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Sciences Sociales Et Politiques

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Par   •  24 Avril 2013  •  9 895 Mots (40 Pages)  •  1 101 Vues

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Bibliographie :

Revues sciences humaines (mensuelles)

Revues alternative économique ou alternative internationale

PARTIE 1 : SOCIOLOGIE DE LA FRANCE CONTEMPORAINE

INTRODUCTION

Est-ce que la notion de société française est encore pertinente ?

Comment peut-on étudier une société ? Comment les formes sociales se tiennent ensemble ? Comment fait-on pour vivre ensemble ?

Il y a plusieurs théories qui expliquent comment nous faisons pour vivre ensemble :

La société, avant tout, repose sur le pouvoir. La contrainte, le pouvoir, est la première des conditions pour le maintien de l’ordre social. L’un des premiers philosophes à avoir expliquer cette dimension est Thomas HOBBES, philosophe anglais auteur du Léviathan. Pour lui, la seule façon pour que les hommes se sentent en sécurité est qu’il y ait un état qui prenne en charge pour eux cette sécurité. Cependant, le pouvoir n’est pas que le pouvoir de l’Etat. Il se trouve partout, dans les etp, à l’école, au sein de la famille. Un sociologue et philosophe français, FOUCAULT, a montré comment la modernité occidentales s’est construite à travers cet encadrement institutionnel visant à domestiquer la vie de l’individu. Tous les secteurs de notre vie sont contraints et encadrés. D’un point de vue historique, l’intensité du pouvoir a évolué (par exemple entre l’homme et la femme) au profit De rapports plus égalitaires.

La société repose sur l’échange. Une société n’est viable qu’à partir du moment où les individus interagissent et échangent entre eux. Il y a une coopération nécessaire entre les individus car il y a forcément des intérêts communs. Cette notion d’échange peut être également un échange économique ou désintéressé (le don). Cette théorie est fondée sur la communication.

La société repose sur la culture. Nous partageons un certain nombre de valeurs, un imaginaire, des représentations sociales, des idéaux et idéologies, qui nous conduisent à nous sentir membre, partie prenante, d’une société dont on a l’impression qu’elle est homogène. Cette intégration n’est possible que par le biais de la socialisation primaire qui nous donne la possibilité d’apprendre les règles de conduites minimales. Le sociologue GOFFMAN a bcp travaillé sur les questions de socialisation, il explique que pour vivre ensemble nous devons accepter des règles et que nous sommes tous des acteurs d’une pièce de théâtre dans laquelle nous jouons chacun à notre rôle. Nous sommes des individus qui jouons plusieurs rôles et chaque individu apprend à se comporter en fonction de son environnement, son rôle n’est pas uniforme. Les rôles sociaux que nous jouons sont une partie importante du maintien de l’ordre social. Nous apprenons ces normes sociales sans lesquelles il ne pourrait y avoir de société. Les sociologues ont chacun leur façon d’expliquer ce phénomène. BOURDIEU évoque l’ « habitus ».

Ex : si nous sommes dans une famille où nous parlons bcp de politique, naturellement nous sommes bercés par ces notions et l’habitus s’oriente vers cette idéologie.

GARFINKEL, sociologue Américain explique que nous n’intégrons pas des règles socioculturelles sans nous questionner.

Les vecteurs de socialisation sont multiples. Un des sociologues français, LAHIRE, explique que la socialisation est complexe est hétérogène. Elle s’effectue par des relations intermédiaires, internet, réseaux sociaux…

La société est fondée sur des émotions, les affects. Cette panoplie de sentiments sociaux, amour, empathie, haine ….constituent la sociologie. Pendant très longtemps ces affects faisaient partie de la psychologie. Il est intéressant de se rapprocher de la confiance et de la défiance qui sont décisifs dans les rapports sociaux, dans les rapports amoureux ou politiques. Nous parlons bcp d’affects car nous vivons dans une société ou le besoin de reconnaissance est vital, le philosophe allemand HONNETH a bcp travaillé sur la question, il est auteur du livre La lutte contre la reconnaissance. Pour lui, la quête de la reconnaissance est un besoin humain fondamental que l’on trouve à plusieurs niveaux, dans la sphère des relations privées (famille, amis) mais aussi dans la sphère du travail (auprès de l’employeur, collègues, personnes que l’on dirige) et dans la sphère publique (victimes…). Ce besoin de reconnaissance est un phénomène qui traverse tous les corps sociaux et qui est devenu une constance dans la vie en société. Il est intéressant de comprendre pourquoi les sociétés se déchirent, pourquoi le conflit est permanent dans la sphère familiale, dans la sphère du travail ou dans la sphère publique. Un affect peut évoluer, on peut rapidement passer de l’amour à la haine, ils ne sont pas stables et sont influencés par plusieurs facteurs.

Pour comprendre une société il faut mettre en complémentarité ces 4 facteurs : pouvoirs, échanges, culture et émotions.

Aujourd’hui, nous vivons dans une société de plus en plus questionnée et remise en cause. Par exemple, le sociologue allemand BECK a publié un livre La société du risque, publié en France en 2001. Pour lui, les sociétés occidentales sont entrées dans une seconde modernité. La première correspond aux années 1950, durant les 30 glorieuses. Du point de vue de l’individu, cette période est charnière car la raison et l’individu triomphent en s’appuyant sur les formes traditionnelles, du point de vue de la famille, du travail et de la sphère publique. La seconde modernité est le bouleversement de ces interactions sociales qu’il essaie d’aborder sous 3 angles : le bouleversement progressif des rôles entre hommes et femmes au sein de la famille et dans le monde du travail, le bouleversement des formes familiales avec l’apparition des recompositions familiales (une famille n’est pas unie du début à la fin, elle peut se recomposer) et l’angle du travail, des carrières professionnelles qui n’est plus linéaire. Ce schéma est complètement bouleversé car il n’est pas évident de trouver du travail, de fonder une vie de famille, de garder le même travail durant toute une carrière. Tous ces schémas sont remis en cause et il y a une intense individualisation de la vie. Les individus agissent de plus en plus par rapport à une trajectoire personne et non plus collective. Ce choix implique évidemment une prise de risque qui

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