un Etat afin de garder une trace positive mais biaisée.

Aujourd’hui l’historiographie est une pratique qui essaye de restituer les approches historiques à travers le temps, l’espace, les différents territoires mais aussi selon les intérêts divergents des classes sociales, des groupes dominants/dominés et des personnalités en présence.

L’historiographie met le doigt sur quelque chose d’essentielle sur l’histoire, la subjectivité inéluctable de l’historien et de l’histoire. La rupture avec une illusion que l’histoire pourrait être objective. L’objectivité est souvent le manteau que se donne un groupe dominant pour faire passer son point de vue comme celui étant raisonnable. Pour comprendre ce qu’est l’histoire, il faut se référer à un système philosophique du 17ème siècle, Leibniz. Nous ne voyons du monde que ce que nous pouvons en voir selon notre situation de monade (être simple). Cette subjectivité en histoire est mêlée à un autre élément. L’histoire comme nous la connaissons est reliée à l’époque de Périclès et de la démocratie. Contrairement aux anales universitaires, celles-ci avaient minoré le rôle du politique dans l’histoire alors qu’il y est au cœur.

On va souvent parler d’interaction entre l’histoire, le débat d’historiens et de la politique pour montrer son enjeu qui est en permanence investit par les uns et par les autres pour faire progresser des intérêts souvent politiques .

Dans le rapport entre l’historien et la cité, c’est la politique qui joue le rôle de passerelle. L’intérêt est sa résonnance. Il faut resituer les conflictualités dans le temps et voir dans quelle mesure elle sont encore présentes dans le décor public.

A côté on va consacrer une petite partie à trouver dans les débats actuels l’utilisation de l’histoire sauf utilisation de la 2GM.

Pour commencer, il faudrait partir de twitter qui suggère des articles et liens et de montrer que sur un sujet il y a divergences de l’histoire avec différentes interprétations 🡪 mobilisation de l’histoire.

L’histoire de l’histoire : l’historiographie

Au départ, quelque chose qui est de la littérature qui parle pourtant de guerres ayant eu lieu confirmé par l’archéologie. La littérature typique telle que l’Illiade, les épopées homériques. Homère, aède (conteur) raconte des histoires à fondements historiques. Il a été représenté comme un poète aveugle. Il mélange des éléments par la tradition orale. C’est un poète, romancier, qui parle d’histoire mais pas un historien. Il mêle en permanence les Dieux et les hommes.

  1. La naissance de l’histoire sous l’antiquité gréco-romaine
  1. Le monde grec
  1. Hérodote

Au 5ème siècle, l’histoire de la guerre de Troie apparait avec Hérodote. Ce dernier est un grec qui a vécu à Athènes vers 450. C’est un grec venu d’une autre cité. Hérodote aime voyager partout dans le monde connu, en Perse (actuel Iran), en Sicile et sur la côte africaine. Ces récits se traduisent par « Les enquêtes d’Hérodote ».  Il se fait ethnologue pour connaitre ces peuples en essayant d’aller chercher les témoignages oraux. Son objet global est d’essayer de montrer la résistance des grecs face à l’impérialisme extérieure soit de la géopolitique.

Une revue dédiée à la géopolitique porte son nom, fondée en 1976 par Yves Lacoste.

Il essaye de percevoir l’enchainement des causes et effets. Il se contente pas à la chronique. Hérodote a compris l’intérêt de structurer et de hiérarchiser. Il fait place à des causes imaginaires s’éloignant de la démarche d’historien. Chez Hérodote celui-ci introduit la fiction.

  1. Thucydide, la rationalisation du discours historique

Il écrit entre 430 et 410, né à Athènes à son apogée, connu pour son récit sur La Guerre du Péloponnèse racontant les 20 premières années. La fin du Péloponnèse est racontée par Xénophon. Sparte et Athènes se combattent en mobilisant chacune autour d’elles d’autres cités-Etats comme alliés. Athènes prend la tête de la Ligue de Délos et Sparte celle de la Ligue du Péloponnèse. Il essaye de comprendre l’impérialisme (la volonté d’un Etat à bâtir un empire). Cette notion a influencé Jacqueline Romilly dont sa thèse porte le nom de « Thucydide et l’impérialisme athénien, la pensée de l’histoire et la jeunesse de l’homme ». On se contente pas d’un récit narratif, chronique mais de causes et effets, la discours est rationnalisé. Sa passion pour la rhétorique (art du discours). Il reconstitue les discours en les faisant parler à la place du personnage. Au besoin il complète ses informations à sa manière. C’est le premier plus grand historien car il est soucieux de sa rationalité. Thucydide est le modèle des historiens pour l’Antiquité.

  1. Polybe ou le grec, subjugué par la puissance de Rome

Chez Polybe, il aime bien l’étranger mais celui qui domine son propre pays, l’occupant. Historien grec fasciné par la Grèce au point d’éprouver une fascination amoureuse. La Grèce a été au premier rang du monde, bien que cette époque soit révolue. A l’inverse de Polybe, beaucoup en France exprime une opposition de principe aux USA. D’autres sont dans la fascination à l’égard du modèle. Athènes et Sparte ont perdu leur puissance par leur guerre, conquises par Alexandre 2 dont son empire hellénistique a été divisé en plusieurs bloc. Cette puissance macédonienne est tombée sous l’emprise des romains. Pour s’assurer de la docilité de la terre conquise, ils savent qu’ils doivent avoir la docilité des élites sociales locales sous forme d’otages. Polybe est un jeune otage, envoyé à Rome et très bien traité. Il est accueilli dans la famille des Scipions, notamment par Scipion l’Africain. Polybe se prend d’amitié avec lui et le suit après son exil jusqu’à la destruction de Carthage en 146 av. J-C. Il appelle son ouvrage « Histoire universelle » rédigée en grec et non pas en latin, à destination de ses compatriotes grecs qu’ils essayent de convaincre. Il leur raconte le génie romain en montrant l’enchainement rigoureux des causes et effets. Il croise les sources à sa disposition. Son point de vue est controversé. Du point de vue de l’historien est qu’il explique l’intervention de l’aspect divin.

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