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Commentaire : Victor Hugo, les Châtiments, « Ultima verba »

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Par   •  6 Février 2024  •  Commentaire de texte  •  1 233 Mots (5 Pages)  •  75 Vues

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Commentaire : Victor Hugo, les Châtiments, « Ultima verba »

La poésie est un genre littéraire qui a permis à de nombreux poètes d’exprimer leurs émotions, leurs sensations, leurs idées sur des sujets de leur temps. Victor Hugo, né en 1802 et mort en 1885 fait partie de ces poètes. Le père du Romantisme était une personnalité politique très engagée. Ce poète, écrivain ou encore dramaturge français a écrit de nombreux ouvrages qui défendaient ses idées, tout d’abord au travers de romans comme « Les Misérables » ou encore « Ruy Blas ». Hugo a également écrit des recueils de poèmes engagés comme Les Châtiments. Ce dernier, a été écrit par le poète dans le but de discréditer le pouvoir dictatorial de Napoléon III, imposé en 1851, en France. « Ultima verba » est un poème en vers de ce recueil. Ecrit en 1852 à Jersey, il expose la haine éprouvée par Hugo envers Napoléon III et exprime l’amour du poète pour son pays d’origine, qu’il a pourtant dû fuir. Nous pouvons ainsi nous demander en quoi cette œuvre de Hugo est-elle un poème engagé. Dans un premier temps, nous verrons en quoi cette œuvre dénonce la tyrannie du régime napoléonien et dans un second temps, nous observerons l’appel à la résistance mené par Hugo.

Cette œuvre est tout d’abord engagée par la dénonciation du régime tyrannique dont elle fait part. Hugo dénonce avant tout ce régime tyrannique au travers de l’arrogance qu’il éprouve envers Napoléon III.  En effet, au début du recueil, le poète utilise la seconde personne du singulier pour parler de l’Empereur « […] tes valets te montreront ton Louvre » (v7), « Je te montrerai, César ton cabanon » (v8). Ce mépris marque le rejet, de la part du poète, du titre porté par Napoléon III.  Le poète utilise aussi le nom « César » (v8) pour désigner Napoléon III. Cette métonymie montre la volonté du poète de ne pas nommer le nom de l’Empereur, une façon pour Victor Hugo de ne pas reconnaitre le régime napoléonien et de montrer son désaccord face à cette dictature. L’Empereur est également désigné au travers du nom propre « Sylla » (v26), désignant un dictateur romain tyrannique auquel serait associé Napoléon III. De ce fait, l’Empereur est décrit par le poète comme un homme tyrannique, cruel, tueur et mégalomane. Victor Hugo associe l’empereur, au travers du terme péjoratif « cabanon » (v8) contrairement aux valets qu’ils l’associent au « Louvre » (v7), ce qui montre son refus et son mépris envers un Empereur indigne.

 Le poète français dénonce aussi le régime napoléonien à travers sa critique des partisans de Napoléon. Ces derniers sont tout d’abord associés à des valets « Tandis que tes valets te montreront ton Louvre, » (v8), un terme qui montre la soumission et l’obéissance aveugles des partisans. Une seconde métonymie est utilisée pour désigner ces partisans « Les têtes courbées » (v9) et amplifie les idées de discipline et d’obéissance aveugles en toute circonstance. Au même vers, nous pouvons relever le nom commun « les trahisons » qui catégorisent les fidèles de l’Empereur de traitres qui, trahissent leur pays. Au vers quatre « Je jetterai l’opprobre à tout ce qu’on bénit », Hugo souhaite déshonorer les partisans du dictateur et renforce son idée de résistance face à des fidèles aveugles et un Empereur dictateur.  

Cette tyrannie du régime napoléonien dénoncée par Hugo induit un appel à la résistance.

Ce poème est donc engagé de par l’appel à la résistance mené par le poète Victor Hugo. Cette volonté de résistance est traduite dès le premier vers « Mes nobles compagnons, je garde votre culte » (v1). Le poète s’adresse à ses partisans de la liberté et leur promet de garder la foi de cette résistance. Les opposants sont ici indirectement désignés par « mes nobles compagnons ».  Dans son poème, Hugo s’engage en personne contre l’Empereur en utilisant notamment la première personne du singulier « Je » comme « Je jetterai […] » (v4), « Je serai […] » (v5), « J’accepte […] » (v21). Le poète se présente également comme fort, debout, gardant sa ténacité « Je croiserai les bras, indigné mais serein. » (v10), « Parmi les éprouvés, je planterai ma tente » (v19), « Je resterai proscrit, voulant rester debout » (v20). Les termes   « planterai », « debout » montrent que Hugo ne cessera pas sa lutte et restera opposé au régime instauré. La forme du poème confirme cette idée. En effet, celle-ci est composée de sept quatrains et exclusivement de rimes croisées et riches comme « culte » (v1) et « insulte » (v3) mais aussi « couvre » (v5) et « Louvre » (v7). La structure du poème est régulière, aucun vers n’est isolé, aucune rime n’est oubliée, ce qui peut renforcer l’idée de fermeté menée par le poète.

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