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Les médias, un quatrième pouvoir ?

TD : Les médias, un quatrième pouvoir ?. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  11 Mars 2024  •  TD  •  4 392 Mots (18 Pages)  •  62 Vues

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Sujet : Les médias, un quatrième pouvoir ?

        Dans son ouvrage Que sais-je ? Les médias Francis Balle caractérise le pouvoir des médias de la façon suivante « il est d'autant plus grand qu'on le croit faible, d'autant plus faible qu'on le croit grand ».

        Le terme de média provient du latin medium qui désigne un moyen. Ce terme a été transposé en France par l'Angleterre qui parle de mas média, signifiant médias de masse en français. L'expression médias de masse désigne les médias qui ont acquis une diffusion à grande échelle pour répondre rapidement à une demande d'information d'un public vaste, complétée dans de nombreux cas par une demande de distraction.

        Par conséquent, le terme média désigne une institution ou un moyen impersonnel permettant une diffusion large et collective d'informations ou d'opinions.

        La notion de pouvoir est née du latin populaire potere. Le pouvoir politique est un type de pouvoir qu'une personne ou un groupe de personnes exerce dans une société, autrement dit, il désigne les formes d'autorité au sein d'un Etat.

        Traditionnellement, les sociétés organisent de façon ternaire les pouvoirs existants. En effet, en France, les pouvoirs institués sont au nombre de trois en respect à la forme gouvernementale posée par Locke puis par Montesquieu de l'équilibre des pouvoirs. Le pouvoir législatif est celui auquel il appartient de faire les lois et de légiférer en établissant des normes juridiques. Ce pouvoir est exercé par un Parlement composé de deux chambres que sont l’Assemblée nationale et le Sénat. Le pouvoir exécutif est celui auquel il appartient de mettre en œuvre les moyens nécessaires à l'application de ces normes et qui conduit la politique nationale du pays. A cette fin, il a le pouvoir d’édicter des règlements et il dispose de l’administration et de la force armée. Ce pouvoir est exercé par le chef d'Etat et le gouvernement. Enfin, le pouvoir judiciaire est celui chargé de trancher les litiges qui opposent les individus et les collectivités ainsi que veiller au bon respect des lois.

        La Constitution organise leur rôle mais aussi les liens qu'ils entretiennent, notamment la manière dont ils se contrôlent les uns les autres.

        En 1787, Burke invente le terme de « quatrième pouvoir » pour qualifier l'action des médias dans la société. L'emploi de cette expression par Edmund Burke critique la liberté laissée aux journalistes au sein du Parlement durant la Révolution française. En d'autres termes, elle traduit l'influence croissante des journalistes dans les sociétés modernes. En effet, selon l'historien, si ces médias ont un pouvoir, il importe de les réguler en ce qu'ils ont de l'influence.

        Par extension, le quatrième pouvoir regroupe tous les moyens de communication qui peuvent servir de contre-pouvoir face aux trois pouvoirs institués incarnant l'Etat.

        Quel type de pouvoir peut véritablement exercer le paysage médiatique sur les institutions démocratiques ?

        Il conviendra dans un premier temps d'étudier cette influence médiatique au service du pouvoir (I). Puis, dans un second temps, il sera adéquat de s’intéresser aux médias comme contre-pouvoirs déséquilibrant le jeu démocratique (II).

  1. Une influence médiatique certaine au service du pouvoir

        Avec le temps, l'autorité que les médias exerce sur les trois pouvoirs institutionnalisés ne fait qu'accroitre (A). Toutefois, ce pouvoir médiatique est un acteur favorable à la démocratie (B).

        A. L'accroissement d'une autorité médiatique sur les pouvoirs institutionnalisés

        L'accroissement des autorités médiates sur les pouvoirs institutionnalisés émane d'une conquête progressive opérée par les médias (1) et d'une large protection législative et constitutionnelle des médias en France (2).

  1. Une conquête médiatique progressive

        Occupant une place croissante dans la société française, les médias connaissent une intense mutation depuis le XVII ème siècle.

        Dès l'Antiquité, l'écriture, initialement gravée dans la pierre, a été le premier support écrit des médias. Ces derniers étaient utilisés par les populations à des fins d'information et de communication. C'est pourquoi, dès le XIV ème siècle, le papier a été utilisé à ces fins.

        La création de l'imprimerie par Gutenberg au XV ème siècle a été perçue comme une véritable révolution faisant passer le livre d'un statut certain à un statut fongible. De ce fait, les livres, support médiatique et vecteur de diffusion, ont été mis à la disposition du plus grand nombre.

        Dès le XVII ème siècle, les médias ont été source d'une certaine influence. En effet, à cette période, Renaudo fonde la gazette comme moyen massif de diffusion de l'information.

        Au XX ème siècle, la presse papier est concurrencée par l'émergence de nouvelles formes médiatiques. En effet, la radio télévision française est créée en 1949 suivie, dans les années 70 de chaines publiques de télévision et de radios. Dès cette époque la télévision s'est imposée comme média dominant en comptant plus de 11 milliers de foyers en étant équipés, contre aujourd'hui 94% des foyers qui en sont dotés.

        Par la suite, le développement d'Internet au XIX ème siècle, l’explosion de la communication et la concentration mondiale des entreprises médiatiques ont véritablement bouleversé l'espace public.

  1. Une large protection législative et constitutionnelle des médias

        Consacrée des le XIX ème siècle, la liberté de la presse a vu son cadre légal évoluer pour intégrer des demandes de protection ou pour faire face à de nouvelles menaces, telle que la manipulation de l'information par l'intermédiaire de fake news.

        

        Le XVIII ème siècle consacre la libre communication comme l'un des droits les plus précieux de l'Homme en érigeant le principe de la liberté de communication à l'article 11 de la Déclaration des droits de l'Homme et du citoyen qui dispose que « tout citoyen peut parler, écrire, imprimer librement, sauf à répondre de l’abus de cette liberté dans les cas déterminés par la Loi ». Cet article consacre spécifiquement à la liberté des moyens d'expression de la pensée, que sont à cette époque la parole et l'écrit. Ériger ce principe au rang constitutionnel a pour objectif principal se sanctionner les abus commis dans l'exercice de cette liberté constitutionnelle pour en respecter l'équilibre indispensable à son existence.

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