Croissance des pays en développement

Depuis les années 1980, la croissance de pays en développement comme la Chine, l’Inde ou le Brésil semble bouleverser l’ordre économique mondial. Des économistes comme Lester Thurow (1996) ou Adrian Wood (1994) ont alerté sur les effets de cette croissance sur l’emploi, les salaires et la compétitivité des pays industrialisés. Ces analyses font émerger une thèse inquiétante : la montée en puissance économique des pays en développement caractérisés par une économie en transition affichant une croissance rapide ( BRICS, Chine, Afrique du Sud, Asie du Sud est… ) pourrait nuire à la prospérité des pays industrialisés, définit comme économie avancée caractérisés par un niveau de vie par habitant élevé, par le biais de la désindustrialisation, du chômage et de la pression sur les salaires.

Mais cette relation est-elle réellement conflictuelle ? Faut-il penser la croissance mondiale comme un jeu à somme nulle , où les gains des uns font nécessaire les pertes des autres ? La prospérité des pays industrialisés, entendue comme un niveau élevé et soutenable de richesse, d’emploi et de bien-être, est-elle incompatible avec la croissance des pays en développement : l’augmentation soutenue de leur produit global net en termes réels ( Perroux, Économie du XXe siècle ,1961) ?

Dans un premier temps, nous verrons pourquoi la croissance des pays en développement peut sembler nuire aux pays industrialisés( I) .Ensuite, nous montrerons qu’elle peut aussi être bénéfique, en ouvrant de nouveaux marchés et en stimulant la croissance grâce aux échanges et aux investissements(II). Enfin, nous verrons que cette croissance entraîne des transformations profondes, qui posent de nouveaux défis sociaux, économiques et environnementaux aux pays développés( III).

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