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Quelles relations peut-on établir entre croissance économique et gains de productivité dans les pays avancés

Étude de cas : Quelles relations peut-on établir entre croissance économique et gains de productivité dans les pays avancés. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  4 Janvier 2015  •  Étude de cas  •  1 888 Mots (8 Pages)  •  1 455 Vues

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SUJET

Quelles relations peut-on établir entre croissance économique et gains de productivité dans les pays avancés ?

Introduction :

Amorce = On observe, depuis une trentaine d’année, une diminution des gains de productivité et de la croissance économique des pays avancés. Cela ne signifie pas que la quantité de biens et services ou la valeur ajoutée réalisée par un travailleur dans un temps donné diminue mais qu’elle augmente de moins en moins vite (Doc 3). La panne des gains productivité enregistrée à partir de la crise de 2009 est un bon exemple de l’épuisement du modèle productiviste.

Problématique = Existe-t-il une corrélation en l’augmentation à long terme du volume de la production et la hausse du niveau de productivité ? Si elle existe, comment l’interpréter ? Dans quelle mesure la hausse du PIB à long terme peut-elle accroître l’efficacité des facteurs de production ? N’est-ce pas, au contraire, la hausse de la productivité des facteurs qui est à l’origine de la croissance ?

Annonce du plan = Dans une première partie nous montrerons que la hausse du PIB à long terme, par l’accumulation de capital qu’elle autorise, a un effet sur la hausse de la productivité, puis, dans une seconde partie, que ces gains de productivité ont un rôle positif sur la croissance économique.

1 – LA CROISSANCE DE LA PRODUCTION ENGENDRE DES GAINS DE PRODUCTIVITE…

A – CAR ELLE PERMET D’ACCUMULER DU CAPITAL PHYSIQUE ET DU CAPITAL TECHNOLOGIQUE

Phrase introductive = A partir des années 1980, un certain nombre d’économistes (Romer, Lucas, Barro…) ont cherché à comprendre l’origine du progrès technique et des gains de productivité que Robert Solow n’arrivait pas à expliquer par son modèle. Ils observent que la croissance permet d’accumuler un certain nombre de capitaux qui sont à l’origine du progrès technique. Le progrès technique est « endogène à la croissance ».

Tout d’abord, il existe une corrélation positive entre les fluctuations des dépenses de recherche et développement et la croissance du PIB. Ainsi, entre 1982 et 1985, la croissance des dépenses de RD des entreprises des pays de l’Ocde augmente de 4,5 pts et celle du PIB gagne 4 pts. A contrario, la baisse de 3 pts, entre 2006 et 2008, de la croissance des dépenses de RD s’accompagne d’une baisse d’une baisse de 3 pts de la hausse du PIB (Doc 1). Comment interpréter cette corrélation ?

La croissance permet de financer les investissements immatériels en RD. Les entreprises voyant leur chiffre d’affaires augmenter vont pouvoir investir dans la recherche. Or, la recherche permet de découvrir des idées nouvelles (recherche fondamentale), des produits et des procédés nouveaux (recherche-développement). Elle permet donc d’accumuler du capital technologique, c’est-à-dire d’accroître le stock de connaissances scientifiques et techniques utilisables dans la production. De plus, ce capital est cumulatif car une idée nouvelle en engendre d’autres. En conséquence, la croissance est à l’origine du progrès technique et des rendements d’échelle croissant qui a leur tour vont favoriser la hausse de la production (Doc 2).

La croissance permet également de financer du capital technique privé et public. La croissance du chiffre d’affaires des entreprises et des recettes fiscales de l’Etat vont leur permettre d’acheter des nouveaux équipements (usines, infrastructures publiques) qui vont avoir des effets positifs sur la productivité pour plusieurs raisons :

• D’une part, le progrès technique se diffuse par le biais de nouveaux équipements plus performants. L’introduction de machines plus performantes va permettre d’augmenter le rythme de travail et le nombre de produits réalisés en un temps donné. Ainsi, si on donne une visseuse électrique à un travailleur plutôt qu’un simple tournevis (on a donc augmenté la quantité de capital mis à sa disposition) il va évidemment visser beaucoup plus de vis par heure de travail. La hausse de l’intensité capitalistique, ou du capital par tête, s’est accompagnée d’importants gains de productivité dans tous les pays (Doc 3).

• D’autre part, les infrastructures publiques dégagent des externalités positives. Sans en payer le coût les entreprises vont profiter du réseau routier, du réseau ferré ou des aéroports pour accroître l’efficacité de leur organisation (circulation des marchandises plus rapide, communication plus rapide…).

Enfin, la croissance augmente la productivité du capital fixe. En effet, lorsque la demande augmente rapidement, le taux d’utilisation des capacités de production augmente ce qui permet aux machines de produire plus de biens pour un même coût.

B – QUI FAVORISENT L’ACCUMULATION DU CAPITAL HUMAIN

Phrase introductive = Le « capital humain » comprend l'ensemble des aptitudes, talents, qualifications, expériences, accumulés par un individu et qui déterminent en partie sa capacité à travailler ou à produire pour lui-même ou pour les autres (Doc 2). Or, la croissance permet d’augmenter le stock de capital humain pour plusieurs raisons.

Tout d’abord, la croissance permet de financer la formation générale et professionnelle. Or, tout investissement dans le capital humain débouche sur des rendements d’échelle croissants. Gary Becker a montré qu’une augmentation des dépenses dans la formation de la population avait des effets positifs à la fois pour les individus (ils deviennent plus productifs) et pour la société. Le stock de connaissances étant un « bien collectif pur », tout le monde y a accès sans en payer le coût. Ceci produit des externalités positives (diffusion plus rapide des innovations) qui justifie l’intervention de l’Etat dans l’économie en soutenant les dépenses d’éducation (Doc 2).

Ensuite, comme l’a montré Adam Smith, toute hausse de la production produit des effets d’apprentissage. A force de faire les mêmes gestes ou d’exercer les mêmes fonctions, le travailleur augmentent son habileté et son efficacité. Les gains de productivité proviennent donc de l’augmentation

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