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Financement des Activités Internationales

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Par   •  10 Novembre 2015  •  Cours  •  4 699 Mots (19 Pages)  •  1 005 Vues

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LE FINANCEMENT DES ACTIVITES INTERNATIONALES

Le financement des activités internationales nécessite de mobiliser des moyens financiers obtenus en interne (capacité d’autofinancement) ou auprès du circuit bancaire spécialisé à l’export. La décision de commercialiser à l’étranger peut revêtir deux formes, soit la stratégie d’exportation en maintenant ses capacités de production sur le marché domestique, soit de procéder à des investissements directement à l’étranger. Dans les deux cas de figures, le financement suppose la prise de risque lié au crédit et au change (opérations de conversion d’une monnaie en une autre). Ce thème est ainsi structuré autour de trois sections, le financement des exportations (stratégie de l’entreprise), le financement des investissements à l’étranger (stratégie de l’entreprise), et la balance des paiements (stratégie de l’Etat).

  1. Financement des exportations
  1. Généralités sur les moyens de financement

Le besoin en fonds de roulement (BFR) de l’entreprise est constitué des moyens de paiements afin d’assurer le paiement des décaissements (liés aux crédits obtenus des fournisseurs) dans l’attente du paiement des encaissements (liés aux crédits consentis à la clientèle). Il existe des BFR permanents et fluctuants (cas d’une activité d’exploitation saisonnière). Ce sont les capitaux stables qui couvrent ce besoin de financement.

Ces capitaux stables sont définis dans le bilan de l’entreprise par les capitaux permanents (capitaux propres et capitaux empruntés). Le gestionnaire doit alors effectuer un arbitrage afin d’équilibrer la part des capitaux permanents propres à l’entreprise et la part des capitaux empruntés (entraînant un risque financier).

Le BFR résulte de la différence entre actif circulant et passif circulant.

Actif

Passif

Actif circulant

  • Stocks
  • Créances clients
  • Autres créances

Passif circulant

  • dettes fournisseurs
  • dettes fiscales et sociales
  • autres dettes d’exploitation

Besoin en Fonds de Roulement

Les entreprises ont généralement un BFR positif indiquant que leurs ressources propres ne suffisent pas à financer les activités d’exploitation. Un BFR négatif traduit le fait que l’entreprise règle les fournisseurs à terme (délai de paiement) tandis que les clients paient au comptant (sans crédit). Ceci est vérifié dans le cas de la GMS (peu exportatrice).

Il y a donc une incidence forte sur les besoins en fonds de roulement lorsqu’une entreprise se développe à l’international.

Actif

Passif

Actif circulant

  • Stocks
  • Créances clients
  • Autres créances

Passif circulant

  • dettes fournisseurs
  • dettes fiscales et sociales
  • autres dettes d’exploitation

Besoin en Fonds de Roulement

Dans le cas d’une entreprise exportatrice :

  • Les stocks augmentent nécessairement en raison de l’accroissement du volume de production. Les adaptations nécessaires des produits à l’export allongent la durée du cycle de production, d’où des BFR plus élevés.
  • Les créances clients augmentent également par l’augmentation du chiffre d’affaires. L’activité export suppose un allongement de la durée des crédits pour la clientèle étrangère par rapport à la clientèle domestique. Le choix des Incoterms pèsent également. Un EXW pour une entreprise exportatrice signifie que le paiement intervient à la livraison départ usine, mais l’exportateur doit supporter le coût de revient plus élevé (adaptations techniques, ou adaptations au marché étranger). Si un DDP est choisi, l’exportateur finance en plus les coûts de logistique ce qui retarde l’encaissement.
  • Les autres créances pèsent aussi sur le BFR car l’exportateur ne peut récupérer sur ses ventes à l’étranger la TVA payée sur ses achats domestiques (les ventes à l’export se font hors TVA). La récupération se fait auprès de l’administration fiscale avec un allongement de la durée de recouvrement.

Information sur le compte TVA :

Le principe relève de l’écart entre TVA collectée et TVA déduite. L’entreprise collecte le montant de la TVA à la vente de ses produits. Elle déduit le montant de la TVA à l’achat de ses marchandises (consommables et investissements). Le compte TVA résulte de la différence entre TVA collectée et TVA déduite. En principe, le montant des ventes est supérieur au montant des achats. Par conséquent, le montant de la TVA collectée (à la vente) est supérieur au montant de la TVA déduite (à l’achat). Le compte TVA est donc excédentaire. L’entreprise reverse à l’Etat cet excédent. Si le compte TVA est negatif, l’entreprise détient un crédit de TVA et sera remboursée par l’administration fiscale (voir les deux exemples suivants).

Exemple 1 : une entreprise achète et vend en France

Achat de marchandises en France

10000

TVA déduite sur les achats

1960

Vente de marchandises en France

15000

TVA collectée sur les ventes

2940

Solde (TVA collectée - TVA déduite)

980

L’entreprise reverse l’excédent de TVA à l’administration fiscale, soit 980 euros.

Exemple 2 : une entreprise achète en France et vend à l’export

Achat de marchandises en France

10000

TVA déduite sur les achats

1960

Vente de marchandises à l'export

15000

TVA collectée sur les ventes

0

Solde (TVA collectée - TVA déduite)

-1960

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