TD d'économie sur la concurrence

TD économie n°10

Partie 1 :

1.Tout d'abord, l'autorité de la concurrence se définit par une instance indépendante dont la mission est de veiller au bon fonctionnement concurrentiel des marchés.

Elle intervient en cas d'entente entre concurrents, ou encore lors d'abus de position dominante par les entreprises sur le marché. En France, on peut citer comme autorité de la concurrence la DGCCRF(Direction Générale de la Concurrence, de la Consommation et de la Répression des Fraudes).On rappelle qu'en concurrence pure et parfaite, il faut l'équilibre général des marchés, mais également respecter l'atomicité, l'homogénéité, la fluidité, la transparence, ainsi que la libre circulation des facteurs de production. Si une des ces conditions n'est pas respectée, la situation sur le marché ne permet pas la CPP. On sera donc généralement en situation de Monopole, ou d'Oligopole, impliquant généralement l'intervention de l'autorité de la concurrence pour réguler le marché. En situation de monopole, (situation ou une entreprise est seul offreur sur le marché), les entreprises

peuvent profiter du fait d'être seule sur le marché pour avoir recours à des pratiques non

conventionnelles. On peut citer la pratique de prix abusifs. Dans cette situation, les entreprises profitent d'être seul offreur sur le marché afin de maximiser leurs profits en proposant leurs biens et services à des prix bien plus élevés que leur valeur réelle, en mettant le prix maximum auquel les consommateurs sont prêts à payer. Comme l'entreprise est seule à proposer les biens et services, lesconsommateurs n'ont pas d'autres choix, ils vont donc payer plus cher, c'est la pratique de prix abusifs. L'autorité de la concurrence va donc agir en conséquence, en sanctionnant (le plus souvent financièrement, via une amende) l'entreprise en question afin de réguler le marché, au profit des consommateurs, qui vont payer moins cher. En situation d'oligopole, (peu d'offreurs pour beaucoup de demandeurs), les entreprises vont profiter d'être peu d'offreur sur le marché afin d'empêcher l'entrée de nouveaux offreur sur le marché, afin de conserver le plus de part de marché ainsi que le maximum de bénéfice. Pour cela, les entreprises sur le marché vont avoir recours à "l'entente anticoncurrentielle". Les entreprises concurrentes vont "s'allier/s'entendre" soit sur les prix, c'est-à-dire fixer un prix plancher, pour faire le plus de bénéfices, soit sur les quantités, afin de se répartir les parts de marchés entre elles. L'autorité de la concurrence va donc agir en s'appuyant sur l'article 80 du traité de Rome. La sanction

est la plupart du temps financière et assez élevée, afin que les entreprises ne réitèrent pas.

L'intervention de l'autorité de la concurrence est nécessaire sur la marché lors du non respect de laconcurrence par les entreprises afin de réguler le marché, notamment lorsque la concurrence est imparfaite, pour faire "régner" l'équilibre général des marchés, que ce soit en situation de monopole ou d'oligopole. Ces actions permettent entre autres de protéger les consommateurs.

2.Les opérations de concentration sont le fait qu’on a de moins en moins d’entreprises mais de plus en plus grandes. Cela va se faire soit par fusion, soit par rachat ou bien par le biais d’une trop forte domination d’une entreprise qui va pousser les autres à se retirer du marché puisqu’elles ne feront pas assez de profit. On va se retrouver dans une situation où il y aura un manque d’atomicité du côté de l’offre. Ce manque d’atomicité a plusieurs risques associés à ce type d’opération sur la structure du marché.Des entreprises se trouverait en situation de monopole sur certains produits. C’est le fait qu’une seule firme sur le marché produit pour tout le marché. Ces entreprises ne serait donc plus « Price taker » comme en concurrence pure et parfaite mais « Price maker », elle fixerait donc leur prix au-dessus du prix en concurrence pure et parfait. Il y aura une perte de bien-être du consommateur. Cependant sur le producteur, il y aura d’une part une perte car il vend moins donc il aura une perte de bien-être en revanche, il vend plus cher donc il aura un gain. L’objectif des entreprises est de maximiser leur profit, ainsi elles vont comparer la recette marginale c’est-à-dire la recette supplémentaire qu’elles vont avoir en produisant une unité du bien et le coût marginal c’est-à-dire ce que va leur coûter à produire une unité supplémentaire. Tant que la recette marginale est supérieure au coût marginal, l’entreprise aura intérêt à produire, si c’est l’inverse alors l’entreprise n’a plus intérêt à produire. Pour fixer ses prix, le producteur va prendre le point de rencontre entre la recette marginale et le coût marginal puis comme il est « Price maker » alors il va fixer ses prix au niveau maximum que les individus sont prêts à payer pour le bien en remontant sur la demande. Pour les libéraux, il faut lutter contre les monopoles et donc que l’État intervienne. Or en concurrence monopolistique, il y a beaucoup d’entreprise sur le marché mais il n’y a pas d’homogénéité car les entreprises vont différencier leurs produits. Dans cette situation, l’allocation des ressources n’est pas optimale car le prix en concurrence monopolistique va être supérieur qu’en concurrence pure et parfaite mais l’État n’a pas forcément intérêt à intervenir car le consommateur gagne en diversité, cette situation sera surtout problématique en cas de non libre entrée sur le marché.On pourrait avoir des situations d’oligopole. C’est une situation dans laquelle on va avoir seulement quelques entreprises de grande taille face à une multitude de demandeurs ou de consommateurs. Le duopole est un cas particulier d’oligopole dans lequel deux firmes dominent le marché tel que Coca-Cola et Pepsi. Les entreprises en oligopoles vont avoir deux choix, soit elles vont entrer en guerre des prix c’est-à-dire qu’elles vont essayer de baisser leurs prix pour attirer le maximum de consommateur et dans ce cas le prix sera supérieur qu’en concurrence pure et parfaite mais inférieur qu’en situation de monopole ou bien elles vont s’entendre. Elles peuvent s’entendre par les prix, dans ce cas on va se retrouver dans la même situation qu’en monopole ou par les quantités, par exemple un producteur produit pour le Sud et un autre pour le Nord. En cas d’entente, l’allocation des ressources se rapproche de la situation en monopole et cela conduit à une allocation non-optimale des ressources. L’autorité de la concurrence est là pour veiller au bon fonctionnement du marché (document). L’entente est formellement interdite sauf si elle améliore le bien-être du consommateur ou bien le bien-être collectif. L’autorité de la concurrence peut utiliser la stratégie de clémence qui consiste à être moins sévère avec les entreprises dénonçant une entente dont elles font partie (document) et elle peut mettre des amendes supérieures aux gains de l’entente afin de dissuader celle-ci.

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