LaDissertation.com - Dissertations, fiches de lectures, exemples du BAC
Recherche

Manon Lescaut

Dissertations Gratuits : Manon Lescaut. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  9 Avril 2012  •  4 528 Mots (19 Pages)  •  3 910 Vues

Page 1 sur 19

L’AUTEUR :

L’Abbé Prévost, écrivain français, naît le 1er avril 1697, sous le nom d’Antoine-François Prévost. Il est fils d’un juge issu de la bourgeoisie aisée d’Hesdin, dans le Pas-de-Calais. Il a mené une vie tumultueuse et dissolue ?

À l’âge de 14 ans, il perd sa mère et sa sœur puis ses rapports avec son père se dégradent et il arrête prématurément ses études au collège jésuite pour s’engager comme soldat dans la guerre de Succession d’Espagne jus qu’en 1713. Il termine ensuite sa scolarité puis entre comme novice chez les Jésuites.

En 1718, il s’engage à nouveau dans l’armée en tant qu’officier, participe à la guerre franco-espagnole, mais déserte rapidement et décide en 1720 de se réfugier chez les Bénédictins où il prononcera ses voeux en 1721. Il vit par la suite dans différents monastères qui sont pour la plupart de tendance janséniste. Prévost se consacre alors à l’étude de la théologie et est ordonné prêtre. En 1727, il est envoyé au monastère parisien de Saint-Germain-des-Prés où il contribuera à la Gallia christiana, ouvrage historiographique collectif en plusieurs volumes des Bénédictins.

C’est au cours de cette période que Prévost rédige ses "Mémoires et Aventures d’un homme de qualité qui s’est retiré du monde", dont les deux premiers tomes seront publiés en 1728. Il se fâche avec son abbé, quitte le monastère parisien en catimini ce qui lui vaut d’être frappé d’une lettre de cachet. Il s’enfuit à Londres où il est employé comme professeur à domicile et se convertit à l’anglicanisme.

Plus tard, il publie les tomes V et VI des Mémoires, ainsi que le tome VII intitulé "L’Histoire du chevalier des Grieux et de Manon Lescaut" en 1731. Quatre tomes de son roman "Histoire de Cleveland, fils naturel de Cromwell" sortent la même année, et en 1733 les mémoires de François de Thou, conspirateur contre Richelieu. À Londres, il rédige des articles pour sa revue « Le Pour et le Contre », publiée à Paris. Un an plus tard, il est brièvement emprisonné pour escroquerie puis expulsé de Londres.

De retour en France, caché, l’Abbé Prévost reprend contact avec les Bénédictins et obtient le pardon du pape pour son apostasie. En 1735, il est autorisé àsuivre un deuxième noviciat. Il écrit en 1735 le roman "Le Doyen de Killérine", puis devient aumônier du prince de Conti et rédige en 1737 et 1738 les derniers tomes de "Cleveland".

Après 1740, Prévost se consacre à la rédaction et à la traduction de livres d’histoire semi romancés, de biographies et de récits de voyage. En 1753, ilpublie une version modifiée et moralisatrice de "Manon Lescaut", aujourd’hui considérée comme son chef d’œuvre. Par la suite, il écrit encore de nombreux ouvrages jusqu’à sa mort, le 23 novembre 1763.

LE CONTEXTE

Après 1715, date de la mort de Louis IV, la monarchie absolue de fragilise avec la Régence et puis le long règne de Louis XV et ses guerres perdues. La monarchie mourra finalement de l’impuissance de Louis XVI : la Révolution de 1789 fera de la France une République le 21 septembre 1792. La naissance en 1776 de la République des États-Unis d’Amérique, soutenue par la France contre l’Angleterre, symbolise aussi l’entrée dans un monde nouveau. En 1799, le coup d’État de Bonaparte met d’une certaine façon fin à la période révolutionnaire.

Le siècle XVIIIème est un siècle de transformations économiques (bourgeoisie d’affaires et d’entreprises liée au progrès technologique (machine à vapeur – métallurgie) et au commerce avec « les Indes », fondé sur la traite négrière), sociales, intellectuelles et politiques et d’essor démographique. Les villes se développent avec leurs salons, leurs cafés et leurs académies qui affaiblissent le poids de l’aristocratie dans le domaine culturel et social où s’affirme peu à peu le tiers état (vainqueur de la Révolution à partir de 1789).

Les mentalités évoluent avec le développement de l’éducation et des sciences (Newton, Watt, Volta, Leibniz, Lavoisier,…) et la diffusion des œuvres de l’esprit, par le colportage et par le théâtre. La foi dans le Progrès symbolisée par l’Encyclopédie de Diderot et d’Alembert correspond à une déchristianisation progressive révélée par les conflits entre le haut et le bas clergé, les tensions avec les Jésuites (expulsés du royaume en 1764) ou l’évolution du statut des protestants, admis à l’état-civil en 1787. Mais l’Église catholique reste un pouvoir dominant qui lutte contre les Lumières par la censure.

À la même période, les conquêtes coloniales introduisent l’exotisme et le thème du bon sauvage dans les arts et la littérature, (Robinson Crusoé, Paul et Virginie,…). Les échanges se multiplient et les influences étrangères sont importantes par exemple l’influence anglaise avec ses avancées démocratiques (monarchie constitutionnelle) et sa création romanesque ou poétique. L’influence allemande importante aussi nourrit le changement préromantique avec un apport dans le domaine du fantastique et du sentiment national qui s’accentuera au siècle suivant.

Les oeuvres littéraires sont multiples mais suivent deux orientations majeures : le mouvement des Lumières et ses remises en cause des bases de la société et, par ailleurs, la naissance d’une sensibilité que l’on qualifiera postérieurement de préromantique.

Les Lumières dénoncent au nom de la Raison et de valeurs morales les oppressions qui perdurent à leur époque, contestent la monarchie absolue et revendiquent une séparation des pouvoirs exécutifs, législatif et judiciaire et militaire. Voltaire combat particulièrement les abus du pouvoir et rêve d’un despote éclairé, conseillé par des philosophes qui défendent une société fondée sur les talents et sur le mérite qui s’oppose à une société de classes (ou de castes) héréditaires, introduisant ainsi les valeurs de liberté et d’égalité qu’affirmera la République à la fin du siècle.

Les œuvres importantes sont nombreuses et relèvent de différents genres comme le conte philosophique avec Voltaire Candide (1759), Zadig (1747) ou la satire distanciée avec les Lettres persanes (1721) de Montesquieu et les essais comme De l'esprit des lois (1748) du même, ou les Lettres anglaises (1734) de Voltaire, le Contrat social (1762) de Rousseau, le Supplément au voyage de Bougainville de Diderot.

Participent aussi à cette littérature d’idées certains aspects des comédies de Marivaux ou de Beaumarchais et bien sûr le grand œuvre de l’Encyclopédie, animé

...

Télécharger au format  txt (28.3 Kb)   pdf (249.5 Kb)   docx (20.4 Kb)  
Voir 18 pages de plus »
Uniquement disponible sur LaDissertation.com