La finalité du vice dans Manon Lescaut

Dissertation sur l’œuvre de Manon Lescaut

En 1734, Le Pour et le contre publie une critique de Manon Lescaut dans laquelle il est affirmé : « l’auteur, en représentant le vice, ne l’enseigne pas ». Discutez cette position.

I- Certes, Prévost peint un monde empli de vices dans son œuvre

1- Une peinture de la société corrompue de la période de la Régence

. Un monde de violence : meurtres, vols, sort des femmes

. Un monde de vice : triche, trahison…

2- Une peinture de personnages qui ne respectent pas les valeurs morales attendues

DG : passe d’une vie religieuse à celle de libertin

Mano : goût pour le plaisir, femme fatale

II- Mais l’auteur affirme que son but est moral

1- Ses personnages, s’ils agissent ainsi, ont des raisons louables

. Le désir d’élévation sociale

. L’amour

2- La fin du roman est morale

. Des personnages qui aspirent à une vie plus vertueuse

. Des personnages punis pour leur comportement

III- Ce projet est-il vraiment réussi ?

1 - Une réception de l’œuvre compliquée

. 1733 : roman censuré pour immoralité

. Des personnages présentés plutôt comme des victimes que des coupables, donc pas de condamnation de leurs actes.

2- Choix d’une fin ouverte

. Laisse au lecteur le choix de blâmer les personnages ou la société.

« En quoi la marginalité des personnages du roman de Prévost est-elle au service d’une critique de la société ? »

I- Certes, une représentation de personnages marginaux

1- Pas de figure héroïque

Ici, persos qui ne correspondent pas à la norme, à ce que la société attend d’eux.

ML : libertinage, immoralité, attrait pour le plaisir et le luxe (et non pudeur attendue d’une jeune fille à cette époque)

DG : de par son titre de « chevalier », on attend : noble, héroïque, moral, chrétien. Mais :

. au début, sa marginalité est intérieure (il ne peut lutter contre la tentation des plaisirs).

. puis marginalité sociale : passe du statut de noble à celui de déclassé, désargenté et renié par son père.

2- La marginalité des 2 héros amène un plaisir romanesque

. Lecteur tenu en haleine par la descente aux enfers des 2 personnages

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