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Comment à travers un point de vue étranger la Bruyère fait la satyre de la cours de Versailles ?

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Par   •  3 Mai 2023  •  Commentaire de texte  •  1 690 Mots (7 Pages)  •  259 Vues

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Etude linéaire

                        « l’on parle d’une région » Livre VIII

                                           La bruyère  

Introduction

La Bruyère est un auteur, moraliste du 17ème appartenant au classicisme. Il a écrit une œuvre unique « les caractères » dont il a écrit plusieurs versions. Les caractères sont publié en 1788. Il s’agit d’une série de portraits critiques, sur le monde ironique, qui visent a critiquer les mœurs de son temps et en particulier tout ce qui ne respecte pas les règles de bienséances.

L’extrait étudié est compris dans le livre VIII intitulé « De la cour » et Jean de la Bruyère fait le tableau satirique de la cour de Louis XIV. Nous analyserons ici la remarque 74 dans laquelle La Bruyère peint des courtisans de la cour de Versailles avec un regard étranger.

Problématique

Comment à travers un point de vue étranger la Bruyère fait la satyre de la cours de Versailles ?

Plan

I/ l593 à l602  =  la critique des jeunes à la cour

II/ l602 à l607 = la satyre des femmes

III/ l607 à l612 = critique des hommes à la cour

IV/ l613 à l622 = critique de la religion et de la monarchie

V/ l623 à la fin = chute énigmatique ( il faut deviner d’après des données géographiques, qu’il s’agit de Versailles)

Analyse de la première partie

Dès les premiers mots, la Bruyère situe sa description dans un endroit inconnu : « l’on parle d’une région ». La formule impersonnelle « l’on parle » est renforcée par l’emploi de l’article indéfini « une » qui donne une impression vague . On ne sait quelle région, ni même si elle existe vraiment. L’impression donnée est celle d’une rumeur. Il refuse de nommer la cour et on a l’impression d’avoir affaire à un géographe, un explorateur.

La suite de la phrase est accompagné d’une antithèse avec un rythme ternaire  entre les « vieillards » et les « jeunes gens ». Les deux générations conduit à une vision binaire : d’une part les adjectifs valorisants sont attribué aux veilles personnes « galants, poli et civils » d’autre part les jeunes sont qualifiés de « durs, féroce, sans mœurs ni politesse ». Il valorise les anciens et dénigre les jeunes.

La dureté des jeunes hommes ainsi que leur manque de civilité s’explique par leur absence de sentiments amoureux : « affranchis de la passion des femmes ». Ils n’ont pas  d’élan de coeur, pas de romantisme. Ils semblent déjà lassés des femmes et cela insinue qu’ils sont homosexuelles => utilisation d’un euphémisme « amour ridicule »pour insister sur cette idée . A la cour les jeunes gens sont affranchi et homosexuel ( frère de louis XIV est homosexuel). La bruyère critique et s’oppose a l’homosexualité.

La phrase suivante reprend cette absence de passion sentimentale « sobre et modéré ». La passion amoureuse est remplacé par l’enivrement et l’ivrognerie. « ils leur préfère des repas et des viandes ». La Bruyère tire encore une fois le portrait péjoratif des jeunes, pour lui ils ont une vie de débauche, de matérialiste.Il insiste sur la décadence des jeunes.

L’utilisation d’une gradation « vin », « liqueurs les plus violentes », « eau forte » marque la force de l’alcool ne cesse d’augmenter pour dénoncer l’ivrognerie des jeunes jusqu’à la caricature « eau forte » (= acide). Les jeunes sont à la recherche d’expériences de plus en plus violentes.

L’emploi du terme de « débauche » fait référence à l’usage excessif d’alcool. Il finit de blâmer le comportement de la jeunesse qui a perdu l’attrait et l’innocence de l’amour pour se vautrer dans le luxe, le vin.

Le regard étranger avec la répétition du pronom personnel « ils »  permet de nommer personne indirectement et met à jour les mœurs faites d’excès en tout genre

Analyse de la deuxième partie

La bruyère s’intéresse désormais au femme « les femmes du pays ». A noter une nouvelle fois que le pays n’est pas précisé.

Comme pour les jeunes hommes, la Bruyère tire un portrait péjoratif des femmes centré ici sur le paraître « précipitent le déclin de leur beauté par des artifices qu’elles croient servir à les rendre belles ». La bruyère trouve que les femmes s’enlaidissent en voulant s’embellir. Il valorise le naturel « artifice » et s’affole à la superficialité.  

La Bruyère fait ici une caricature du maquillage comparé a de la peinture  « leur coutume est de peindre leur lèvres, leurs joues , leurs sourcils » L’auteur s’attaque au maquillage et qualifie les femmes de ridicules. Il rejoins l’église qui était contre le maquillage.  Les énumérations des parties du corps ont un effet comique qui confirment le mauvais goût des femmes qui ne laissent aucune place au naturel.

 Cette description est à la fois un jugement sexiste de son époque et une dénonciation du libertinage.La Bruyère semble choqué d’un monde où la femme expose des parties de son corps.  « leur gorge, leurs bras et leurs oreilles ».

Analyse de la troisième partie

Le regard étranger utilise de nombreuses périphrases comme « ceux qui habitent cette contrée » désigne les courtisans et « l’épaisseur de cheveux étrangers » qui signifie leurs perruques.

Il se concentre sur la mode masculine et sur la façon où les hommes portait la perruque. Il débute par un constat au présent de vérité générale.

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