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Rome : Déchirement de l’aristocratie, guerres civiles et expérimentations politiques (123-44 a.C)

Cours : Rome : Déchirement de l’aristocratie, guerres civiles et expérimentations politiques (123-44 a.C). Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  23 Avril 2023  •  Cours  •  3 147 Mots (13 Pages)  •  272 Vues

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Déchirement de l’aristocratie, guerres civiles et

expérimentations politiques (123-44 a.C)

  1. Marius et Sylla : de l’affrontement populares-optimates à la guerre civile
  1. Fragilités des élites sénatoriales et naissance du courant marianiste
  1. La réaction sénatoriale (123-107)

En réaction à l’échec des Gracques, une véritable réaction conservatrice se répand à Rome. Pendant la période de domination des Caecilii Metelli, le sénat diminue de plus en plus les réformes des Gracques. Les sénateurs sont rétablis comme juges dans les Quaestiones perpetuae. Toutefois les gouvernements de ces optimates montrent leurs faiblesses.

Peu après 110, les Optimates se trouvent dans une situation de fragilité politique qui est due à l’émergence de Caius Marius (156-86 a.C).

  1. Marius : l’irrésistible ascension d’un homo novus

Il faisait parti de la clientèle des Caecilii Metelli qui le mettent en avant au sein de l’armée et en politique.

Tribun militaire (133 a.C)[pic 1]

Tribun de la plèbe (119 a.C)

Consul (107, 104-100)

Proconsul (106-105)

Il bénéficie du soutien de ses vétérans qu’il a équipés à qui il a promis une réforme agraire : désormais l’attribution de terres est promise aux légionnaires vétérans et plus à n’importe quel proletari.

  1. Peur sur la ville : les tribunats de Saturninus et Glaucia

Marius s’appuie sur deux tribuns : Saturninus et Glaucia. Ils sont les véritables maîtres de Rome en l’absence de Marius et mettent en avant une politique populares. Ils promettent la création de colonies de vétérans prélevées sur l’Ager Publicus. Ils remettent en place une loi frumentaire qui encadre le prix du blé.

Ils font voter une lex de maiestate (loi de majesté) qui permet de mettre à mort quiconque s’opposerait aux comices (volonté populaire). Ils réattribuent aux chevaliers les Qestionaes perpetuae. Ce programme politique est ouvertement hostile à la Nobilitas et est mise en oeuvre dans un climat de violence politique qui s’appuie sur les masses de proletariii. (Assassinats de rivaux, déstitution illégale, condamnation à l’exil de sénateurs etc.) → climat de terreur.

Le Sénat émet un Senatus consulte optimum qui ordonne au consul (Marius) d’éliminer les deux tribuns qui sont ses alliés. Saturninus et Glaucia sont massacrés par une foule armée par les Optimates aux ordres de Marius.

  1. Sylla : une restauration conservatrice
  1. Sylla : l’avenir conservateur

Sylla (138-78 a.C) se construit une réputation militaire solide au près de Marius notamment en Numidie. Il se construit une propagande militaire reposant sur sa Fortuna (son brillant destin) : ses succès militaires en font un felix, un favori des Dieux → cela en fait un excellent candidat pour les Caecelii Metelli qui ont été trahis par Marius.

Sylla est l’avenir du parti conservateur, l’avenir des Optimates. En 88, il accède au consulat. Son imperium lui est confié l’année suivante en Asie pour lutter contre Mithridas VI. Cette prorogation a été décidée par le Sénat : les tribuns convoquent les comices qui révoquent l’imperium pour le donner à Marius.

  1. 1ère (87 a.C) et 2ème (83-82 a.C) guerres civiles

Sylla monte sur Rome à la tête de l’armée qu’il a levé : il viole le pomerium, entre à Rome avec son armée et entreprend un massacre systématique de tous ses ennemis politiques. Marius parvient à s’enfuir. Après cette purge, Sylla s’embarque pour l’Orient : les Populares reprennent le pouvoir à Rome et commencent des massacres d’Optimates (87-86 a.C).

Dans ce climat, Marius est réelu consul pour la 7ème fois et meurt peu après son élection. Il est remplacé par Cinna qui envoie une armée en Orient contre Sylla. Lors de la bataille de Porta Collina, les armées des Populares sont écrasées par celles des Optimates.

Le Sénat cherche à empêcher Sylla de faire de nouveau une purge. Ce dernier contourne cette interdiction par le biais des proscriptions (affichage des ennemis publics) qui autorisent l’élimination des proscrits en échange de récompenses : 500 sénateurs et toutes leurs familles sont ainsi tués.

La Guerre en Sicile est poursuivie par Pompée, mais aussi en Afrique et en

Hispanie. Le consul populares Sertorius (83 a.C) constitue un état romain dissident. Pendant 10 ans, il met en échec les armées des Optimates en s’alliant avec les indigènes.

I.II.III Dictature et réaction conservatrice (82-79 a.C)

Sylla est dictateur “legibus scribundis et rei publicae constituendae” (il peut écrire les lois et refonder la République) pour une durée indéfinie. Sylla va mener une politique de réaction conversatrice destinée à rétablir un ordre ancien fantasmé. Le Sénat est augmenté à 600 membres en incluant des membres de l’ordre équestre. Cela permet de détacher l’ordre équestre de la plèbe.

Il réencadre le cursus honorum. Il renforce l’autoritas patronum : désormais les comices ne peuvent pas voter une loi qui n’a pas été acceptée par le Sénat. Il limite les pouvoirs du tribun de la plèbe (protection individuelle et interdit la possibilité pour ce dernier d’accèder à d’autres magistratures).

Il installe des colonies pour ses vétérans : des régions entières lui sont attachées.

En 79, Sylla renonce à la dictature et se retire de la vie politique après avoir été élu consul.

  1. Rome, entre exercice du pouvoir personnel et anarchie
  1. Crassus et Pompée : deux ambitieux

II.I.I Marcus Licinius Crassus : l’homme le plus riche de Rome

La situation est fragilée avec la reprise du conflit contre Mithridate, le soulèvement de Spartacus et la guerre avec un général sécessionniste. Ce contexte favorise l’ascension irrésistible de deux hommes forts : Crassus et Pompée. Tout deux vont faire leurs premières armes politiques lors du retour de Sylla au sein des Optimates.

 Marcus Licinius Crassus : il est le dernier héritier d’une famille de la nobilitas qui a subi de plein fouet la terreur marianniste des années 80. Il a survécu grâce à [pic 2]

sa fuite en Espagne. Au retour de Sylla, il se rallie à ce dernier et s’enrichit pendant les proscriptions en rachetant à vil coût le bien des proscrits, en envoyant sa clientèle massacrer les proscrits pour les voler et rajouter le nom des gens dont l’argent crée la convoitise.

Crassus développe ses affaires en utilisant des prêtes-noms pour gérer ses biens, ses capitaux sans que son nom apparaisse. (il n’a pas le droit de se livrer au négoctium en tant que nobilitas). En quelques années, sa fortune passe de 300 talents d’argent à 7100 talents à sa mort. Crassus revient sur le devant de scène à l’occasion de la révolte de Spartacus après que les Consuls auraient été écrasés par cette multitude d’esclaves. Le Sénat voit en lui une issue.

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