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Sciences Social

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Par   •  9 Novembre 2015  •  Cours  •  21 624 Mots (87 Pages)  •  972 Vues

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Introduction aux Sciences Sociales

Introduction générale

Quel est l’objet des sciences sociales ?

Opposition entre réalisme social et atomisme social.

Sciences sociales : Branche des sciences humaines. Les sciences humaines ont comme objet d’étude l’homme. Mais on ne peut pas l’étudier de la même manière qu’un objet physique, qu’un animal, qu’un végétal. Au sein des sciences humaines, les sciences sociales se distinguent de certaines disciplines comme la médecine, qui ne s’intéresse, elle, qu’aux aspects physiques de l’homme ; ou encore de la psychologie, qui essaye d’appréhender l’homme comme un individu isolé. Les sciences sociales s’intéressent donc aux faits sociaux.

Faits sociaux : faits relatifs à l’homme vivant en société. Ces faits résultent de la vie en société. Ils ne pourraient pas exister dans le cadre d’une existence humaine solitaire.

Cela renvoie à des réalités très diverses. Ex : La civilisation occidentale est un milieu social, qui influe sur les individus qui y vivent et sur les individus qui ont pour objectif de vivre au sein de cette civilisation.

Au sein de cette civilisation, on trouve les pays. C’est un autre milieu social qu’on ne peut négliger : chaque Etat se distingue d’un autre, et modèle les individus qui y vivent. Il est facile de distinguer un espagnol d’un anglais. L’habitus de chacun d’entre eux est structuré par l’appartenance nationale.

Au sein de ces Etats, il y a les villes, villages. Ex : on ne vit pas de la même façon si on vit dans un village de 300 personnes (repli, vie ensemble) qu’à Paris (relations plus impersonnelles, anonymes). Organisations avec une forme très structurée : La bureaucratie, l’administration, les partis politiques, les syndicats.

Au sein de ces villages, il y a la famille. Chaque famille socialise ses membres d’une manière particulière. Tout comme une classe d’élèves, une équipe de sport, etc.

Il y a plusieurs courants d’analyse qui analysent ces groupes : de quelle manière ils évoluent, de quelle manière ils influent sur les personnes qui le composent, etc. Entre deux personnes qui s’abordent dans la rue, il se produit une interaction sociale, différente si elle a lieu dans le 93 ou à Neuilly. H. GOFFMAN, Les rites d’interaction. Les exemples précédents renvoient à l’idée de groupe, de collectif organisé. De plus, beaucoup de comportements collectifs sont la conséquence d’un individu. Vers le début du XXème siècle, la sociologie se développe beaucoup.

Thèse du réalisme social : Dans la relation groupe/individu, elle met l’accent sur l’importance du groupe et de la vie en société. La société constitue une réalité objective ; ce n’est pas la simple juxtaposition de ce que font les individus. La société serait finalement autre chose que les diverses interactions qui prennent forme entre les individus. E. DURKHEIM (1858-1917) développe la notion de conscience collective, et considère que la société n’est rien d’autre qu’une entité à part entière qui est distincte des individus qui la composent. Entité mue par des intérêts propres.

Thèse de l’atomisme social : L’individu est la seule entité qui a une existence concrète. La société est une abstraction et n’a pas de réalité objective. Cela implique que les phénomènes sociaux sont alors des modes de relation particuliers entre les individus. G. TARDE (phénomène de foule).

Est-ce une vraie ou fausse opposition ?

Sont-ce deux approches opposées ou complémentaires ? Cette réalité renvoie à des relations entre individus. Ex : Dans cet amphi, il y a des interactions (bavardages, drague, écoute du cours). Cette réalité est conditionnée par cette collectivité structurée et organisée qu’est l’université. G. GURVITCH, dans La vocation actuelle de la sociologie, propose une classification selon 3 niveaux :

Le niveau macro sociologique : il faut s’intéresser aux grands ensembles sociaux qui prennent en charge le besoin de leur membre (civilisation, Etat, nation).

Le niveau des groupements partiels : tous les groupements qui composent les sociétés globales (classes sociales, associations, syndicats, partis politiques, etc.).

Le niveau micro sociologique : toutes les formes de sociabilité qui caractérisent les relations entre les rangs d’une collectivité.

Cette opposition est donc en fait artificielle. Ces 3 niveaux de GURVITCH s’interpénètrent en permanence. Il faut seulement faire la différence entre la société et l’individu. Les faits individuels sont intégrés dans des faits collectifs, et inversement. Ex : la carte d’identité signifie l’appartenance à un pays, et à une existence individuelle.

Les obstacles auxquels s’est heurté le développement des sciences sociales.

La définition même des sciences sociales a été controversée : Faut-il, peut-on analyser les phénomènes sociaux de la même manière dont on analyse la nature ? La possibilité d’analyser scientifiquement la réalité sociale a mis du temps à se mettre en place.

Le caractère normatif ou positif de l’activité scientifique.

Courant dominant : la philosophie sociale. Il ne se fixe pas comme objectif premier la production de connaissances. Les auteurs inscrits dans ce courant visent à élaborer des principes qui, si appliqués, aboutiront à un meilleur fonctionnement de la société selon eux. Logique d’un Platon : idées relatives aux valeurs, à l’idéal de l’homme. Platon a pensé philosophiquement à une cité permettant aux hommes d’échafauder un « vivre ensemble » harmonieux. Logique normative ; préconiser des normes de conduite, pour une société parfaite. Ces auteurs énoncent la société telle qu’elle devrait être, ce qui implique des jugements de valeurs, moraux, éthiques. Ex : la démocratie est préférable au régime autoritaire. On s’intéresse alors aux activités humaines non pas pour expliquer et rendre compte des faits sociaux afin de mieux les comprendre, mais pour édicter des règles/normes destinées à ordonner les activités humaines pour le bien de l’individu. Pendant très longtemps, l’analyse des faits sociaux s’est intéressée aux règles morales, avec une réflexion sur le fondement de ces règles pour atteindre le bien.

Approche normative : partir des normes pour essayer d’en déduire des règles de conduite idéales pour l’homme et la collectivité

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