Ma bohème, Rimbaud
Fiche : Ma bohème, Rimbaud. Recherche parmi 302 000+ dissertationsPar cloerochedix • 8 Juin 2025 • Fiche • 1 352 Mots (6 Pages) • 44 Vues
Etude linéaire “Ma Bohème”
Intro
Au XIXe siècle, de nombreuses réformes politiques vont influencer certains poètes qui vont se rebeller contre la société. La poésie devient donc un support pour les écrivains qui portent un nouveau regard sur le monde grâce au mouvement du symbolisme. Arthur Rimbaud, poète précoce, précurseur de ce mouvement écrit en 1870, Les Cahiers de Douai. « Ma Bohème » est un poème autobiographique extrait de ce recueil où une vie de vagabond est décrite. +LECTURE Nous verrons comment la fugue a permis à l’auteur de se rapprocher de la nature tout en étant comblé. Dans un premier temps, nous étudierons les sentiments du personnage, du vers 5 au vers 7, dans un second temps, sa relation avec la nature, du vers 8 au vers 11 et dans un dernier temps, l’influence de sa fugue sur ces vers dans le dernier tercet.
Développement
Rimbaud évoque un poète vagabond et heureux. Tout d’abord, les marques de la première personne mettent en avant sa fugue et accentue le côté autobiographique du poème. Ensuite, il fait référence à un souvenir avec le verbe à l’imparfait « allais » au vers 1 qui est également un verbe de mouvement qui met en lumière son errance et son voyage. Plus loin dans le vers, l’auteur insiste sur la colère et la misère avec le nom commun au pluriel « poches » qui est qualifié par l’adjectif hyperbolique « crevées » qui prouve qu’il n’a pas de quoi vivre, pas d’argent. Au vers 3, l’allégorie de la « Muse » la valorise et prouve son importance. De plus, l’apostrophe du « féal » met en valeur le sentiment proche, l’admiration et la courtoisie que le poète porte envers la Muse. Rimbaud continue d’exprimer ses sentiments avec l’interjection présente au vers 4 « Oh là là ! » qui exprime son euphorie à l’idée d’être libre. Par la suite, le verbe au passé composé « j’ai rêvé » au vers 4, renvoie à la nostalgie de l’écrivain entre autre à ses déceptions amoureuses. Puis, l’auteur utilise une certaine musicalité au cours de son poème en particulier grâce à l’assonance en é « crevées, idéal, féal, rêvées » qui conforte l’idée d’insouciance et de légèreté. Toutefois, les adjectifs « unique » et « large » au vers 5 rappellent que Rimbaud vit dans la pauvreté. Cela est d’ailleurs confirmé par l’isotopie du dénuement qui renvoie à des vêtements usés, éliminés. Cependant, Rimbaud ne se préoccupe pas de son confort, sa vie de voyageur lui procure du plaisir et lui fait oublier la pauvreté. La métaphore filée au vers 6 dans laquelle Rimbaud se compare au Petit-Poucet et comme le héros, le poète doit surmonter de nombreuses épreuves comme le froid, la faim ou encore la peur. Pour terminer, l’auteur utilise un rejet au vers 7 « des rimes » qui prouve que la poésie donne du sens à sa vie. Cela permet de comprendre que la poésie est vitale, c’est un guide, un sauveur pour lui.
Malgré la pauvreté que vit Rimbaud, il reste comblé par cette vie où il est proche de la nature.
Puis, l’auteur va mettre en avant la communion qu’il a avec la nature. Il commence d’abord par la personnification de la « Grande-Ourse » au vers 7 ce qui prouve que la nature est son chez-lui. De plus, les déterminants possessifs présents aux vers 7 et 8 « mon » et « mes » créent un lien fort et intime avec la nature. La césure au vers 8 «ciel » conforte l’idée que la nature est son inspiration, elle est au centre de sa vie comme elle est au centre de son vers. Au même vers, l’adjectif « doux » met en évidence le rapport de complicité, de bien-être, d’amitié et de confort avec les étoiles. Dans cette strophe l’assonance en OU « ourse, course doux et frou-frou » témoigne de la bonne ambiance et de la douceur que vit le poète. Au vers suivant, la personnification « les écoutais » met en lumière un échange, un regard particulier qu’il y a entre Rimbaud et la nature. De plus, l’enjambement du vers 8 au vers 9 faire ressortir le lien fort entre les deux strophes. Ensuite, la conjonction de coordination « et » fait ressortir l’idée d’un déroulement, d’une l’histoire logique qui progresse. De plus, le participe passé à valeur d’adjectif « assis » également au vers 9 démontre que le poète prend le temps de s’arrêter, d’admirer, de fasciner et de contempler la nature. Cette pensée est confirmée par l‘allitération en S « bons soirs de septembre » au vers 10 qui dépeint une idée de fluidité et de liberté. L’auteur ressent tous les aspects de la nature. L’adjectif mélioratif « bons » présent dans cette allitération témoigne que Rimbaud fait un éloge de la nature malgré la pauvreté et la faim, il se sent bien et il est apaisé. Dans le même vers, le complément circonstanciel de temps « septembre » manifeste que les mauvaises conditions de vie sont superficielles pour lui. La sollicitation de plusieurs sens avec le verbe « sentais » au vers 10 renvoie à la synesthésie. Le lecteur peut donc solliciter d’une part son odorat et d’autre part le toucher avec ce verbe. Afin de confirmé que la nature est idyllique, Rimbaud utilise une métaphore filée au vers 10 et 11 qui compare les vendanges à la nature. En effet, pendant cette période, les raisins sont transformés et mis en valeur tel que l’est la nature.
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