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Commentaire sur le poème Melancholia de Victor Hugo

Note de Recherches : Commentaire sur le poème Melancholia de Victor Hugo. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  23 Janvier 2013  •  984 Mots (4 Pages)  •  2 229 Vues

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Dans la première partie de son poème, Victor Hugo nous présente un tableau révoltant

Dès le premier vers, Hugo emploie une phrase interrogative. Il souhaite interpeller le lecteur grâce au registre pathétique du poème. Il met en opposition sous la forme d’une antithèse « tous » et pas « un seul ». En fait tous ces enfants devraient rire. Il suscite l’intérêt du lecteur. Victor Hugo décrit l’état physique des enfants. Il insiste sur leur mauvaise santé « que la fièvre maigrit», leur fatigue « bien las ».

L’auteur interroge puis répond, ce qui fait de ce poème texte argumentatif.

Pour Victor Hugo, le monde de l’usine est comparable à l’enfer, il emploie à différents moments des métaphores pour insister sur la personnification des machines

Sous les dents d’une machine sombre,

Monstre hideux qui mâche on ne sait quoi dans l’ombre

En fait, le travail possède une double image contradictoire : Hugo oppose la faiblesse des enfants (« doux êtres pensifs », « accroupis sous les dents d’une machine sombre », « Innocents dans un bagne ») à la puissance des machines. Ce monde est donc tout à fait comparable à l’enfer.

Victor Hugo montre son attachement pour les enfants « doux êtres pensifs » tout en dédaignant le monde de l’usine. L’auteur emploie de même des adverbes de temps qui raffermissent la sombre idée qu’est le travail « éternellement, même mouvement ; quinze heures sous des meules ». Le travail est donc dur, pénible, répétitif et monotone.

Victor Hugo utilise des verbes forts pour exprimer son désaccord « haï des mères ; qui tue ». Il pense aux conséquences que peut entraîner ce travail injuste « et qui ferait d’Apollon un bossu et de Voltaire un crétin ! » de façon à montrer le ridicule de l’erreur que commettent les adultes envers les enfants. Il insiste aussi sur le fait que les jeunes travailleurs appellent à l’aide mais que tout le monde reste passif face aux cris de détresse. Melancholia contient un message que Victor Hugo veut faire passer : la surdité des hommes par rapport à l’esclavage de cette époque.

Pour lui le progrès est responsable de ce massacre. Il estime que faire travailler des enfants dans de telles conditions n’est pas digne de progrès « le progrès dont on demande, où va t-il ? ». Ces doux êtres ne devraient pas travailler comme cela ! Ces innocents sont des êtres jeunes et naïfs qui ne comprennent pas forcément ce qui leur arrive « ils ne comprennent rien à leur destin, hélas » car ils demeurent impuissants contre ceux qui les exploitent. Sans les enfants facilement exploitables, les hommes n’auraient rien pu faire. Ce travail est usant et cela les mènerait à la mort ou bien à un état d’épuisement général si personne n’intervient pour éviter le chaos « qui tue, œuvre insensée », « travail dont le souffle étouffant », « travail mauvais qui prend l’âge tendre en sa serre ». A ce propos, nous pouvons affirmer qu’il s’agit d’une métaphore filée du monstre : il emploie « serre » et l’adjectif « soufflant » qui rappelle le mouvement de la machine. Victor Hugo insiste aussi sur le fait que l’âme jeune, celle de la vie, est condamnée à être utilisée comme

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