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Points de vue de politologues sur la puissance

Cours : Points de vue de politologues sur la puissance. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  28 Septembre 2023  •  Cours  •  473 Mots (2 Pages)  •  132 Vues

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Points de vue de politologues sur la puissance 


Document 1 : Une première définition de la puissance

La puissance est d’une part une capacité de maîtriser ses propres affaires sans ingérence extérieure, d’autre part d’influencer celles des autres, par l’exemple ou par la pression, enfin la capacité de peser sur les questions internationales en les posant, en leur apportant une solution. Cette capacité comporte des degrés. Aucun État n’est dépourvu de puissance, mais elle est inégalement distribuée.  […] Donc on définira la puissance comme une capacité : capacité de faire, capacité de faire faire, capacité d’empêcher de faire, capacité de refuser de faire ».

SUR Serge, « Une montée en puissance organisée », Questions internationales, n°15, 2005.

Document 2 : La puissance vue par Raymond Aron 

Au sens le plus général, la puissance est la capacité de faire, produire ou détruire; un explosif a une puissance mesurable et, de même, une marée, le vent, un tremblement de terre. La puissance d’une personne ou d’une collectivité n’est pas mesurable rigoureusement en raison même de la diversité des buts qu’elle s’assigne, et des moyens qu’elle emploie. Le fait que les hommes appliquent leur puissance essentiellement à leurs semblables donne au concept, en politique, sa signification authentique. La puissance d’un individu est la capacité de faire, mais, avant tout, celle d’influer sur la conduite ou les sentiments des autre individus. J’appelle puissance sur la scène internationale la capacité d’une unité politique d’imposer sa volonté aux autres unités. En bref, la puissance politique n’est pas un absolu mais une relation humaine

ARON Raymond, Paix et guerre entre les nations, 1962.

Document 3 : Le « soft power » selon Joseph Nye

La puissance militaire et la puissance économique sont deux exemples de « puissance dure » (hard power) dont il est possible d’user pour amener les autres acteurs à modifier leur position : leur exercice repose alors soit sur l’incitation (carotte), soit sur la menace (bâton). Mais il existe aussi une manière indirecte d’exercer sa puissance : un pays peut obtenir le résultat souhaité sur la scène mondiale simplement parce que les autres pays veulent le suivre, qu’ils admirent ses valeurs, suivent son exemple, aspirent à son niveau de prospérité et d’ouverture. Il importe donc au moins autant de fixer l’ordre du jour de la politique mondiale et d’exercer une force d’attraction que d’obliger les autres à vous suivre en brandissant des armes économiques ou militaires. C’est cet aspect de la puissance (obtenir des autres qu’ils veuillent faire ce qu’on veut qu’ils fassent) que j’appelle « puissance douce ». En somme, il s’agit de convaincre, plutôt que de contraindre. […] La puissance, au XXIème siècle, reposera sur un mélange des ressources dures et douces. Aucun pays n’est mieux doté que les États-Unis dans les trois dimensions évoquées : puissance militaire, économique et douce.

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