La lutte contre le chômage
Cours : La lutte contre le chômage. Recherche parmi 302 000+ dissertationsPar Solène Le Bert • 20 Juin 2025 • Cours • 3 218 Mots (13 Pages) • 17 Vues
Lutter contre le chômage |
Programme :
- Savoir définir le chômage et le sous-emploi et connaître les indicateurs de taux de chômage et de taux d’emploi.
- Comprendre que les problèmes d’appariements (frictions, inadéquations spatiales et de qualifications) et les asymétries d’information (salaire d’efficience) sont des sources de chômage structurel.
- Comprendre les effets (positifs ou négatifs) des institutions sur le chômage structurel (notamment salaire minimum et règles de protection de l’emploi).
- Comprendre les effets des fluctuations de l’activité économique sur le chômage conjoncturel.
- Connaître les principales politiques mises en œuvre pour lutter contre le chômage : politiques macroéconomiques de soutien de la demande globale, politiques d’allègement du coût du travail,politiques de formation et politiques de flexibilisation pour lutter contre les rigidités du marché du travail.
Rappels de première mobilisables dans le chapitre :
Le marché parfaitement concurrentiel
- pour être parfaitement concurrentiel, un marché doit avoir 5 propriétés :
- atomicité : de nombreux offreurs et demandeurs
- homogénéité : les produits échangés sur le marché doivent être suffisamment semblables pour être considérés interchangeables par les offreurs et demandeurs.
- Transparence de l’information : l’information disponible doit être identique pour les offreurs
et les demandeurs
- libre entrée / libre sortie sur le marché
- libre circulation des facteurs de production
- Le travail non qualifié correspond aux critères et peut être considéré comme une marchandise.
- Le travail qualifié correspond peu aux critères et le modèle marchand sera moins pertinent pour en rendre compte.
Les asymétries d’information :
- une asymétrie d’information caractérise une situation de marché dans laquelle l’offreur et le demandeur n’ont pas accès à la même information.
- L’offreur possédant initialement le bien et le demandeur la monnaie, mis à part le cas de la fausse monnaie, l’offreur peut posséder une information supérieure à celle détenue par le demandeur sur les caractéristiques du bien échangé.
L’anti-sélection ou sélection adverse
- L’anti-sélection/sélection adverse porte sur une caractéristique du bien (exemple des voitures d’occasion)
- L’anti-sélection/sélection adverse peut être réduite en présence d’institutions qui améliorent l’information disponible
- sélection adverse et recrutement: les salariés les plus productifs n’accepteront pas de descendre leurs prétentions salariales en dessous d’un certain seuil ; afin d’éviter de ne recruter que des salariés peu productifs, les entreprises proposent des salaires plus élevés que ceux du marché
L’aléa moral
- L’aléa moral porte sur une décision qui suit l’acte marchand
- L’aléa moral peut être réduit en incitant l’offreur à adopter le comportement désiré
- exemple des incitations liées à la franchise et au bonus-malus sur le prix annuel de l’assurance pour inciter à un meilleur comportement au volant
- aléa moral et recrutement : une fois engagé, le salarié peut réduire sa productivité si la menace de licenciement n’est pas crédible (ce qui est le cas en France avec une législation complexe sur le licenciement); un salaire plus élevé est alors une incitation à conserver une productivité élevée.
Les outils de la politique macroéconomique :
- les outils de la politique macroéconomique sont les outils à disposition des pouvoirs publics pour :
- promouvoir la croissance
- garantir la stabilité des prix (inflation/déflation)
- réduire le chômage
- réduire les déséquilibres majeurs
- Notes :
- il existe 2 politiques macroéconomiques : la politique monétaire et la politique budgétaire
- dans ce chapitre, seule la réduction du chômage nous intéresse mais la principale limite non évoquée est la priorité choisie par les pouvoirs publics ; si les pouvoirs publics privilégient le maintien de la stabilité de la monnaie (toujours le cas pour la BCE!!!), ils peuvent tolérer une aggravation du chômage.
- La politique monétaire :
- taux directeur : taux d’intérêt imposé aux banques commerciales qui désirent emprunter auprès de la banque centrale (« banque des banques »)
- les autorités monétaires (Banque Centrale Européenne) décident de baisser/augmenter le taux directeur afin de maintenir stable la valeur de l’euro (= éviter l’inflation et la déflation)
- inflation = situation économique dans laquelle la monnaie perd sa valeur (= le niveau général des prix augmente)
- déflation = situation économique dans laquelle la monnaie prend de la valeur (= le niveau général des prix baisse), mais plus personne n’achète rien alors le chômage grimpe en flèche → fléau pire que l’inflation !
- Une baisse du taux directeur améliore la consommation et l’investissement en rendant l’emprunt moins cher → production augmente → niveau de l ’emploi augmente
- Une hausse du taux directeur nuit à la consommation et à l’investissement en rendant l’emprunt plus cher → production baisse → niveau de l’emploi baisse
- La politique budgétaire :
- Les pouvoirs publics peuvent utiliser leur budget pour lutter contre la conjoncture de 2 manières :
- Les revenus des pouvoirs publics: politique de baisse des prélèvements obligatoires afin de maintenir/augmenter les revenus des ménages et entreprises → maintien de la consommation et de l’investissement → maintien de la production → maintien de l’emploi
- prélèvements obligatoires = ensemble des impôts, taxes et cotisations sociales (chômage, maladie, vieillesse, dépendance, handicap, …).
- Les dépenses des pouvoirs publics : les pouvoirs publics peuvent décider d’augmenter fortement (ou réduire) leurs dépenses afin de modifier la demande globale adressée à l’économie :
- l’État augmente volontairement ses dépenses →plus de production → plus d’emploi et baisse du chômage (sous réserve que les emplois créés soient sur place !)
- l’État réduit volontairement ses dépenses
- une politique de relance :
- baisse des prélèvements obligatoires + hausse des dépenses publiques (mais cette politique entraîne une dégradation des finances publiques)
- Une politique de relance fonctionne mieux si dans le même temps les autorités monétaires (indépendantes des États) appliquent une politique monétaire de baisse du taux directeur
- une politique de rigueur :
- hausse des prélèvements obligatoires et baisse des dépenses publiques
- Inversement une politique de rigueur fonctionne mieux si dans le même temps les autorités monétaires appliquent une politique de hausse du taux directeur.
La redistribution
- La redistribution : ensemble des mesures monétaires ou non monétaires (services fournis gratuitement comme l’Éducation ou la santé en France) ayant pour fonction de réduire les écarts de revenus et maintenir le niveau de vie des plus défavorisés.
- Les pays dotés d’un système redistributif généreux préservent le revenu des individus frappés par une crise. La redistribution limite la baisse de la demande globale : la production baisse moins et l’augmentation du chômage est en partie limitée
1. Savoir définir le chômage et le sous-emploi et connaître les indicateurs de taux de chômage et de taux d’emploi.
Depuis la première mesure du chômage par la statistique publique française lors du recensement de 1896, la question de la définition, de la mesure et des moyens de lutte contre le chômage s’est imposée comme l’un des thèmes majeurs du débat public en France.
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